Chant D Automne

appelle un topos littéraire. Comment ce topos se trouve renversée par Apollinaire dans ce texte ?La 1ere strophe Tout commence par une première strophe qui est un septain, impair donc, dont le premier vers « Le pré est vénéneux mais joli en automne » est bâti sur une antithèse articulée par le connecteur logique d’opposition « mais », entre « le pré vénéneux », cette image péjorative et puis la beauté exprimée par l’adjectif « joli ». Il est possible aussi d’observer une antithèse entre les

amour ou l'aime est aime. Le Crapaud Un chant dans une nuit sans air... La lune plaque en métal clair Les découpures du vert sombre. ... Un chant ; comme un écho, tout vif Enterré, là, sous le massif... - Ca se tait : Viens, c'est là, dans l'ombre... - Un crapaud! - Pourquoi cette peur, Près de moi, ton soldat fidèle ! Vois-le, poète tondu, sans aile, Rossignol de la boue... - Horreur ! - ... Il chante. - Horreur !! - Horreur pourquoi ? Vois-tu pas son oeil de

présence le la mort - perçue dès le titre avec « enterrement » repris au vers 1. Mise en évidence de la mort à la rime vers 1 et 9 -symboles traditionnels « noir », « blanc », l’habit de deuil « crêpe ». Coutume « prendre le deuil ». Métaphores « automne » et « soir » -vision choquante « histoires de cercueils », une vision crue - rythme lent, comme une démarche funèbre lente, comme les escargots qui sont des animaux lents, et l’absence de ponctuation - sonorités occlusives ( bloquer l’air pour

tordus, Cris des lointains, mes cris, mes pauvres cris perdus. Verhaeren Emile, Les Débâcles, 1888. Les Colchiques Le pré est vénéneux mais joli en automne Les vaches y paissant Lentement s'empoisonnent Le colchique couleur de cerne et de lilas Y fleurit tes yeux sont comme cette fleur-la Violâtres comme leur cerne et comme cet automne Et ma vie pour tes yeux lentement s'empoisonne Les enfants de l'école viennent avec fracas Vêtus de hoquetons et jouant de l'harmonica Ils cueillent

Car il me faut, à moi, des annales d'artiste; Car je veux, aux accords d'étranges clavecins, Me noyer dans la paix d'une existence triste Et voir se dérouler mes ennuis assassins, Dans le prélude où chante une âme symbolique. Je suis de ceux pour qui la vie est une bière Où n'entrent que les chants hideux des croquemorts, Où mon fantôme las, comme sous une pierre, Bien avant dans les nuits cause avec ses remords, Et vainement appelle, en l'ombre familière Qui n'a pour l'écouter que l'oreille des

commencer ! » F. Quatrième poème Elise : L’Été (Théodore de Banville) * Transition : E et C regardent N, N continue de lire C : «  Allez automne c’est à toi ! N : « Je suis vraiment obligée d’y aller ? E : « RRRR » E vient et tire N vers son endroit, C enlève les chaises G. Cinquième poème Noémie : Automne malade ( E et C ramassent feuilles) * Transition : N vient vers E et C E : « Non, non, tu n’as pas encore terminé ! » N : «  mais… »

Apollinaire ne partage pas le radicalisme de ces théories. Il préfère une savante harmonie entre tradition et modernité qui ont marqué profondément sa vie artistique. Le poète concilie à la fois le passé, le présent et l’avenir. La poésie d’Apollinaire chante le présent, fruit du passé et graine semée pour le futur. Toutefois sans l’imitation servile de la tradition ni rejet radical de l’histoire.  L’absence de ponctuation dans le recueil d’Apollinaire est plutôt le fruit de la quête perpétuelle de la

des poèmes du XIXème siècle. D’abord « L’automne », d’Alphonse de Lamartine ; puis « Chant d’automne » de Baudelaire. Enfin, l’hiver, encore avec des œuvres du XIXème siècle. Nous commencerons par « Que j’aime le premier frisson d’hiver » d’Alfred de Musset ; pour finir avec « L’Hiver » de Theodore de Banville. Nous avons choisi cet ordre car il suit le cycle saisonnier de la réalité : printemps, été, automne, hiver… Nous conclurons avec un sonnet du XVIème siècle, écrit par Pierre de Ronsard :

Quelque nid, d'où s'échappe un petit frisson d'aile : - Un chant mystérieux tombe des astres d'or. II Ô pâle Ophélia ! belle comme la neige ! Oui tu mourus, enfant, par un fleuve emporté ! - C'est que les vents tombant des grands monts de Norwège T'avaient parlé tout bas de l'âpre liberté ; C'est qu'un souffle, tordant ta grande chevelure, A ton esprit rêveur portait d'étranges bruits ; Que ton coeur écoutait le chant de la Nature Dans les plaintes de l'arbre et les soupirs des

1. « le Lac » de Lamartine 2. « L’horloge » de Baudelaire 3. « Automne malade » d’Apollinaire 4. « Les Antiquités de Rome » de du Bellay 5. « Un homme passe sous la fenêtreet chante » d’Aragon 6. « Marquise, si mon visage… » de Corneille 7. « Je disais l’autre jour… » de Marbeuf 8. « la ballade des dames du temps jadis » de Villon 9. « Quand jesuis vingt ou trente mois... » de Ronsard 10. « Le Pont Mirabeau » d’Apollinaire 11. « Soleils Couchants » de Hugo