Dans Le Labyrinthe Alain Robbe Grillet

de ses lointains ancêtres. Le détour par les généalogies, par la considération des vies obscures qui ont précédé la naissance de celle censée écrire son autobiographie est si dédaléen que ce n’est qu’à la toute fin du second volet du bien-nommé Labyrinthe du monde que le récit recolle au début (la naissance en 1903), pour aussitôt décevoir les attentes du lecteur : il n’y aura pas d’autobiographie de Marguerite Yourcenar qui résume sa vie « du dehors », à la troisième personne, sans entrer dans les

Thème présent dans des œuvres très connues comme Voyage au bout de la nuit de Céline qui trace la satire des banlieues ouvrières, La Nausée de Sartre, des textes de Michel Butor (L'Emploi du temps-1956, Passage du Milan-1954), d’Alain Robbe-Grillet (Dans le labyrinthe-1959, Projet pour une révolution à New York-1970) ainsi que dans les œuvres de Modiano comme La Ronde de nuit (1969) qui met la quête d'identité au cœur de son monde urbain. 78 Plume 31 quasi identique. L’objectif de cet article

se révèle donc aussi particulièrement intéressant. Nous allons tout d'abord déterminer la place du narrateur de Modiano par rapport à l'espace diégétique. Comme la diégèse peut être représentée en choisissant un point de vue restrictif, 1 Alain Robbe-Grillet, Pour un nouveau roman, Editions de Minuit (Gallimard) Collection Idées, Paris, 1963, pp. 159 et 160. 2 P. Fontanier, Les figures du discours, Editions Flammarion, Paris, 1977, p. 67. 3 Ibid. p. 67. 4 Jean-Michel Adam, Notes sur la littérature

lequel les personnages : un chauffeur de taxi, une infirmière, un ex-taulard et une vendeuse de supermarché sont éreintés et proches du désespoir. Ils possèdent néanmoins une force intérieure qui va leur donner la force de survivre. Cote : R ADA Alain-Fournier / Tronc, Hélène. Le grand Meaulnes. Paris : Gallimard, 2009. 400 p. : ill. ; 18 x 11 cm. Folioplus classiques, 174. ISBN 978-2-07-039637-5 Résumé : Le récit autobiographique d'un adolescent en quête d'un âge d'or est suivi d'une mise en perspective

par Roger Caillois en 1967, fait partie du recueil intitulé L’Aleph (1949), titre emprunté à la dernière nouvelle. L’aleph est un lieu imaginaire à partir duquel l’observateur peut voir tous les points de l’espace dans tous les temps ; le thème du labyrinthe domine le recueil. La Demeure d’Astérion « Et la reine donna le jour à un fils qui s’appela Astérion. » Apollodore, Bibl., III, L. Je sais qu’on m’accuse d’orgueil, peut-être de misanthropie, peut-être de démence. Ces accusations (que je

par Roger Caillois en 1967, fait partie du recueil intitulé L’Aleph (1949), titre emprunté à la dernière nouvelle. L’aleph est un lieu imaginaire à partir duquel l’observateur peut voir tous les points de l’espace dans tous les temps ; le thème du labyrinthe domine le recueil. La Demeure d’Astérion « Et la reine donna le jour à un fils qui s’appela Astérion. » Apollodore, Bibl., III, L. Je sais qu’on m’accuse d’orgueil, peut-être de misanthropie, peut-être de démence. Ces accusations (que je

ses éléments constitutifs. »3. Le Nouveau Roman va donc se caractériser par l’absence d’intrigue, de personnages, de psychologie; c’est un regard froid et distant sur les choses qui cherche à détruire les structures du roman réaliste. Pour Alain Robbe-Grillet, c’est : « (...) un mouvement de révolution formelle extrêmement radical « qui « ne vise qu’à la subjectivité totale »4. C’est dans ce contexte que N. Sarraute publie Portrait d’un inconnu, en 1948, et Le planétarium en 1959, que nous avons

pièce de Beckett, au contraire, tout se passe comme si les deux vagabonds se trouvaient en scène sans avoir de rôle. Ils sont là, il faut qu’ils s’expliquent. […] Seuls en scène, inutiles, sans avenir ni passé, irrémédiablement présents. » (Alain Robbe-Grillet). Les deux clochards n’ont pas conscience de l’absurdité de leur existence. Vivant dans l’absurde, il ne vivent pas l’absurde. La littérature de l’absurde offre peu d’exemples d’expression pure de l’absurde. Le plus remarquable reste l’œuvre

Le mythe de Paris À partir de la lecture de l’incipit du Père Goriot et de la connaissance du roman, la classe effectuera un travail, montrant comment Paris est vu par Balzac. Dans le roman, la capitale est comparée tour à tour à un océan, un labyrinthe, un enfer, un champ de bataille, une jungle, un bourbier. 13 Le début contient plusieurs amorces de l’image visionnaire de la ville : – Paris, un monde à part, sulfureux laboratoire des nouveaux rapports sociaux ; – la cité pervertie, promise

faut que le soc me traverse"[757]. C'est ainsi que le poète peut parler d'une nourriture d'ombre, d'une intériorisation de l'obscurité: "nourri d'ombre je parle et remâchant maigre pâture des ténèbres."[758] Explorant les détours d'un labyrinthe où l'homme est égaré loin de l'immédiate lumière, le poète accepte de tâtonner, se résigne à se tromper pour ensuite se corriger. C'est seulement ainsi qu'il peut croire progresser: "[...] je tâtonne entre les anciens mots parmi les