Denouement De Polyeucte

contre l’empereur. Cependant ses plans sont connus par Auguste, qui finit pourtant par le gracier. Nous sommes ici au dénouement de la pièce, et tout laisse encore présager qu’Auguste fera un châtiment exemplaire, en dépit de l’amour entre sa fille adoptive Emilie et Cinna. I. Un dénouement tragique? A) un dénouement Ce texte présente plusieurs caractéristiques d’un dénouement de pièce classique. 1. Deus ex machina Tout d’abord on constate que Corneille relie ici avec la tradition classique

Introduction : La tragédie s'oppose à la comédie grâce son sujet noble, grave et son dénouement malheureux. Étymologiquement, le mot «tragédie» signifie «chant du bouc» (du grec tragos, le bouc, et oïdè, le chant), mais le sens n'est pas clair (animal sacrifié ? Satyre associé au culte de Dionysos?). La tragédie met en scène un personnage aux prises avec son destin qui le dépasse et s’accomplit inéluctablement sans qu’aucune action humaine ne puisse l’arrêter (c’est ce qu’on appelle la fatalité)

avec la tragédie. ------------------------------------------------- La fatalité et la mort, le destin individuel et collectif inaltérables face aux divinités, l’universalité de la condition humaine font partis des sujets de la tragédie et le dénouement est toujours malheureux. Jean Racine. * Corneille prête un grand intérêt aux affaires d’État : le salut de Rome (Horace), le sort de la ville de Séville, menacée par les Maures (le Cid). Le Cid (1637) fait date dans l’histoire du théâtre

partir de cette époque, Corneille met de côté ses traditionnelles comédies pour écrire de nombreuses tragédies. Il s’inspire des histoires de la Rome antique racontées dans sa jeunesse pour écrire Horace (1640), Cinna ou la Clémence d’Auguste (1641), Polyeucte ou encore la Mort de Pompée (1643). Il est élu à l’Académie française en 1647. Corneille connaît son premier échec avec la tragédie Pertharite (1651) et s’éloigne de sa passion du théâtre, il abandonne le théâtre pendant quelques années. Les Jésuites

|Musset. | | | |- Les plaideurs. Racine |de Molière |Calderon. |- Horace, Polyeucte de Corneille. | | | | | | |- France : La première version du |

grands auteurs de théâtre du XVIIème siècle en France, avec Molière et Racine. Corneille, auteur baroque (L’illusion comique, 1636), donne aussi au classicisme français quelques-unes de ses plus grandes œuvres comme Horace (1640), Cinna (1642), Polyeucte (1643). Sa pièce la plus connue est néanmoins Le Cid (1637), celle-ci, en son temps, suscite la controverse (la fameuse querelle du Cid) faite en raison de la liberté que s’est fait Corneille sur les règles strictes du classicisme. III. Résumé

séquence Séquence 4 – FR20 1 © Cned – Académie en ligne Chapitre 4 © Cned – Académie en ligne Groupement de textes n° 2. Autour de la tragédie classique A. Cruels dilemmes Texte 1 : Corneille, Le Cid, III, 4 Texte 2 : Corneille, Polyeucte, 1643, IV, 3 B. Un dénouement inhabituel Texte 3 : Jean Racine, Bérénice, V, 7. C. Bilan : tragédie et comédie D. Le devenir de la tragédie aux XIXe et XXe siècles Fiche lecture cursive Corrigés des exercices 2 Séquence 4 – FR20 O Objectifs & parcours d’étude Objectifs

souvent confronté aux décisions arbitraires d’un roi, ou doit choisir entre son honneur et ses sentiments personnels. Objectifs Découvrir les conventions du genre tragique Analyser le registre pathétique Histoire des arts : P. CORNEILLE, Polyeucte, mise en scène de J. Lavelli, 1987 192 Comment identifier un héros de tragédie classique ? P. CORNEILLE, Le Cid, I, 6, 1637 J. RACINE, Britannicus, II, 3, 1669 J. RACINE, Phèdre, I, 3, 1677 Image : J. RACINE, Britannicus, mise en scène de

-comédies et tragédies de 5 actes, unité de temps (pas + que une journée), unité de lieu (un seul lieu) -comédies : --->perso. de classes moyennes ou basses, style familier, langage ordinaire. ---> dénouement tjrs heureux, ---> morale cynique. -tragédies : ---> perso. de condition élevée ---> dénouement tjrs malheureux ( si il est heureux : tragi-comédie) ---> utilisation de choeurs qui chantent les résumés. ---> tragédie + connue au 16e : les juives de Rober Garnier (1583). 13. COMMENT EVOLUE

Corneille propose une vision optimiste de l’homme. Certes, il arrive que le héros mette son énergie vitale au service d’une mauvaise cause, dans l’assouvissement de ses passions ou de son ambition. À l’inverse de Rodrigue (Le Cid), d’Auguste ou de Polyeucte qui sont des héros lumineux, il devient alors le héros sombre, monstrueux. C’est le cas de la reine Cléopâtre (dans Rodogune), prête à tuer ses enfants pour conserver le pouvoir : Sors de mon cœur, nature [...] (Rodogune, IV, 7, v. 1491), s’exclame-t-elle