Fable Badineries

des siècles, de nombreux auteurs écrivent des apologues dans leurs combats et leurs critiques pour convaincre et/ou persuader les lecteurs. Les apologues sont de courts récits en prose ou en vers qui comportent un enseignement ou une morale. Dans sa fable Le Pâtre et le Lion, La Fontaine affirme qu'« une morale nue apporte de l'ennui [et que] le conte fait passer le précepte avec lui ». A partir de cette idée, nous pourrons donc nous demander si le choix d'écriture qu'est l'apologue permet toujours

L’apologue donne la possibilité d’exprimer des idées souvent complexes sous une forme d’une extrême simplicité et d’une extrême concision ; facilité d’accès, évite l’ennui, permet de toucher un vaste public. Exemples : - exemple classique de la fable animalière (La Fontaine) - la richesse de signification d’un texte de quelques lignes comme « Petite digression » - un autre exemple voltairien : la parabole des rats et du navire dans le dernier chapitre de Candide 2) l’aspect

Sujet Dissertation ; La Fontaine écrit dans sa préface aux Fables, « L’apologue est composé de deux parties dont on peut appeler l’une le Corps, l’autre l’Ames. Le Corps est la fable ; l’Ame, la Moralité. » Le critique Sainte-Beuve, quand à lui, écrit : « La Fable, pour la Fontaine, n’a été le plus souvent qu’un prétexte au récit, au conte, à la rêverie ; la moralité s’y ajoute à la fin comme elle peut. » (Lundis, VII). A quoi tient d’avantage le « pouvoir des fables », et plus généralement des

plusieurs caractéristique tel que : il contient un enseignement moral (portée didactique), c’est un récit (genre narratif : sous-genre), il est bref, il est sous forme allégorique. Il englobe plusieurs catégories comme le conte (philosophique), la fable, l’utopie ou encore la parabole qui ont tous pour fonction d’illustrer une morale. De plus il est utilisé par de nombreux auteur connu tel que Voltaire ou Charles Perrault pour les contes, Fontaine, ou Esope pour les fables, ou encore Rabelais

SÉQUENCE N° 2 : « Fables du pouvoir, pouvoirs de la fable » Objets d'étude : un mouvement littéraire et culturel : Le Classicisme / persuader : formes et fonctions de l’apologue Perspectives dominantes : histoire littéraire et culturelle / étude de l’argumentation et des effets sur le destinataire Perspective complémentaire : étude des genres et des registres Lectures analytiques : Œuvre intégrale : La Fontaine, Fables, livres VII et VIII Textes expliqués en classe : 1. « La Cour du

s’arrêtera-t-il pas au dernier, comme plus conforme et moins disproportionné que l’autre à la petitesse de son esprit ? Il ne faut pas m’alléguer que les pensées de l’enfance sont d’elles-mêmes assez enfantines, sans y joindre encore de nouvelles badineries. Ces badineries ne sont telles qu’en apparence, car dans le fond elles portent un sens très solide. Et comme, par la définition du point, de la ligne, de la surface, et par d’autres principes très familiers, nous parvenons à des connaissances qui mesurent

seul animal n’est pas figé dans un rôle mais offre différentes facettes de son caractère. C’est là la richesse de la nature… humaine La morale n’est pas toujours exprimée : quelquefois elle est implicite : il faut la déduire. C’est le cas de la Fable « La Cigale et la Fourmi ». L’absence de morale clairement exprimée invite d’autant plus le lecteur à réfléchir, à se poser des questions . La Fontaine n’a pas inventé le jeu des emblèmes1 où chaque animal représente une caractéristique humaine

ou noir. » La fable « La Vieille et les deux Servantes » (1668) traite de l'exploitation du personnel de maison, résidant sur le lieu de travail, sans que La Fontaine soit obligé de recourir à l'artifice des animaux personnifiés pour dénoncer l'asservissement des deux femmes de chambre. Les fables mettant en scène des animaux permettent non seulement d'instruire les jeunes générations mais aussi de critiquer une réalité politique ou sociale sans être censuré. « Ces badineries ne sont telles qu'en

SÉQUENCE N° 2 : « Fables du pouvoir, pouvoirs de la fable » Objets d'étude : un mouvement littéraire et culturel : Le Classicisme / persuader : formes et fonctions de l’apologue Perspectives dominantes : histoire littéraire et culturelle / étude de l’argumentation et des effets sur le destinataire Perspective complémentaire : étude des genres et des registres   Lectures analytiques : Œuvre intégrale : La Fontaine, Fables, livres VII et VIII Textes expliqués en classe : 1. « La Cour du

pas au dernier, comme plus conforme et moins disproportionné que l’autre à la petitesse de son esprit ? Il ne faut pas m’alléguer que les pensées de l’enfance sont d’elles-mêmes assez enfantines, sans y -8- joindre encore de nouvelles badineries. Ces badineries ne sont telles qu’en apparence, car dans le fond elles portent un sens très solide. Et comme, par la définition du point, de la ligne, de la surface, et par d’autres principes très familiers, nous parvenons à des connaissances qui mesurent