François Mauriac Le Jeune Homme

dans lesquelles le texte s’ordonne logiquement, selon une série de points de vue, ou selon les étapes d’une analyse, et non pas chronologiquement » (Ph. Lejeune, L’autobiographie en France, Ar. Colin, 1988, p. 23). 2 « Nul ne peut écrire la vie d’un homme que lui-même. Sa manière d’être intérieure, sa véritable vie n’est connue que de lui ; mais en l’écrivant il la déguise ; sous le nom de sa vie, il fait son apologie ; il se montre comme il veut être vu, non point du tout comme il est » (Rousseau,

études de philosophie à la Sorbonne. Il écrira de nombreuses œuvres dont La Nuit qui est un récit autobiographie qu’il eu écrit une première fois en yiddish mais qui ne remporta pas un franc succès et en 2007 grâce à l’aide de sa femme et de François Mauriac, il propose au public une version revisité de La Nuit dans lequel il rapporte ses souvenirs de déporté de manière saisissante, à travers le regard de l’adolescent qu’il était en 1944, ce livre le fit connaître du grand public et accéder à une

caractéristiques d’une personne réelle. Comment alors représenter une personne réelle par un être fictif ? Quelle vision du monde et de l’homme un romancier donne-t-il à voir au lecteur ? Pour expliciter cette problématique, partons des propos de François Mauriac, auteur et théoricien du XX ème siècle qui réfléchit sur la création littéraire du personnage dans Le Romancier et ses personnages. « Les personnages que les romanciers inventent ne sont nullement créés, si la création consiste à faire quelque

l’Eldorado. D’autres romans, bien qu’ils ne présentent pas des aventures extraordinaires dans des pays merveilleux, mettent en scène une intrigue singulière. Ainsi, dans le Colonel Chabert, celui-ci vit une aventure peu courante. Après avoir été un homme riche, puissant, marié, un héros de guerre, il déclaré mort en enterré vivant. Il s’en sort et après des difficultés, revient à Paris. Des années après il se présente chez un avocat, Derville, lui conte son histoire et tente de récupérer ce qu’il a

caractéristiques moins aisément perceptibles, la dégradation des éléments du roman d’aventures, le sentiment de culpabilité qui empreint le récit et l’hésitation entre deux héros possibles, l’un flamboyant, Augustin Meaulnes, l’autre introverti, François Seurel, incitent à accorder au livre une dimension existentielle qui va au-delà de ce thème bien connu qu’est la difficulté, voire l’incapacité, des jeunes à entrer dans le monde adulte. Une relecture attentive, loin d’enlever à l’œuvre son caractère

caractéristiques moins aisément perceptibles, la dégradation des éléments du roman d’aventures, le sentiment de culpabilité qui empreint le récit et l’hésitation entre deux héros possibles, l’un flamboyant, Augustin Meaulnes, l’autre introverti, François Seurel, incitent à accorder au livre une dimension existentielle qui va au-delà de ce thème bien connu qu’est la difficulté, voire l’incapacité, des jeunes à entrer dans le monde adulte. Une relecture attentive, loin d’enlever à l’œuvre son caractère

moins cette manie de vouloir ridiculiser quelqu'un en société n'est-elle plus la règle et n'a plus les mêmes effets. La tradition de l'art du langage en société est maintenu de siècle en siècle par de beaux esprits (Talleyrand, Sacha Guitry, François Mauriac). Les polémistes féroces de la III ème République et les chansonniers ont eux aussi à leur façon perpétué la culture des bons mots et les formules inventives jusqu'aux jeux de mots dans la presse (Valérie Trierweiler a-t-on lu récemment) ou

1) BIOGRAPHIE et BIBLIOGRAPHIE DE SIMONE DE BEAUVOIRSimone de Beauvoir (1908-1986) est née à Paris dans une famille aisée où elle reçoit une éducation bourgeoise, stricte et catholique. Elle se distingue dès son plus jeune âge par ses capacités intellectuelles. La faillite de son grand-père maternel, banquier, précipite la famille de Simone de Beauvoir dans le déshonneur et la prive de ressources. Son père cependant lui transmet le goût de la littérature et des études, seuls moyens selon lui de sortir

caractéristiques d’une personne réelle. Comment alors représenter une personne réelle par un être fictif ? Quelle vision du monde et de l’homme un romancier donne-t-il à voir au lecteur ? Pour expliciter cette problématique, partons des propos de François Mauriac, auteur et théoricien du XX ème siècle qui réfléchit sur la création littéraire du personnage dans Le Romancier et ses personnages. « Les personnages que les romanciers inventent ne sont nullement créés, si la création consiste à faire quelque

toutes les classes sociales pour lui « le premier homme qui passe est un héros suffisant ». Le personnage a perdu son caractère héroïque, il devient plus populaire et plus ordinaire. Avec les Rougon-Macquart, Zola fera découvrir dans chaque roman un milieu social particulier( Les mines, les halles, le rail…) Marie, Flaubert présentera la vie médiocre d'une bourgeoise de province est dans l'éducation sentimentale la trajectoire ratée d'un jeune homme monté à Paris. Le même phénomène se produit dans