Escurial

c'est le cas si souvent, ainsi dans les deux “Spleen” qui entourent cette pièce), mais le développement homogène d'un seul thème. Il s'agit ici du roi d'un pays pluvieux, roi qui est en exil dans son propre royaume, claquemuré dans quelque froid Escurial et asservi par l'étiquette de cour ; sa race affaiblie a fait de lui un émasculé en proie à un mal secret ; il s'ennuie éperdument : c'est le prince de l'Ennui. Cette figure, inoubliable dans la galerie de portraits du livre amer de Baudelaire,

une figure de roi. On peut mentionner : • Les Mouches de J.P.Sartre, avec la double figure d'Egisthe et de Jupiter • Antigone , d'Anouilh avec le personnage de Créon • La Reine Morte , de Montherlant, avec le personnage de Ferrante • Escurial, et l'Ecole des bouffons , de Ghelderode. Bérenger pourrait bien être un descendant burlesque et dérisoire de ces figures de rois archétypales évoquées par J.Frazer dans un chapitre du Rameau d'or. À une certaine étape de l'histoire de la

sortir indemne de la pièce, il doit être bouleversé Sens métaphysique de la cruauté, certains l’ont interprété au sens propre Le théâtre doit frapper fort, montrer des choses et doit être autre chose qu’un divertissement. Michel de Ghelderode, Escurial, 1927, succès mondial : il n’est pas un continuateur d’Artaud dont il est un contemporain expressionisme (Ensor) en peinture et en théâtre : forte en couleur, sur le plan visuel et physique, très expressif Intrigue : entrée dans la pièce par des

(L’Île des esclaves de Marivaux), Philippe Duclos (Un Fil à la patte de Georges Feydeau) et Tilly (Hammerklavier de Yasmina Reza, et Feydeau c’est fou d’après Georges Feydeau). En tant qu’interprète, il travaille sous la direction de Lucas Thiéry (Escurial de Michel de Ghelderode), Eric Vigner (L’Illusion comique de Pierre Corneille), Tilly (Les Trompettes de la mort ; Minuit Chrétien ; et Feu la Mère de Madame, Mais ne te promène donc pas toute nue de Georges Feydeau), Jean-François Sivadier (Le Mariage

gestes, l’acteur ne doit pas hésiter à exagérer une expression du visage sans toutefois tomber dans le grotesque. Tout dépend de l’effet recherché. 4. Choix de scènes que les élèves présenteront devant la classe - Michel de Ghelderode, Escurial (2 élèves) => Jason et Kevin - Maurice Maeterlinck, Pelléas et Mélisande (4 élèves) => Simon, Régina, Alyson, Roxane - Catherine Anne, Surprise (4 élèves) => Sébastien, Emilie, Maurine et Jenifer - Yasmine Reza, Le dieu du carnage

cherchent à retrouver, nous le savons, dans les frémissements de la rivière, de l'étang ou de la mer. Tel encore Samain (11) : Mon Ame est une infante en robe de parade, Dont l'exil se reflète, éternel et royal, Aux grands miroirs déserts d'un vieil Escurial. Ils en retrouvent partout l'image, Dans les marais, ainsi que de rouges miroirs, Placés pour refléter le martyre des soirs (12), dans le ciel aussi, dont les eaux et les marais sont le miroir : (8) Op. cit., p. 29. (9) Au Jardin de l'Infante : «

France à l’Époque moderne », op. cit., p. 193. 30 VANDER LINDEN Herman, « Rossem (Martin van) », dans Biographie nationale, t. 20, Bruxelles, Bruylant, 1908-1910, c. 145-159. 31 Philippe II d’Espagne (Valladolid 25 mai 1527 – 13 septembre 1598 Escurial) fut souverain des Pays-Bas et roi de Naples dès 1555 et l’abdication de son père, Charles Quint. En 1556, il devint également roi d’Espagne, suite à une nouvelle abdication de son père. Son règne marqua le début du déclin de l’Espagne au profit

première femme, Marie-Louise d’Orléans, en 1689 laisse des traces dans la vie du roi, ce que constate le comte de Camporeal : « Au fait, le roi, malade et fou dans l’âme, / Vit avec le tombeau de sa première femme. / Il abdique, enfermé dans son Escurial, / Et la reine fait tout ! » (985-988). La reine, « si belle et si jeune » (392), marque un vif contraste avec son époux débile et vieux, ce qu’on voit également dans la description par la duègne comme une « dame, mariée à quelque vieux barbon »

c'est le cas si souvent, ainsi dans les deux “Spleen” qui entourent cette pièce), mais le développement homogène d'un seul thème. Il s'agit ici du roi d'un pays pluvieux, roi qui est en exil dans son propre royaume, claquemuré dans quelque froid Escurial et asservi par l'étiquette de cour ; sa race affaiblie a fait de lui un émasculé en proie à un mal secret ; il s'ennuie éperdument : c'est le prince de l'Ennui. Cette figure, inoubliable dans la galerie de portraits du livre amer de Baudelaire,

moi des tours, des Romes, des Cordoues, Qui jettent mille feux, muse, quand tu secoues Sous leurs sombres piliers ton magique flambeau! Ce sont des Alhambras, de hautes cathédrales, Des Babels, dans la nue enfonçant leurs spirales, De noirs Escurials, mystérieux séjour, Des villes d'autrefois, peintes et dentelées, XXVI 41 Les feuilles d'automne Où chantent jour et nuit mille cloches ailées, Joyeuses d'habiter dans des clochers à jour! Et je rêve! Et jamais villes impériales N'éclipseront