De Tocqueville Machiavel

français du XVIe siècle, ne l’est des politiques français. On dira la même chose d’Ibn Khaldun qui, malgré l’accumulation de propos convenus, ne nous permet davantage de comprendre la vie politique actuelle dans les pays arabes que la lecture de Machiavel ne nous permet de comprendre la politique italienne d’aujourd’hui. Obscurcissant cette évidence, de zélés spécialistes de la langue arabe, qui ignoraient pour la plupart les travaux de la science politique, et de trop nombreux social scientists

XIV, l’engageait à être puissant : "la puissance est une des choses les plus nécessaires à la grandeur des rois et au bonheur de leur gouvernement" écrivait-il dans son Testament politique. Le roi n'a pas besoin d'être vertueux (c’est la thèse de Machiavel), il a besoin d'être puissant. Il lui faut donc une armée, des revenus et un certain prestige. D'après Richelieu, le prestige extérieur, le faste, traduisent la grandeur du prince. Ce que Louis XIV mettra pleinement en pratique. Pour être puissant

Quentin Skiner, chef de file de l’école anglaise de technique de. Sa thèse est que la plupart des « grands » textes sont recouverts par des séries d’interprétations qui nous ont fait perdre l’intentionnalité de ces textes. Pour ce qui est du Prince de Machiavel, il se rend compte que ce texte est surchargé d’interprétations qui font écran. Il faut donc restituer l’intertextualité. Il fait retrouver l’ensemble des textes qui sont publiés autour pour comprendre l’intention de l’auteur. Skinner essaie de lutter

complexité des relations qu’entretiennent groupes d’intérêt et partis politiques (B). A- Groupes d’intérêt et système politique : des relations protéiformes Les groupes d’intérêt n’ont pas partout la même connotation ; loin s’en faut. Ainsi Alexis de Tocqueville - De la Démocratie en Amérique (1840), tome 2 – relevait-il une forte disposition des individus à s’associer : « (…) les Américains de tous les âges, de toutes les conditions, de tous les esprits, s’unissent sans cesse. Non seulement ils ont des

dynamique se traduit dans un Etat de droit, il y a des procédures régulières qui maîtrisent le changement avec des instances (instt de contact entre Etat et société civile) et des procédure comme les élections qui assurent l’harmonie gvnt/gvnés. Selon Tocqueville «  l ‘élection est une révolution institutionnalisée ». Sur le plan international il n’y a pas d’instances régulatrice qui jouent l rôle des état assurant le contact gvnés/gvnat et les mesures sont inorganisées et repose sur la négociation. Csq :

gouvernés comme des gouvernants.  L’émergence du sens moderne : • Machiavel passe fréquemment pour le premier utilisateur du mot État au sens moderne. Il est vrai qu’il emploie très fréquemment le vocable « stato » dans son œuvre (pas moins de 115 fois dans Le Prince datant de 1513). Une controverse entre spécialistes du penseur florentin règne sur l’importance de ce terme et son sens. Globalement, il apparaît que Machiavel accomplit un pas important en direction du concept moderne d’État dans

polysémique. Il n'est pas défini de façon stable et positive. De fait, il est perçu comme un phénomène plutôt négatif, la conséquence de l'érosion de la vie sociale. Il suscite généralement inquiétudes et interrogations sur l'avenir de la société. Tocqueville (1805-1859) en fait l'aboutissement d'une évolution multiséculaire vers ce qu'il nomme «l'égalité des conditions». L'individu moderne autonome émerge sur fond de morale chrétienne. L'affirmation du destin spirituel particulier à chacun d'entre nous

pas ou peu dans les autres sources du pouvoir : * Légitimité du pouvoir étatique * La permanence ou institutionnalisation du pouvoir étatique * Le monopole (souveraineté du pouvoir étatique) 1. Légitimité du pouvoir étatique Machiavel : « Le prince » 1513. Il était conseillé du prince à Florence. Pour lui c’est le plus fort ou le plus malin qui a le pouvoir. Mais ceux qui gouvernent par la force vont toujours trouver un jour plus fort ou plus malin ou plus riche que soit. Les

sociétés et la réduction des inégalités sont-ils incompatibles ? (Politique) Que signifie l'expression "faire de la politique" ? (Politique) Qu'est-ce qu'un peuple ? La majorité a-t-elle raison? (Politique) Que demande le peuple? (Politique) Texte de Machiavel sur les vertus du Prince: "Il n'est donc pas nécessaire à un prince de posséder toutes les vertus énumérées plus haut…" Qu'est-ce qu'une majorité politique? (Politique) Peut-on rationnellement fonder l'ordre éthique et politique sur les idées de

affaires communes ; leur pente naturelle est d’en abandonner le soin au seul représentant visible et permanent des intérêts collectifs, qui est l’État. » Par manque de goût, par manque de temps, les citoyens de l’âge démocratique décrits ici par Tocqueville préfèrent poursuivre leurs occupations privées plutôt que de prendre part à la vie politique. Ce retrait, qui constitue un des points d’ancrage de la démocratie représentative – distincte de la démocratie « citoyenne » des Anciens – est-il toujours