Du Souverain La Bruyère

Introduction : Jean de la Bruyère est un moraliste du XVIIe siècle, contemporain de Louis XIV. Il présente Les Caractères (1688) comme la continuation des Caractères de Théophraste (auteur grecque du IVème siècle) mais il enrichie et dépasse les textes sources. L’ouvrage est constitué d’une succession de portraits et de remarques. Derrière chaque portrait, tantôt comique, tantôt acerbe, se cache la peinture d’un type humain : vanité, hypocrisie, flatterie... Il met ainsi en lumière la comédie

D.M N°2 – OBJET D’ETUDE : La question de l’homme à travers les siècles. Les enjeux du pouvoir. TEXTES A - Jean de LA FONTAINE : « Le Lion s'en allant à la guerre », Fables, Livre V, fable XIX, 1668. B - Jean de LA BRUYERE : « Du Souverain », Les Caractères, fragment XXIX, 1688. C - Jean ANOUILH, Antigone, 1944. Annexe : SERGUEÏ, Le Monde, « Dossiers et documents littéraires », 1993. Texte A - Jean de La Fontaine : « Le Lion s'en allant à la guerre ». Le Lion dans sa tête avait une

utilise le dialogue comme arme de confrontation. Jean Giraudoux confronte ici deux thèses opposés : La défense de la vie, soutenue par le personnage d'Andromaque, face à Priam qui défend la guerre, au nom du courage civil. A l'inverse du texte de la Bruyère, ici, le personnage de Priam envoi les hommes à la guerre et la demande d'Andromaque n'y changera rien. En outre, le choix d'Andromaque, voix féminine, pour condamner la guerre, n'est pas innocent, c'est le symbole de la maternité, de l'être qui donne

à comprendre pour tout le monde. Cela constitue déjà une véritable entrave à la compréhension. Comment un texte peut être efficace s'il n'est pas compris ? Donc seulement un certain nombre de personnes lisent et comprennent Les caractères, de La Bruyère. On peut aussi accuser l'accès élitiste qui parcourt les siècles d'être une barrière à l'efficacité des textes littéraires. Ils ont toujours étaient adressés à un public cultivé pendant bien longtemps. De nos jours la situation n'a pas grandement

Le corpus proposé comprend cinq textes d'époques et de genres variés avec des extraits tirés de l'ouvrage de La Bruyère, Les Caractères ou les Mœurs de ce siècle (1688), de la Lettre à Louis XIV (1693) de Fénelon,  homme d'église contemporain du précédent, d'une intervention de Victor Hugo à la tribune de  l'Assemblée nationale (1850), d'un poème d'Arthur Rimbaud composé en 1870 et enfin d'un roman de Zola intitulé L'Assommoir. Tous ces textes dénoncent la misère du peuple des campagnes et des villes

valeur indicative. Ils ne peuvent en aucun cas engager la responsabilité des autorités académiques, chaque jury est souverain. BACCALAUREAT GENERAL SESSION 2007 EPREUVE DE FRANÇAIS SERIES ES – S Durée de l’épreuve : 4 heures L’usage des calculatrices est interdit. Coefficient : 2 Objet d’étude : Convaincre, persuader, délibérer Textes : Texte A – Jean de La Bruyère, Les Caractères, « De l’homme » 121, 1688-1696 Texte B – Victor Hugo, Choses vues, 1846 Texte C – Jacques Prévert

composé en diachronie et présente des textes de différents genres : un essai, deux articles d’ouvrages théoriques et une pièce de théâtre. Ils ont un thème en commun : la guerre. Le premier texte est un extrait « Du Souverain ou de la République » issu des Caractères écrit par La Bruyère en 1688. Le deuxième document est extrait de l’article « Paix » écrit par Damilaville. Cet article appartient à L’Encyclopédie, ouvrage écrit par plusieurs philosophes des Lumières de 1750 à 1772. Le troisième texte

Jean de La Bruyère, Caractères (1688) 1- Le caractère tranquille et serein du décor et la mise en valeur du rôle du berger: L'écrivain a choisi d'argumenter en sollicitant l'imagination du lecteur et en lui proposant une scène pastorale idyllique : celle d'un berger gardant quotidiennement son troupeau. Dans la scène proposée règnent l'harmonie et la tranquilité. La première phrase pose un décor champêtre, présente ensuite le personnage et son action : - Le groupe nominal « le berger »

Objet d'étude : La littérature d'idées du XVIe siècle au XVIIIe siècle Œuvre : La Bruyère, Les Caractères, livres V à X Parcours : la comédie sociale ÉTUDE TRANSVERSALE Livre V (83 remarques) De la société et de la conversation (Enjeu : observer les rapports sociaux et les travestissements du langage - Mise en scène satirique de la vacuité des relations sociales, de la vanité de la société, du langage précieux) Remarque 1 « Un caractère bien fade est celui de n’en avoir aucun

I. Corrigé de la question sur le corpus (4 pts) Les quatre textes dénoncent la guerre : c’est la thèse commune. La Bruyère prononce une critique ironique et vive de la folie des hommes : il insiste sur le caractère éternel de la guerre en l’associant à l’”Antiquité”, il rappelle son omniprésence avec des expressions telles que “dans tous les siècles”, “toujours”, “de tout temps”, “de siècle en siècle”. Il souligne également les ravages de la guerre avec l’accumulation des verbes pronominaux