Description De Yonville

INTRODUCTION Ce passage se situe après le suicide d’Emma Bovary, l’épouse de Charles. Charles cesse donc, désormais d’être représenté à travers l’intériorité d’Emma pour la première fois depuis sin mariage avec celle-ci, leur installation à Yonville. Dans un point de vue narratologique, cela donne à penser qu’Emma écrasait son existence, car Charles dans les chapitres suivant le suicide d’Emma n’agit que par rapport à celle-ci, il adopte ses prédilections esthétiques, lui fait dresser un mausolée

scientifiques ou philosophiques. Il a l’ambition de rendre compte à la réalité sous tous ses aspects: ce souci de Réalisme  le conduit à proposer des portraits détaillés de personnage sur le plan physique, vestimentaire et social, ainsi que les descriptions fouillées de sites, de demeures, de décors qui sont comme autant de signes révélateurs de l’individu. Il souhaite «faire concurrence à l’état civil » et crée un monde de plus de 2000 personnages. Il se veut historien des mœurs en évoquant les rouages

Flaubert. Cette œuvre réaliste valut à son auteur un retentissant procès pour « outrage à la morale public et aux bonnes mœurs ». Emma Rouault a épousé un médecin de campagne terne et sans ambition, Charles Bovary. Lorsqu’ils s’installent à Toste puis à Yonville (attention les lieux fictifs, situés en Normandie), la jeune femme au romantisme exacerbé trompe son ennui en de luxueuses dépenses chez M. Lheureux auprès de qui elle s’endette. Au chapitre VIII, lors des comices agricoles, auxquels Emma assiste

rose qu'elle y a lu. Un bal au château de Vaubyessard la persuade qu'un tel monde existe, mais le décalage qu'elle découvre avec sa propre vie déclenche chez elle une maladie nerveuse. Son mari décide alors de s'installer dans une autre bourgade, Yonville-l'Abbaye. Son mariage la déçoit rapidement. Là, elle fait la connaissance des personnalités locales, Homais, pharmacien progressiste et athée, le curé Bournisien, Léon Dupuis, clerc de notaire, Rodolphe Boulanger, gentilhomme campagnard. La naissance

trois parties divisées en plusieurs chapitres. L'extrait que nous allons étudier appartient au chapitre cinq de la deuxième partie. Dans ce passage, Flaubert nous racconte la journée que M. et Mme Bovary, Homais et M.Léon ont passé à une demi-lieu de Yonville. Afin d'apprécier ce texte, nous envisagerons deux axes d'étude : l'écriture particulière de l'auteur et le Bovarysme. Ces deux orientations correspondent à la double intention de Flaubert dans son ouvrage : écrire d'une manière réaliste et pertinente

étant tirée d’une histoire vraie, plonge tout de suite dans le réalisme. Par exemple, pour la scène de la mort d’Emma, Flaubert a lu des traités de médecine pour connaitre les symptômes d’un empoisonnement par l’arsenic. On le voit grâce à la description dans la III, 8 « Sa poitrine aussitôt se mit à haleter rapidement. La langue tout entière lui sortit hors de la bouche ; ses yeux, en roulant, pâlissaient comme deux globes de lampe qui s’éteignent, à la croire déjà morte, sans l’effrayante accélération

comme Emile Zola, qui, pour son roman L’Œuvre, a constitué des Carnets d’enquêtes dans lesquels il a minutieusement noté, entre autres, des détails de certains quartiers de Paris afin de les réutiliser et d’être le plus précis possible dans ses descriptions. Les auteurs de ce mouvement et ceux du naturalisme utilisent généralement le cadre spatio-temporel dans lequel ils vivent, ce qui leur permet de donner plus de détails et de témoigner de leur époque de manière très juste. Cela est généralement

terminerons par une conclusion suivie d'une ouverture. I)- Une multiplicité de discours a) Deux discours que tout oppose Deux discours présents ici, deux situations d’énonciation : le président qui parle au public présent à la foire de Yonville. Emma et Rodolphe qui n’écoutent pas du tout ce discours officiel et parlent d’autre chose, en secret. Ces deux discours s’opposent complètement. Dans le discours du président, on est dans le champ lexical du bétail, et plus généralement du monde

les questions elle ne répondait qu’en hochant la tête ; même elle sourit deux ou trois fois. On peut bien sûr y lire une description clinique, mais on y voit surtout la mise en scène d’une mort horrible voulue par l’auteur en tant que telle : Le suicide à l’arsenic est en soi un spectacle qui ne s’imposait pas. Il y a même dans la précision et les détails de cette description des accents baudelairiens, l'auteur s'attarde, il prend plaisir à rendre cette mort réaliste, le réalisme vient au secours

sentiments, romantique. Ses désirs, ses images et ses rêves ne s’acomplissent pas, d’où sa déception et sa tendance à céder à la lassitude, au mensonge, à l’infidelité conduisants au suicide. Peu de temps après le mariage Charles Bovary déménage à Yonville pour arracher sa femme aimée à l’ennui qui altère sa santé. Ici Emma noue une relation sentimentale avec Léon et après son départ une relation amoureuse avec Rodoplhe dont proie elle devient. Abandonée par ce cynique Mme Bovary tombe de nouveau malade