Gargantua Et Culture Populaire

re g én ér al e Gargantua de François Rabelais A Le contexte • La genèse de l’œuvre. En 1532, découvrant un récit popu- laire fantaisiste, Les Grandes et Inestimables Chroniques du grand et énorme Gargantua, Rabelais entreprend d’en écrire la suite. Quelques mois plus tard, il publie Pantagruel, sous le pseu- donyme d’Alcofribas Nasier, anagramme de son nom. Désormais, il poursuivra son entreprise littéraire parallèlement à sa carrière de médecin. En 1534 paraît Gargantua, le personnage éponyme

Rabelais lutte en faveur de la tolérance, de la paix et du retour aux valeurs antiques, par-delà ces « ténèbres gothiques » qui caractérisent selon lui le Moyen Âge. Rabelais s'en prend aux abus des princes et des hommes d'Église, et leur oppose la culture populaire, paillarde, « rigolarde », faite de vin et de jeux, pétrie d'une morale chrétienne légère, loin des lourdeurs ecclésiastiques. Ses critiques à l'encontre des théologiens de la Sorbonne et ses expressions crues, parfois obscènes, lui valent la

une culture chrétienne. Le monde est considéré comme achevé mais imparfaitement connu par l'homme. Répertorier les choses qui l'environne permet à l'homme de mieux saisir son destin, ici se rejoignenet deux attitudes : l'une religieuse, l'autre philosophique. Au Moyen-Age, le mot est chargé d'un sens mystique, hérité des Ecritures.  De fait apparaît la philologie, qui va se développer à la Renaissance. Le but est de trouver la raison des choses dans l'origine des mots. Rabelais, dans Gargantua, utilise

du XVIe siècle rassemblés autour de Pierre de Ronsard et Joachim du Bellay. Ils entrent dans une logique de rupture avec leurs prédécesseurs, ils rompent avec la poésie médiévale et cherchent à exercer leur art en français, par la diffusion de la culture antique. Ils imposent l’alexandrin, l’ode et le sonnet et abordent les thèmes de la poésie élégiaque : l’amour, la mort, la fuite du temps et la nature. L’HUMANISME – première moitié du XVIème L’humanisme est un courant culturel européen qui s'est

est La Chanson de Roland. Au siècle classique Au XVIème siècle, le roman devient un genre littéraire pour désigner une oeuvre fictive écrite en prose racontant la vie de personnages qui évoluent dans un monde réel. En France : Rabelais avec Gargantua et Pantagruel, en Espagne Cervantès avec Don Quijote de la Mancha Le roman est considéré comme mineur. Le lecteur vit des aventures par procuration. Le premier grand roman classique est La Princesse de Clèves de Madame de La Fayette, qui apparaît

Article détaillé : Grandes découvertes. Dans le domaine technologique, l’imprimerie à caractères métalliques, « sœur des Muses et dixième d’elles » (Du Bellay) inventée par Gutenberg, en 1453, permet l’essor du livre : celui-ci va diffuser la culture antique comme les œuvres modernes, et bouleverser les approches intellectuelles. L'esprit de la Renaissance va naître dans l’Italie du Quattrocento : la chute de Constantinople a fait affluer manuscrits et érudits grecs, les guerres d'Italie

le Moyen Age et surtout les modèles philosophiques antérieurs ah christianisme. La renaissance des arts et des lettres s’accompagne du mouvement humaniste. Ce mouvement s’oppose à la scolastique médiévale fondée sur le respect de l’autorité, une culture plus vivante qui donne une place centrale à l’individu et à ses capacités d’interprétation. L’humanisme est une conception philosophique pour laquelle l'homme constitue la valeur suprême ou encore une fin et non un moyen, c’est aussi la méthode de

des XIV – XV èmes siècles en Italie, des penseurs désirèrent renouveler la culture occidentale suite à la redécouverte de nombreuses oeuvres d'auteurs antiques (philosophie d'Aristote, science de Ptolémée,.....) Les italiens montrèrent un grand enthousiasme pour l'étude qui se propagea à la fin du XV è siècle et au XV8 è s en France, en Angleterre, en Allemagne, aux Pays-Bas. Tous ces penseurs développèrent une culture moins centrée sur Dieu (théocentrisme) et beaucoup plus tournée vers l'homme

Mots clés : Un prologue burlesque , lecteur, Ivresse ( stylistique et littéraire, AppéRABELAIS LE PROLOGUEtit du savoir), paraître, grotesque ; contrastes, comparaison didactisme ; Situation : début du prologue de Gargantua ; Le narrateur s'adresse à son lecteur :il ne faut pas se laisser tromper par les apparences. M algré son titre et le ton comique, l'œuvre qu'il s'apprête à lire contient une sagesse qu'il lui appartient de savoir repérer

rapports humains ; cependant, en exaltant la grandeur des êtres d’exception, elle oublie les dangers auxquels exposent leurs défis… C’est, en tout cas, ce que nous ont appris les réflexions de Platon dans son Gorgias, les aventures des géants dans le Gargantua de Rabelais et le destin tragique du séducteur dans le Dom Juan de Molière. La formule du moraliste, en effet, choque d’emblée en prenant à rebours la qualification ordinaire de la modération comme norme. Cependant, la fadeur et la tiédeur de la