Clarimonde

vocabulaire intéressant. L’édition, qui est un recueil de cinq nouvelles, offre en outre la possibilité d’un groupement de textes autour du thème fantastique de la « morte amoureuse », grâce au dossier (p. 123-128), associant la Véra de Villiers à la Clarimonde de Gautier et aux Ligeia et lady Madeline d’Edgar Poe. Elle fournit enfin un excellent support pour l’étude du genre de la nouvelle. Dans la séquence que nous proposons, nous avons choisi d’analyser les composantes du discours narratif et de remarquer

n'en devenait que plus ardente. Mes veines dessinaient un réseau de douleur dans ma chair, mes tempes palpitaient, et finalement je ne pus en supporter davantage... La Morte Amoureuse de Théophile Gautier Depuis quelque temps la santé de Clarimonde n'était pas aussi bonne ; son teint s'amortissait de jour en jour. Les médecins qu'on fit venir n'entendaient rien à sa maladie, et ils ne savaient qu'y faire. Ils prescrivirent quelques remèdes insignifiants et ne revinrent plus. Cependant

La Morte amoureuse, centrée autour du personnage de Romuald, qui raconte à un autre ecclésiastique la double vie qu’il avait menée peu après son ordination : homme d’Église le jour, seigneur vénitien la nuit. Il avait en outre une relation avec Clarimonde, une femme qui s’avéra être une vampire se nourrissant de son sang chaque soir, et dont un ami parvint à le convaincre de se débarrasser. Les descriptions particulièrement riches en couleur rappellent la vocation de peintre de l’auteur. Le roman

grand lettré, un grand poète et un grand cœur ! »[8] Dans plusieurs œuvres de Gautier on retrouve des protagonistes comparés à des personnages des tableaux ou aux statues. Il y a aussi des jeunes femmes mortes qui se réaniment, comme par exemple Clarimonde dans La Morte Amoureuse. Les protagonistes s'éprennent d'objets artistiques qui représentent des femmes jeunes et belles, comme le fait Tiburce, le protagoniste de la Toison d’Or. Cet amour pour une œuvre d’art et le désir de lui donner la vie évoque

vocabulaire intéressant. L’édition, qui est un recueil de cinq nouvelles, offre en outre la possibilité d’un groupement de textes autour du thème fantastique de la « morte amoureuse », grâce au dossier (p. 123-128), associant la Véra de Villiers à la Clarimonde de Gautier et aux Ligeia et lady Madeline d’Edgar Poe. Elle fournit enfin un excellent support pour l’étude du genre de la nouvelle. Dans la séquence que nous proposons, nous avons choisi d’analyser les composantes du discours narratif et de remarquer

seule le devant de la scène. Raphaël, qui se détruit pour les yeux glacés de Foedora, trouve le repos dans le sein maternel de Pauline. Et lorsque Gautier en 1836 emprunte à Hoffmann le thème de la femme vampire (La morte amoureuse), il fait de Clarimonde une goule fort gentille et tendrement aimante. Dans La Vénus d’Ille de Mérimée, le ton se fait plus inquiétant : la statue avec "son expression de méchanceté ironique" tue pour de bon le jeune fiancé qui lui a manqué de respect. En 1845, Prosper