Dénouement Antigone Sophocle

QU’ATTENDEZ-VOUS DU DÉNOUEMENT D’UNE PIÈCE DE THÉÂTRE ? Un dénouement consiste, comme son nom l’indique, à dénouer, à défaire un nœud. Dans une pièce de théâtre, il clarifie même les intrigues entre les personnages, fixe le sort de chacun des héros et fait retomber la tension contenue tout au long de la pièce. Mais demandons-nous ce que nous attendons vraiment d’un dénouement ? S’il peut être la résolution du problème posé par la pièce, ne peut-il pas aussi être un événement ouvert qui laisse

pitié et la terreur afin d'amener chez lui une purgation de ses mauvaises prédilections La tragédie se caractérise par : 1. L’événement tragique : un dénouement (fin) malheureux, ce qui est souvent la mort.Il existe une sorte de lutte entre un personnage héros et une/des force/s supérieure/s : le destin et la fatalité. Les personnages se comportent avec héroïsme en acceptant un destin fatal.

théâtre grec antique montre le héro déchiré entre sa volonté et son destin imposé par les Dieux, et essaie de s’en échapper, il se révolte et est puni ( Eschylle, Sophocle, Euripides : V av J.C). Conflit politique et familial dans un contexte mythologique que l’on retrouve au XVIIème siècle avec Racine, puis au XXème siècle avec Anouilh (Antigone), Cocteau (la machine infernale), Giraudoux (Electre, La guerre de Troie n’aura pas lieu). Dans le théâtre baroque (Shakespeare ou de Corneille) : conflit familial

L’Antigone de Sophocle Après qu'Œdipe comprend qu'il a tué son père et épousé sa mère, il se crève les yeux, lègue le trône à ses deux fils qui devraient gouverner en alternant chaque année, et part avec Antigone, sa fille, errant dans les rues. À la mort de son père, Antigone regagne le palais de Thèbes, où elle vit avec sa sœur Ismène. Polynice vient, à la tête des armées d'Argos, ville ennemie de Thèbes, reprendre le trône à son frère Étéocle, qui refusait l'alternance prévue. Les deux hommes

 Jean-Michel PALMIER ; critique de théâtre : Antigone de Brecht, à l’Odéon Pour adapter la pièce de Sophocle, Brecht a utilisé la traduction de Hölderlin. Représentée pour la première fois en février 1948 à Coire, alors que Brecht se trouvait en Suisse, publiée - en 1949 -  dans le célèbre Antigonemodell, cette oeuvre nous permet de préciser le rapport de Brecht au classicisme et à la tradition. Même si l'on admire toujours le choeur d'Antigone comme l'un des plus grands poèmes jamais écrits

les tirades utilisés dans les tragédies grecs sont tirés des épisodes mythologiques classiques. Le public connaît donc toujours à l'avance l'histoire générale de la pièce. Le style est évidemment sombre, avec un registre dramatique, et le dénouement est forcément tragique. Une tragédie n'est pas simplement écrite puis mise en scène pour représenter l'épisode d'un mythe, les auteurs en font souvent le support d'un message particulier, tels les messages politiques, religieux, morals, civiques

peut donc juger son propre comportement reproduit sur scène, toutes classes sociales confondues. Au-delà de sa fonction de juge, le spectateur est également un instrument de compréhension. En effet, dans les textes Le soulier de satin et Antigone, l'Annoncier et le Prologue ont un rôle similaire, celui de capter l'attention du public, cette technique est nommée la captatio benevolentiae. Notons aussi que ces personnages s'adressent directement aux spectateurs "Fixons, je vous prie, mes frères"

Commentaire Antigone : récit du messager Introduction : La bienséance constitue l’une des règles de la tragédie classique : il s’agit notamment de ne pas choquer le public en montrant la mort. La mort se déroule hors-scène et il revient alors souvent à un confident de la rapporter. Dans sa version d’Antigone offerte au public en 1944, Jean Anouilh use de ce procédé au seuil de son dénouement : c’est un messager qui surgit pour annoncer les décès d’Antigone et d’Hémon. Comment cette tirade du messager

Antigone de Jean Anouilh Mise en scène de : Nicolas Briançon Assistante à la mise en scène : Catherine Gondran Production : Théâtre Marigny Créée et filmée : au Théâtre Marigny en mai 2003 Thèmes Cinéma, littérature, musique, théâtre Avec : Barbara Schulz, Robert Hossein, Bernard Dhéran, Pierre Dourlens, Julie Kapour, Elsa Mollien, Julien Mulot, Bruno Henry, Claudia Fanni, Dominique Roncero, David Loyola Décors : Pierre-Yves Leprince Costumes : Sylvie Poulet et Martine Mulotte Eclairages

gestes, comme dans le texte de Ionesco Rhinocéros (1959) où Bérenger « se précipite dans l'escalier », aux intonations comme dans Antigone d'Anouilh le garde « geule » à la scène 8, et parfois aux costumes, le tout en italiques. Les costumes sont hautement représentatifs et signifiants. Tantôt ils renvoient à une époque précise ou à l'inverse sont intemporels comme dans Antigone d'Anouilh (1944) les gardes portent des gabardines qui font penser à celles des agents de la Gestapo, bien que l'histoire se