Freud Malaise De La Civilisation

textile qui en faisait du tissu. A ce propos, Primo Levi (1919-1987), survivant d'Auschwitz, écrit : « Cette cruauté caractéristique et sans but apparent... s'étendait... aux dépouilles humaines suivant la mort, ces dépouilles que toutes les civilisations, depuis la plus lointaine préhistoire, ont respectées, honorées... Le traitement auquel elles étaient soumises dans les Lager (= camps) exprimait volontairement qu'il ne s'agissait pas de restes humains mais d'une matière brute, indifférente, propre

parfois à son insu, et se transmettent entre les générations. Que l'on songe ici à la formation du surmoi chez Freud. Freud expliquera, à son tour, dans Malaise dans la civilisation, que les pulsions sexuelles et agressives dont la civilisation interdit la satisfaction se retournent contre le sujet, provoquant inhibition, sentiment de culpabilité, angoisse, en un mot : névrose. Chez Freud, le Surmoi, qui s'instaure par l'intériorisation des interdits parentaux et sociaux, est le dépositaire de ce

psychanalyse est Sigmund FREUD. Il est né le 6 mai 1856 à Freiberg en Moravie (aujourd’hui devenue République Tchèque) et il meurt à Londres, le 23 septembre 1939. Diapo 5 Il s’installe avec sa famille à Leipzig, puis à Vienne en 1860 où il va vivre jusqu’en 1938. Il fuit à ce moment-là, la menace nazie sous l’insistance répétée de Marie Bonaparte, qui était une de ces analysantes, et qui a amené la psychanalyse en France, au moment de la Seconde Guerre Mondiale. FREUD va entamer des études de médecine

son analyste. Le passage à l’acte peut être un trouble en lui-même ou l’expression symptomatique d’un trouble sous-jacent qu’il appar tiendra au psychiatre de diagnostiquer. Les passages à l’acte menacent toute vie sociale. Comme le souligne Freud dans Malaise dans la civilisation2, l’épanouissement individuel est limité par la nécessité de vivre en commun. Le passage à l’acte est un processus primitif qui témoigne de l’impuissance à convaincre, à négocier, à débattre et à verbaliser. Dans une société

individus qui l'occupent. Du coup, il se prête assez bien, à l'exercice de la fonction psychique que la psychanalyse, depuis Freud, confère à la Kulturarbeit : “Être le garant d'une filiation transhistorique indépendante des avatars œdipiens de chaque histoire individuelle” (Zaltzman, 1998, p. 102). On placerait même assez spontanément le travail à la source de ce que Freud désignait par Kulturarbeit : “La somme totale des réalisations et des dispositifs par lesquels notre vie s'éloigne de nos ancêtres

processus de la création chez Marcel Proust : le fragment expérimental, Paris, J. Corti, 1988. Frédérique Lucien, Introspectives, Montreuil-sous-Bois, Lienart, 2011. Freud, Sigmund, Pulsion et destin des pulsions, Paris, Gallimard, 1968. Freud, Sigmund, Malaise dans la civilisation, Paris, Presses universitaires de France, 1971. Freud, Sigmund, Sur le rêve, Paris, Flammarion, 2010. Genet, Jean, L’atelier d’Alberto Giacometti, Paris, Gallimard, 2007. Giacometti, Alberto, Ecrits, Paris, Hermann,

(159)Dans un colloque comme celui-ci, conviant, au titre de leur technique à chacun, des philosophes, des psychiatres, des psychologues et des psychanalystes, le commentaire manque à s’accorder sur le niveau de vérité où se tiennent les textes de Freud. Il faut, sur l’inconscient, de l’expérience freudienne aller au fait. L’inconscient est un concept forgé sur la trace de ce qui opère pour constituer le sujet. L’inconscient n’est pas une espèce définissant dans la réalité psychique le cercle de

produise », cela nous laissant dans un calcul bien qu'il soit scientifiquement impossible. Néanmoins, il y a « peu de chances » que nous atteignons le bonheur, si l'on en croirait les pessimistes. En effet, FREUD est une première référence dans ce domaine. Selon lui, dans Malaise dans la civilisation nous ne pouvons être heureux: « […] tout l'ordre de l'univers s'y oppose; on serait tenté de dire qu'il n'est point entré dans le plan de la Création que l'homme soit heureux. » Le bonheur n'est pas sous

démocratie représentative qui a plus de 200 ans d’histoire connait depuis plusieurs décennies une crise de la représentation politique. 3 questions : de quoi s’agit-il ? de quoi parle-ton qd on parle de crise ? est-ce que cette idée de crise, malaise ds la représentation politique est nouvelle ? si il y a crise de la représentation politique, quels en sont les facteurs ? I- Les manifestations de la crise de la démocratie Il n’y a pas simplement une manifestation de crise de la démocratie

s’appliquant équitablement à tous : le droit (cette idée est reprise par Hegel dans Propédeutique philosophique : « Il faut préférer à l’état de nature l’Etat et l’organisation sociale »). Enfin, d’après Freud, « L’agressivité naturelle à l’homme tend à dissoudre la civilisation ». Il écrit dans le Malaise dans la culture que l’agressivité est innée chez l’homme, ce qui fait que si cette violence n’est pas contrôlée, l’homme ne peut pas vivre en harmonie (« L’homme est un loup pour l’homme : les hommes