Casse-tête

de 1918, Otto Dix peint les conséquences physiques de la guerre. La situation présentée est une scène ordinaire : trois personnes jouent aux cartes. Mais cette banalité est contrebalancée par l'horreur dégagée de ces personnes, véritables "gueules cassées" de la première guerre mondiale. L'aspect des joueurs n'a plus rien d'humain, l'un d'entre eux tient ses cartes avec le pied, on voit les parties génitales d’un autre. Ils conservent leurs uniformes, mais ce ne sont désormais que des moitiés d’hommes

- Les balles ou éclats d’obus sont à l’origine de blessures au visage d’un genre nouveau et d’une spécialité qui va se développer avec la guerre : la chirurgie faciale, qui ne pourra que très partiellement soigner les « gueules cassées ». - Loin de leur famille, ne supportant plus ces terribles

dents, ne peut plus parler car du menton au nez, son visage est détruit. Évacué au Val de Grâce, il en sort cinq ans plus tard. 2La chambre des officiers, adaptation du roman éponyme de Marc Dugain, raconte l’histoire d’Adrien, une des « gueules cassées » de la première guerre mondiale. Ne comprenant d’abord la répulsion qu’il provoque que par le regard des autres dans une chambre où les miroirs ont été retirés, les souffrances physiques d’Adrien dues aux blessures se doublent de la détresse morale

ce tableau, l'expression est en rapport direct avec le sujet. Ce sont eux-mêmes des personnages en plusieurs morceaux comme la technique de collage d'Otto Dix. Les anciens combattants sont atrocement mutilés, on les appelle également « les gueules cassées ». Dix cherche à choquer le spectateur en montrant les visages défigurés, les crânes déformés, les jambes de bois. On peut également remarquer que les jambes de bois se confondent avec les pieds des chaises et de la table. Leur corps mutilé n'est

au skat, un jeu de cartes allemand. Les trois hommes ont fait la guerre, et en gardent de nombreuses séquelles, telles que des membres en moins remplacés par des prothèses en bois. Ces visages portant de lourdes séquelles ont un nom: "Les gueules cassées" Deux d’entre eux ont de fausses mâchoires en métal (dont l'une porte l'inscription "Prothèse Marke: Dix, ce qui peut signifier qu'Otto Dix s'identifie au personnage), l’un n’a plus d’œil et son visage est déformé du fait qu’il lui manque un bout

au skat, un jeu de cartes allemand. Les trois hommes ont fait la guerre, et en gardent de nombreuses séquelles, telles que des membres en moins remplacés par des prothèses en bois. Ces visages portant de lourdes séquelles ont un nom: "Les gueules cassées" Deux d’entre eux ont de fausses machoires en métal (dont l'une porte l'inscription "Prothese Marke: Dix, ce qui peut signifier qu'Otto Dix s'identifie au personnage), l’un n’a plus d’oeil et son visage est déformé du fait qu’il lui manque un bout

Toutes les couleurs tournent autour du verdâtre, noir, et bleu foncé. On voit aussi que les lignes du tableau sont très confuses. Elles sont toutes cassées. Il n’y a pas d’équilibre dans le tableau. Ces lignes confuses et ces couleurs froides mettent le spectateur très mal a l’aise tout en l’amenant à accepter les idées du peintre. L’utilisation du clair/obscur nous révèle les corps d’anciens soldats démembrés. On note ainsi l’absence quasi-totale de membres inférieurs, remplacés par des pilons

d’entre eux tient ses cartes avec le pied. Au début des années 1920, les états et les soldats survivants n’ont pas peur de montrer la dévastation physique laissée par la guerre, à la fois par fierté et par devoir de mémoire. Ces trois "gueules cassées" incarnent les séquelles de la guerre. En l’occurrence celles sur les combattants rescapés mais mutilés. La souffrance n’est pas seulement physique, elle est aussi morale : l’horreur de la guerre est présente toute la vie. Ils sont les témoins de

repoussant d’un personnage aidera à rendre le récit plus réaliste et justifiera la place du personnage dans l’histoire comme par exemple Adrien Fournier, défiguré par un éclat d’obus, se retrouve dans la chambre des officiers avec les autres « gueules cassées ». Or, si le militaire ce retrouve ainsi caché des yeux de tous au dernier étage de l’hôpital, c’est bien par ce qu’il est gravement mutilé et que sa laideur pourrait choquer. « Je comprends pourquoi nous sommes au dernier étage. Dans cette grande

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