Celine Bardamu La Guerre

passer certains éléments de sa propre vie dans celle du personnage. Cependant, il ne faut pas confondre l’existence du personnage avec celle de l’auteur. Comme dans voyage au bout de la nuit, où Louis-Ferdinand Céline attribue son expérience de la guerre de 1914 à 1918 à son personnage Bardamu qu’il fait d’ailleurs parler à la première personne. L’écrivain se sert de comparaison à sa vie pour mieux se dévoiler à lui-même, ceci rejoint la vision de Montaigne « connais-toi, toi-même ». Le personnage

moins, à qui il arrive des évènements étonnants, dignes d’être racontés. Ainsi dans Le Rapport de Brodeck de Philippe Claudel, Brodeck, le personnage éponyme, est un homme affaibli par sa détention dans les camps de concentration pendant la deuxième guerre mondiale et il est contraint de rédiger par les autres villageois un rapport sur le meurtre d’un étranger. Nous pouvons donc voir que le libre arbitre différencie le héros de roman et l’être réel. Ensuite, nous pouvons constater que les héros du

En quoi pouvons-nous affirmer qu'au XXème l'esthétisme du langage vole en tous sens pour précisément témoigner de la disparition du sens ? D'abord, un nihilisme littéraire émerge -notamment avec le futurisme, Dada, des romans-récits comme celui de Céline ou le courant de l’absurde- qui abolit le beau langage et vise à exprimer l'horreur, la vacuité des actions, la violence sombre ou riante du monde tel qu’il est devenu et s’apprête à devenir. Ensuite, la libération des mœurs amorcée dès le 18ème avec

à d'autres genres ou à d'autres époques, jusqu'à nos jours.) Thème d’étude : la guerre Corpus 1 – Œuvre intégrale : Zola, L’Attaque du moulin, 1880, nouvelle extraite du recueil des Soirées de Médan. 2 – Groupement de textes : L-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, 1932 (voir texte en annexe 1) Jacques Tardi, C’était la guerre des tranchées, 1993 Alexis Jenny, L’Art français de la guerre, 2011 (voir texte en annexe 2) Lecture cursive : Philippe Claudel, La Petite fille

ROMAN LE ROMAN ET LE MONDE - Du Moyen Âge à la Renaissance, les textes de fiction offrent une représentation idéalisée du monde. Ainsi, les héros des romans de chevalerie de Chrétien de Troyes servent d’exemples pour l’amour, la vie en société et la guerre. - Mais au XVIIe, avec Don Quichotte, Cervantès invente le roman moderne : il refuse l’idéalisation et confronte les fausses représentations (du lecteur ou du héros) à la réalité. Le lecteur découvre alors des individus mis à nu dans leurs conditions

célèbre roman de Louis-Ferdinand CÉLINE, qui s’intitule Voyage au bout de la nuit , paru en 1932 (période du surréalisme). Nous nous trouvons au début du récit (extrait de la 24ème page sur 625). Dans l’ouvrage, le personnage principal est Ferdinand Bardamu, il s’agit du double littéraire de CÉLINE, qui raconte ses expériences (notamment celle de la Grande Guerre) à la première personne du singulier. À partir de son expérience de la guerre (dans laquelle il s’engage volontairement)

pour le lecteur. En outre, l’on serait plus enclin à s’identifier à Bardamu, dans Voyage au bout de la nuit de Céline, car bien qu’il soit antipathique, cynique, parfois ridicule et un peu lâche, ces défauts font que le lecteur ressent de l’empathie pour lui. Cet homme a vécu l’horreur de la guerre, et sera marqué jusqu’à la fin de ses jours. Et bien que l’on note une certaine forme de lâcheté chez lui lorsqu’il se trouve à la guerre, au fond, la plupart des gens aurait réagi de la même manière. De

sent inexorablement éloigné. Ferdinand Bardamu, dans Voyage au bout de la nuit, de Louis-Ferdinand Céline, est un homme cynique et lâche, il n’accomplit jamais de grands exploits et se contente de sa piètre condition. Céline se montre, avec ce roman, hostile à toute forme d’héroïsme et prône la lâcheté comme la seule façon de résister à la guerre et à la violence, sans lesquelles il ne peut y avoir de héros. C’est aussi le cas, dans un autre roman de Céline, Casse-pipe. Le héros nous semble de

se marier. Au final, Georges Duroy s'appelle Georges du Roy de Cantel parce qu'il souhaitait gravir les échelons de la société. Enfin, dans le roman de Louis Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, on voit Arthur Ganate et Bardamu critiquer la société française, le gouvernement français et l'essence française. D'après Bardamu les français sont: «  La race que tu appelles comme ça c'est seulement ce grand ramassis de miteux dans mon genre, chassieux, puceux, transis, qui ont échoué ici poursuivis

Louis-Ferdinand Céline (1932) | Céline appartient à une génération profondément marquée par la Première Guerre mondiale, à la fois première guerre moderne et « boucherie » barbare. Voyage au bout de la nuit, roman à la première personne, traduit dans un langage hors-normes ce traumatisme, dont il montre les conséquences dans la destinée du narrateur, Ferdinand Bardamu. S’étant engagé sur un coup de tête, Bardamu découvre ici la réalité de la guerre.