Georges Clemenceau

plume de Mathieu, le révéla au public. Pour éviter une révision du procès de Dreyfus, les autorités militaires traduisirent Esterházy devant le Conseil de guerre qui l'acquitta, le 10 janvier 1898. L'écrivain Émile Zola publia dans le journal de Georges Clemenceau, l'Aurore, une lettre ouverte au président de la République, sous le titre "J'accuse", dans laquelle il dénonçait le déni de justice commis par l'armée et ses complices, hommes politiques et magistrats. Zola fut condamné pour diffamation à un

grand combat a été celui de la défense des Droits de l'Homme et du citoyen. Ils mènent ce combat par le billet de la défense même de Dreyfus. Par exemple la lettre « J'accuse » de Zola, qui dénonce publiquement, dans le journal l'Aurore dont Georges Clemenceau dirige la rédaction, la conspiration générale de l'état-major et de la presse contre le capitaine Dreyfus. Vient ensuite, grâce au groupement de jeunes agrégés et leur maîtres, dont Lucien Herr, philosophe et socialiste, le lancement de deux

que le problème de la civilisation était d'éliminer la violence des rapports des hommes entre eux dans une même société et de tendre à éliminer la violence, pour un avenir que nous ne connaissons pas, des rapports des nations entre elles." Georges Clemenceau, Discours à la Chambre, 30 juillet 1885. Les socialistes rejettent également les idées colonialistes. La Seconde Internationale condamne le colonialisme. "Nous la réprouvons, parce qu'elle gaspille des richesses et des forces qui devraient

envoyer les lettre des soldats qui dénoncent l’atrocité de la guerre. L’ Allemagne signe l’armistice (la fin des combats) le 11 novembre 1918. Le 28 juin 1919, cinq gueules cassées sont invités à Versailles pour la signature du traité de paix. Georges Clémenceau leur dira : « Vous avez souffert mais voici votre récompense« . L’ Allemagne va être jugée seule responsable de la guerre et parleront eux de diktat de Versailles. Résultat de la guerre : 10 millions de morts qui entraînent des conséquences

siège à Versailles à partir du 18 janvier 1919. Vingt-sept pays y participent, mais les décisions importantes sont, en fait, prises au sein d'un Conseil des Quatre composé de la France, représentée par Georges Clemenceau, des États-Unis, avec le président Wilson, du Royaume-Uni, avec Lloyd George et de l’Italie, avec Orlando. Les représentants de la République de Weimar, qui a remplacé l'Empire allemand à la fin de la guerre (9 novembre 1918), sont exclus des discussions. L'élaboration du texte final

colonel Georges Picquart, chef du contre-espionnage, constate en mars 1896 que le vrai traître avait été le commandant Ferdinand Walsin Esterházy. L'État-Major refuse pourtant de revenir sur son jugement. Afin d'attirer l'attention sur la fragilité des preuves contre Dreyfus, sa famille contacte en juillet 1897 le respecté président du Sénat Auguste Scheurer-Kestner qui fait savoir, trois mois plus tard, qu'il a acquis la conviction de l'innocence de Dreyfus, et qui en persuade également Georges Clemenceau

produisant un cercle vicieux entretenu par la haine, le non-respect, la peur de l'autre ou de l'avenir, et la difficulté à négocier. Selon l'Unesco, en 2008, vingt-huit millions d'enfants étaient privés d'éducation en raison des conflits armés3. Georges Clemenceau, qui n'est pas particulièrement pacifiste (le « père la Victoire » est aussi surnommé « le Tigre »), déclare en 1886 : « la guerre est une affaire trop grave pour la confier à des militaires ».

son système politique a su résister au conflit. La IIIe République y parvient donc plutôt bien en s'adaptant, et le président du Conseil, qui est le chef du Gouvernement, continue d'être responsable devant la principale chambre, celle des Députés. Clémenceau est le dernier président du conseil. Elle se remet au lendemain de la guerre : on a repoussé les élections législatives de 1918 à l'année suivante, qui vont donner la chambre des Députés : coalition droite, centre-droite. Ce système politique fonctionne

conservateurs, comme Adolphe Thiers, sont opposés à la colonisation, qu’ils accusent de détourner hors du territoire les investissements, tandis que les progressistes y sont favorables pour des questions idéalistes. Mais la gauche républicaine de Georges Clemenceau y est opposée également parce que les aventures colonialistes détournent l’attention des provinces perdues d’Alsace et de Lorraine. Les positions s’inverseront diamétralement en trois ou quatre générations. Ayant obtenu d’un vote de la Chambre

l'autre conséquence, une mutation intellectuelle du socialisme. Jaurès est un dreyfusard tardif (janvier 1898), convaincu par les socialistes révolutionnairesHYPERLINK \l "cite_note-248"[249]. Mais son engagement devient résolu, aux côtés de Georges Clemenceau à partir de 1899, sous l'influence de Lucien Herr. L'année 1902 voit la naissance de deux partis : le Parti socialiste français, qui rassemble les jaurésiens, et le Parti socialiste de France, sous influence de Guesde et Vaillant. Les deux partis