Gare de Trappes

Au bonheur des dames Émile Zola Publication: 1883 Source : Livres & Ebooks Chapitre 1 Denise était venue à pied de la gare Saint-Lazare, où un train de Cherbourg l’avait débarquée avec ses deux frères, après une nuit passée sur la dure banquette d’un wagon de troisième classe. Elle tenait par la main Pépé, et Jean la suivait, tous les trois brisés du voyage, effarés et perdus, au milieu du vaste Paris, le nez levé sur les maisons, demandant à chaque carrefour la rue de la Michodière, dans

...................................456 XIV ........................................................................................ 491 À propos de cette édition électronique.................................544 I Denise était venue à pied de la gare Saint-Lazare, où un train de Cherbourg l'avait débarquée avec ses deux frères, après une nuit passée sur la dure banquette d'un wagon de troisième classe. Elle tenait par la main Pépé, et Jean la suivait, tous les trois brisés du voyage, effarés et

 AU BONHEUR DES DAMES ÉMILE ZOLA I DENISE était Venue à pied de la gare Saint-Lazare, Où un train de Cherbourg l'avait débarquée avec ses deux frères, après une nuit passée sur la dure banquette d'un wagon de troisième classe. Elle tenait par la main Pépé, et Jean la suivait, tous les trois brisés du voyage, effarés et perdus, au milieu du vaste Paris, le nez levé sur les maisons, demandant à chaque carrefour la rue de la Michodière, dans laquelle leur oncle Baudu demeurait. Mais, comme elle

Avril 2001 Au bonheur des dames Émile ZOLA Pour un meilleur confort de lecture, je vous conseille de lire ce livre en plein écran [CTRL]+L Le webmaster de Pitbook.com I Denise était venue à pied de la gare Saint-Lazare, où un train de Cherbourg l'avait débarquée avec ses deux frères, après une nuit passée sur la dure banquette d'un wagon de troisième classe. Elle tenait par la main Pépé, et Jean la suivait, tous les trois brisés du voyage, effarés et perdus, au milieu du vaste Paris

11. Au Bonheur des Dames. 12. La joie de vivre. 13. Germinal. 14. L’œuvre. 15. La terre. 16. Le rêve. 17. La bête humaine. 18. L’argent. 19. La débâcle. 20. Le docteur Pascal. 3 Au Bonheur des dames 4 I Denise était venue à pied de la gare SaintLazare, où un train de Cherbourg l’avait débarquée avec ses deux frères, après une nuit passée sur la dure banquette d’un wagon de troisième classe. Elle tenait par la main Pépé, et Jean la suivait, tous les trois brisés du voyage, effarés et

claire, elle trouva la table du salon couverte de boîtes de bonbons; et, sur une chaise, un énorme bouquet. Une voiture entra dans la cour. On lisait dessus: "Lerat, pâtissier à Fécamp. Repas de noces", et Ludivine, aidée d'un marmiton, tirait d'une trappe ouvrant derrière la carriole beaucoup de grands paniers plats qui sentaient bon. Le vicomte de Lamare parut. Son pantalon était tendu et retenu sous de mignonnes bottes vernies qui faisaient voir la petitesse de son pied. Sa longue redingote serrée

s’il ne savait à quel parti s’arrêter ; puis il se retourna, regarda Olivier et l’appela par son nom ; celui-ci ne répondit pas et parut complètement endormi. Le juif, rassuré à cet égard, se dirigea sans bruit vers la porte, la ferma, et tira d’une trappe pratiquée dans le plancher, autant que put le voir Olivier, une petite boîte qu’il posa soigneusement sur la table ; ses yeux brillaient tandis qu’il soulevait le couvercle et jetait un coup d’œil à l’intérieur ; il approcha de la table une vieille

une chambre où deux lits humides fumaient ; un second local contenait des bouteilles de gaz, un marteau, des pelles, … C’était la pièce qui avait des barreaux aux fenêtres. Une troisième porte menait à la cave. Et juste après être descendu par la trappe, il entendit du bruit et quelqu’un cria : Au secours, je suis ici ! Wouters et Vanholst suivirent la direction de la voix pour arriver devant une lourde porte de métal. Celle-ci ouverte, ils virent le visage d’un jeune homme. Il était pâle et affamé

spécialement de la solitude du rêve, du rêveur, qui est enfermé dans son univers onirique ; les êtres qui le hantent ne sauraient se dissocier de sa personne, atteindre à la réalité objective. Le monde extérieur est d'ailleurs hostile, plein de chausse-trapes : «Le vent se déforme Il lui faut un habit sur mesure Démesuré Voilà pourquoi Je dis la vérité sans la dire.» Les poèmes sont aussi souvent des constats d'un malheur immuable, absolu, dans lequel l'être humain est muré en tous temps

donnés par le petit Jacques. – 21 – « Pour le coup, dit Jean en s’échappant et en entrant dans le fourré, je saurai ce qu’il en est ! » Sophie et Marguerite s’élancèrent par le chemin qui tournait dans le bois en criant : « Jacques ! Jacques ! gare à toi ! » Léon courut de son côté et arriva le premier à l’emplacement des maisonnettes ; il n’y avait personne, mais par terre étaient deux forts maillets, des clous, des chevilles, des planches, etc. « Personne, dit Léon ; c’est trop fort ; il