Flaubert Et La Fiction Romanesque

(Série L) Corpus 1. G. FLAUBERT, Mémoires d’un fou, chapitre X, posth. 1901. 2. G. FLAUBERT, L’Éducation sentimentale, première partie, chapitre I, 1869. 3. G. FLAUBERT, L’Éducation sentimentale, troisième partie, chapitre VI, 1869. 4. L. ARAGON, Blanche ou l’Oubli, troisième partie, chapitre III, « Une mèche de cheveux n’est pas une hypothèse », 1967. Texte 1 Gustave Flaubert, Mémoires d’un fou, chapitre X, posth. 1901 C’est à l’âge de dix-sept ans, en 1838, que Flaubert achève la rédaction de

Ce type, Flaubert l'analyse: il attribue les rêveries d'Emma à son éducation, et ses malheurs au poids et aux forces d'un milieu désenchanté et hostile. Madame Bovary est une âme tourmentée et inquiète, mais les personnages masculins sont attirés par elle pour sa fraîcheur et sa façon de faire. Personne ne reste indifférent à son passage, ni le maire ni Binet, homme réservé et solitaire. Emma n'est pas très belle mais elle est pleine de charme et elle sait se faire remarquer. Flaubert ne nous donne

mythique Yvan LECLERC A la lettre E, on chercherait vainement une entrée au nom d'Emma dans un dictionnaire des mythes littéraires, là où l'alphabet et sa nature lui donneraient légitimement place, entre D comme Don Juan et F comme Faust.Celle que Flaubert appelle tout au long de sa Correspondance "ma petite femme" ne compte pas au rang des grandes figures mythiques du désir et du savoir. Faut-il se résigner à ne voir en elle qu'une version affadie, "sérialisée", comme le dit Lévi-Strauss du mythe

trois œuvres : « Illusions perdues » de Balzac (1839) « Le compagnon du Tour de France » de Sand (1841) « Madame Bovary » de Flaubert (1857) Ces auteurs sont intéressants pour l’activité réflexive qu’ils ont menée sur leurs œuvres romanesques. Ils ont travaillé à la conception du roman. Sand noue deux dialogues successifs, d’abord avec Balzac et ensuite avec Flaubert, dialogues qui tourne autour du réel et de l’idéal et la manière dont la littérature doit les prendre en charge. L’évaluation

littéraire, caractérisé pour l'essentiel par une narration fictionnelle plus ou moins longue. La place importante faite à l'imagination transparaît dans certaines expressions comme « C'est du roman ! » ou dans certaines acceptions de l’adjectif « romanesque » qui renvoient à l'extraordinaire des personnages, des situations ou de l'intrigue. Le roman, d'abord écrit en vers assonantiques au xiie siècle avant de l'être en prose au début du xiiie siècle, se définit aussi par sa destination à la lecture

...............................................................p.13 Bibliographie.......................................................................................p.14 Introduction. On l'a dit, peu de génies furent aussi précoces que Flaubert qui, dès les bancs du collège, noircissait cahier après cahier. Pourtant, à l'âge de trente ans, lorsqu'il entreprend d'écrire Madame Bovary, il n'a encore rien publié. En 1849, il fait à Du Camp et à Bouilhet la lecture de son récit la Tentation

traditionnellement présentés comme admirables. Chiasmes : Comparaison : Euphémisme : Explicit : par opposition à incipit Flaubert : « je me suis toujours mis dans tout ce que j’ai fait. A la place de saint Antoine par exemple, c’est moi qui y suis » (1852). A-t-il réellement prononcé la phrase qu’on lui a prêtée, « Madame Bovary, c’est moi » ? On pouvait du moins montrer que Flaubert prête à Emma comme à Frédéric ses propres rêves romantiques et ses propres désillusions amoureuses ou politiques. Cf. :

excès de l'esthétique romantique centrée sur l'expression du moi. Ils refusent ainsi l'idéalisation romanesque et représentent la réalité telle qu’elle est, en s’inspirant des progrès de la science, surtout de la théorie de l'évolution des espèces (travaux de Buffon ou Geoffroy de St Hilaire). • Ex : Balzac commence le roman Illusions perdues par une présentation des nouvelles presses à imprimer. Flaubert, dans Madame Bovary, aborde la question du progrès à travers le personnage du pharmacien Homais

exploits d'hommes valeureux et exceptionnels dans un temps légendaire ; * mettre en relief les éléments culturels et religieux qui parcourent toute cette période du XIIIe siècle ; * à la façon dont chaque auteur module les spécificités du genre romanesque ; * au « héros », motif central du roman ; * et enfin à la vision du monde qui transparaît à travers l'œuvre.  XVIIe siècle : des directions variées, le roman pastoral et le roman d'analyse * Le roman pastoral Le roman pastoral

sur les plans affectifs et sociaux, qui se rencontre en particulier chez certaines jeunes femmes névrosées, et qui se traduit par des ambitions vaines et démesurées, une fuite dans l’imaginaire et le romanesque. Le bovarysme traduit surtout une identification excessive à un personnage de fiction, mais aussi une frustration sexuelle dans la vie de couple. Le réalisme conclut à la reproduction exacte, sincère du milieu social, de l’époque où l’on vit, parce qu’une telle direction d’études est justifiée