Booz Endormie Victor Hugo

Lamartine, en 1820, aux Contemplations de Victor Hugo en 1856. Ce mouvement esthétique européen fait une place toute particulière au lyrisme et à l’effusion du moi avec un goût marqué pour la mélancolie : les poètes vont donc exprimer leur mal de vivre et leurs souffrances affectives en méditant sur la mort, sur Dieu, sur l’amour et la fuite du temps, sur la nature et sur la gloire, et au-delà de ces thèmes lyriques traditionnels sur la fonction du poète (Hugo) et sur une perception plus originale du

minutie. Le peintre travailla longuement en faisant de nombreuses esquisses (180) dessinées ou peintes. Ensuite, Cabanel s’essaie à la peinture d’inspiration biblique et Orientaliste comme par exemple ( DIAPO 17 ) Ruth et Booz, 1868 qui s’inspire de la légende des siècles de Victor Hugo ou le livre de Ruth, il met en scène le moment du songe implicitement. Les couleurs des costumes orientaux ressortent de manière éblouissante du à la clarté du ciel, laissant supposer à une interprétation de l’épisode

fulgurante quand le comparant ou le comparé ne sont pas explicitement présents ( métaphore in absentia ) : « Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe, / Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur » (Victor Hugo, « Demain dès l’aube » in les Contemplations ). La métaphore filée  : on parle de métaphore filée quand, après l’apparition d’un premier terme métaphorique, on continue d’utiliser un champ sémantique

formule :>. En revanche, Hugo voyait surtout dans le poète un mage, un prophète qui se devait d’éclairer les hommes. Cette nouvelle thématique explique la conception romantique de l’inspiration : c’est précisément dans l’expression du moi, l’épanchement de la souffrance et dans l’effusion lyrique que les romantiques puisaient la matière de leurs poèmes. Sur le plan formel enfin, le romantisme révolutionne le langage poétique avec une certaine provocation. C’est ainsi que Hugo écrit dans sa Réponse

déshonneur de mon pays… », Hugo, les Châtiments, II, 5), les figures d’opposition comme le chiasme ou l’oxymore (« le soleil noir de la Mélancolie » Nerval), les ruptures de construction comme l’ellipse ou l’anacoluthe (« Exilé sur le sol au milieu des huées, /Ses ailes de géant l’empêchent de marcher », Baudelaire l’Albatros) et bien sûr les figures de substitution comme la comparaison et la métaphore, (de Ronsard et Du Bellay à Jacques Prévert ou Eugène Guillevic en passant par Hugo, Apollinaire, les surréalistes

musique que le langage ordinaire n'en porte et ne peut en porter." Pour Mme DE STAËL : la poésie doit « réfléchir par les couleurs, les sons et les rythmes toutes les beautés de l’univers » Selon BAUDELAIRE : «  Victor Hugo a su exprimer par la poésie le mystère de la vie ». Victor Hugo ne disait-il pas dans les Contemplations, I,8 , Suite (de Réponse à un acte d'accusation) : "Rêveurs, tristes, joyeux, amers, sinistres, doux, Sombre peuple, les mots vont et viennent en nous; Les mots sont

Lamartine, en 1820, aux Contemplations de Victor Hugo en 1856. Ce mouvement esthétique européen fait une place toute particulière au lyrisme et à l’effusion du moi avec un goût marqué pour la mélancolie : les poètes vont donc exprimer leur mal de vivre et leurs souffrances affectives en méditant sur la mort, sur Dieu, sur l’amour et la fuite du temps, sur la nature et sur la gloire, et au-delà de ces thèmes lyriques traditionnels sur la fonction du poète (Hugo) et sur une perception plus originale du

mon pays… », Hugo, les Châtiments, II, 5), les figures d’opposition comme le chiasme ou l’oxymore (« le soleil noir de la Mélancolie » Nerval), les ruptures de construction comme l’ellipse ou l’anacoluthe (« Exilé sur le sol au milieu des huées, /Ses ailes de géant l’empêchent de marcher », Baudelaire l’Albatros) et bien sûr les figures de substitution comme la comparaison et la métaphore, (de Ronsard et Du Bellay à Poésie Jacques Prévert ou Eugène Guillevic en passant par Hugo, Apollinaire,

1 Benoît de Cornulier, Laboratoire de Linguistique de Nantes (UMR 6310) Sur la versification de Victor Hugo dans Les Contemplations Mon propos est ici d’étudier quelques aspects de la versification de Victor Hugo dans les Contemplations en m’appuyant sur un relevé métrique exhaustif des poèmes de ce recueil. Il s’agit d’une base de données, consistant en un tableau (informatique) où chaque pièce métrique – poème ou partie métriquement cohérente d’un poème – est analysée en fonction

qu’il vit à la guerre et le monde symbolique qui lui vient de sa culture. Il raconte comment il est couché sur une botte de blé et il pense tout de suite à une figure de l’ancien testament : personnage de Booz endormi. Destin qui s’accomplit, conséquences très profondes (lire le poème de victor hugo, texte magistral) Le soldat se trouve projeté dans la grande histoire, dans le temps du sacré. Cri de l’apocalypse qui monte à ses lèvres « jusqu’à quand seigneur, juste et saint, tarderez-vous à venger