Bestiaire Poétique

aussi selon Aristote une catharsis, c’est-à-dire une purification de l’âme. En faisant se dérouler sous nos yeux l’expression des mauvaises passions théâtralisées par les acteurs, le théâtre nous permet ainsi de nous purger de ces passions. Dans La poétique, Aristote écrit ainsi que « la tragédie (...) est une imitation faite par des personnages en action et non par le moyen de la narration, et qui par l'entremise de la pitié et de la crainte, accomplit la purgation des émotions de ce genre ». En ce

principalement après la «querelle» du Cid (1636), qui opposa partisans d'un théâtre réglementé et tenants d'une création de liberté, que s'est constitué un ensemble de règles inspirées, pour la plupart, de La Poétique d'Aristote (rédigé en autour de 335 av. J.-C ; portant sur l'art poétique et plus particulièrement sur les notions de tragédie, d’épopée et d’imitation), la règle des unités, du respect de la vraisemblance et de la bienséance. Aristote voit dans la tragédie un moyen pour l’homme de

La tragédie est une œuvre théâtrale dont l’origine remonte au théâtre antique. Elle met en scène une action et des personnages héroïques, et se dénoue par la mort de la plupart ; Ce qui a pour but, selon Aristote, de provoquer terreur et pitié chez le spectateur. Dans sa lettre à d’Alemenbert sur les spectacles en 1758, Jean-Jacques Rousseau, philosophe majeur du siècle des Lumières, écrit : « La tragédie est si loin de nous, elle nous présente des êtres si gigantesques, si boursouflés, si chimériques

œuvre est tirée de la tragédie classique qui fut très courante au XVIIe siècle. Dans cette œuvre on retrouve le catharsis qui est la libération de la passion dans la tragédie. On le retrouve aussi dans d'autres œuvres comme dans La poétique d'Aristote portant sur l'art poétique et plus particulièrement sur les notions de tragédie, d’épopée et d’imitation ou encore l'Illusion comique de Pierre Corneille qui est une tragédie représentée pour la première fois au théâtre du Marais en 1636 et publiée en 1639

conserver sagement l’écriture bourgeoise issue de y’a-t-il une écriture poétique ? Barthes s’interroge sur ce qui fait la singularité de la poésie moderne. Il remarque que la poésie classique ne donnait à voir dans sa diversité qu’une variation des rhétoriques qui n’affecte en rien la singularité de l’écriture poétique classique. La poésie classique n’était sentie que comme une variante décorée de la prose. Le lexique poétique classique était un lexique d’usage non d’invention. Les images véhiculées

saillantes de ses élèves. » Pour comprendre ce qui sépare la peinture racinienne de Guérin de la peinture Shakespearienne de Delacroix, nous utiliserons les règles fondamentales du théâtre classique. Ce dernier s’applique sur les principes de la poétique aristotélicienne : la règle des trois unités, le principe de vraisemblance et celui de la bienséance. A) La règle des 3 unités Boileau résume ce principe : « Qu'en un lieu, qu'en un jour, un seul fait accompli Tienne jusqu'à la fin le théâtre

scènes tragiques, est purifié de ses pulsions en les ayant comblées par la terreur et la pitié qu'il a ressentit dans la pièce à laquelle il a pu assister. Ce phénomène découvert par le philosophe Aristote et expliqué dans son ouvrage intitulé La Poétique est particulièrement bien appliqué dans Horace, une tragédie de Corneille, dans laquelle Camille, sœur d'Horace, et amante de Curiace apprend la mort de son amant au cours d'un combat dont son frère est sorti victorieux. En entendant ses plaintes

Divers points de vues s’affrontent à ce sujet. Pour certains, le théâtre permet de purger les passions du peuple. C’est à travers le jeu d’un personnage que ce produit le sentiment de soulagement du spectateur : c’est la catharsis citer dans la Poétique d’Aristote : « La tragédie (...) est une imitation faite par des personnages en action et non par le moyen de la narration, et qui par l'entremise de la pitié et de la crainte, accomplit la purgation des émotions de ce genre. » Il permet aussi

III- Les règles de la tragédie classique en France La Poétique fut, comme nous l'avons dit, maintes fois traduite et commentée pendant la Renaissance. Un commentateur du XVIe siècle, Scaliger, en déduisit certaines règles qui allaient être appliquées au siècle suivant: Scaliger est à l'origine, notamment, des fameuses « unités » de temps, de lieu et d'action. Aristote ne mentionne que les unités de temps et d'action; l'unité de lieu fut proposée et développée au XVIe siècle. Les trois unités

l'œuvre peut se comprendre et se trouver déjà dans la « Catharsis » telle que Aristote la définissait dans la Poétique. L'illusion est l'attitude du spectateur quand l'œuvre d'art est réussi, il est dans un état, comme si c'était vrai. La vraisemblance produit un oubli provisoire;il n'y a plus de distinction claire entre l'univers de la diégèse et l'univers réel. Chez Aristote dans la Poétique, la mimésis est la représentation d'une fiction telle qu'elle serait si elle était réelle. Elle fait donc appel