Cratyle

chefs-d'oeuvre à l'époque et qui le sont toujours aujourd'hui. Dans cette première série de dialogues, Platon reste fidèle à l'enseignement de Socrate. Or tout à la joie de la création et du succès, Platon rédige d'autres dialogues dont Ménon, Cratyle, Phédon, Le Banquet, Phèdre, La République, Théétète, Sophiste, Parménide, Timée, Les Lois, Philèbe, Platon a vieilli et mûri sa propre pensée. Dans ce second groupe de dialogues, Platon défend et professe sa fameuse théorie des Idées et sa théorie

dans la plupart de ces dialogues. Les écrits de la deuxième période comprennent le Phédon (derniers moments de Socrate où il discute de la théorie des Idées, de la nature de l’âme et de la question de l’immortalité), le Banquet (sur l’amour), Cratyle (sur le langage), Phèdre (sur le beau) et la République (discussion détaillée de la nature de la justice et de l’État), qui comprend la célèbre « Allégorie de la caverne », illustrant le cheminement vers la connaissance par l’image de prisonniers

assistera à une multiplication des vérités. Or la vérité doit être découverte, pour Platon la vérité doit être antécédente à celui qui la découvre. Si elle ne dépend de nous celle-ci n'est pas la vérité. Tel le souligne Socrate dans un passage du Cratyle : « Il est clair que les choses ont en elles-mêmes un essence fixe, qu'elles ne sont ni relatives a nous, ni dépendantes de nous, qu'elles ne sont point tirées dans tous les sens au gré de notre imagination, mais qu'elles existent pas elles même selon

on ne respecte pas ce concept de non-contradiction, on ne respecte donc pas un principe fondamental de la vérité. A noter aussi qu'il n'y pas de connaissances de ce qui n'est pas immuable. C'est ce que Platon exprime avec sa thèse dans le Cratyle, il y dit qu'il ne peut y avoir de connaissances de ce qui est changeant, donc notamment des vérités relatives. En effet, puisque ces dernières changent en fonction du sujet, de ses perceptions mais aussi de son état émotionnel, elles se transforment

introduisirent la notion de catégories grammaticales qui, pour l'essentiel, sont celles qui servent toujours de noyau à la grammaire. Dès l'antiquité, les études philologiques donnèrent jour aux deux théories du langage; Dans le dialogue de Platon, Le Cratyle, Cratyle estime que la substance profonde des mots se retrouve dans l'aspect des mots qui les représentent alors que Hermogène développe l'idée du caractère conventionnel, arbitraire du langage ( = Saussure). Au Moyen Age, les Arabes ont privilégié

définition et méthode II-Méthodologie philosophique en terminale 1- le langage philosophique : la logique a-les mots Qu'est-ce qu'un mot et le but du discours philosophique ? Dans le Cratyle Platon écrit qu'un mot, ou plus précisément « le nom est un instrument qui sert à instruire, et à distinguer la réalité ». (Platon Cratyle, 388b) Le mot est donc un son dont l'usage habile et technique permet de communiquer une réalité sensible, imaginaire ou intellectuelle en la montrant à part. L'art de la connaissance

peuples occidentaux, et aux Syriens, qui la transmirent aux Persans et aux Arabes. Les premiers grammairiens, chez les Grecs, furent les philosophes et les dialecticiens, qui commencèrent à étudier la proposition et les parties du discours; Platon (Cratyle, le Sophiste), Aristote (Rhétorique,   et les Stoïciens nous montrent les débuts de cette science. Mais l'influence de la dialectique sur l'étude du langage ne se fit guère sentir après l'école stoïcienne; après Chrysippe, la grammaire

nous éloigne forcément du réel puisqu'il n'y est pas relié. En effet, bien que l'on ait longtemps cru à l'existence d'une « langue adamique », les linguistes ont tranché le débat entre naturalisme et conventionnalisme que représente Platon dans Le Cratyle en montrant que la langue était soumise à « l'arbitraire du signe ». Le langage s'oppose donc à ce que Bergson qualifie « d'intuition directe » ce qu'il explique lorsqu'il remarque que le langage, « en s'interposant entre l'esprit et le monde, constitue

la thèse de Rousseau dans L'Essai sur l'origine des langues, selon laquelle les langues humaines sont arbitraires ou « de convention ». Il n'y a aucun rapport entre la chose et le mot qui la désigne, comme au reste l'affirmait déjà Platon dans le Cratyle, sans quoi c'est la diversité même des langues humaines qui serait inexplicable. La même chose peut, selon les langues, être désignée par des noms différents, et il serait illusoire de vouloir ramener cette diversité à une unité en posant qu'il y

fondamentaux de leurs doctrines. Platon paraît aussi avoir emprunté quelque chose de deux autres sectes de philosophes, que l'extrême obscurité de leurs dogmes empêcha probablement d'acquérir une réputation étendue. L'une de ces sectes était celle de Cratyle et d'Héraclite, l'autre celle de Xénophane, Parménide, Mélisse et Zénon. Prétendre sauver de l'oubli qui les couvre les systèmes de ces sages, qui ont précédé l'âge de Socrate, serait former un dessein inutile et que ne peut couronner le succès. Il