Géronte

de l'objet sur scène échappe à toute gratuité et suppose donc la pleine conscience de l'usage que l'on en fait. On peut d'emblée voir sa fonction la plus évidente qui est une fonction utilitaire: dans Les Fourberies de Scapin, le sac sert à cacher Géronte, le bâton à le frapper. Nous allons tenter de montrer que l’importance des éléments scéniques - dont fait partie l’objet théâtral- s’accentue dès le XVIIe siècle avec la disparition, dans un certain nombre de textes, de l’unité de lieu, tandis que

sa confrontation avec Clindor) : d'une part, son rôle est rempli par les caractéristiques de père repentant (I), de spectateur (II-V) et d'adversaire du théâtre (V, 6), et d'autre part le rôle de père intransigeant est déjà présent au travers de Géronte, dont le comportement auprès d'Isabelle est le reflet de celui de Pridamant auprès de Clindor. Il n'a ainsi pas d'aspect antipathique, et peut nous entraîner dans ses terreurs et espoirs à la vue de l'illusion. 2) Deuxième niveau Les relations

le petit personnage qui rappelle l’homme à sa vérité d’homme. Molière homme de théâtre est ce montreur de marionnettes vivantes qui montre son double démoniaque, Scapin (un des derniers rôles de Molière), en train de manier ses propres pantins – Géronte, Argante, Léandre – pour aider l’homme, son semblable, son frère, à échapper au piège du théâtre et à vivre en vérité. À la fin des comédies de Molière, les acteurs sortent des personnages, et l’auteur s’arrange pour que toute la troupe soit réunie

la recherche de Clindor qui a fui les rigueurs du foyer paternel, s’adresse à Alcandre. Ce magicien en sa grotte, retrace aux yeux du père l’existence du fils. Clindor s’est engagé au service de Matamore, soldat fanfaron. Il courtise Isabelle que Géronte, son père, veut marier à Adraste. Dans cette scène Matamore se décrit comme un homme tout-puissant auprès de son valet Clindor. Lecture + Problématique + Annonce du plan I / Matamore, l’illusion d’un grand homme A/ Matamore se met en avant

comédies de Molière dans lesquelles les personnages se retrouvent dans des situations loufoques donnent l’occasion au spectateur de se divertir. Il est le témoin direct de quiproquos et de ruses . Qui n’a pas gardé en tête cette fameuse réplique de Géronte à son valet Scapin « Mais que Diable allait-il faire dans cette galère ! » dont la répétition ne fait qu’accentuer le comique de situation. On retrouve les mêmes éclats de rire dans la comédie d’intrigue de Beaumarchais « Le mariage de Figaro ».

femme : pour quelque occasion j’ai changé de dessein; mais je vous veux donner un homme de ma main.» (953). Pour rehausser l’illusion de ses prouesses, la tirade de la scène VII montre un Matamore mort de peur devant la possibilité que les valets de Géronte puissent le découvrir. L’homme est si apeuré qu’il dit : «Tout le corps me frissonne. […] De deux mille ans et plus je ne tremblai si fort. […] J’ai le corps tout glacé, je ne saurais courir.» (854, 859, 868). La répétition utilisée ici montre une

divertissait partout où elle passait. Regnard dans le Légataire Universel reprend ce style, les situations Burlesques, les coups de théâtre, les quiproquos, les folies amoureuses, en font une comédie d’intrigue. Le valet type Crispin persuade son maître Géronte qui inconsciemment lui verse deux mille écus. Et dans le dénouement c’est lui qui résout tous les conflits amoureux en valet rusé et fidèle à ses principes. Ces pièces font beaucoup de succès, notamment au sein des classes populaires. Leur visée première

jouées et je ne conseille de les lire qu’aux personnes qui ont des yeux pour découvrir dans la lecture tout le jeu du théâtre. » ▪ Molière, Les Fourberies de Scapin (comique de répétition) « Mais que diable allait-il faire dans cette galère ? ». Géronte au sujet de son fils ▪ Molière, La Critique de l’école des Femmes, scène 6 (1663) Dorante « Je voudrais bien savoir si la grande règle de toutes les règles n’est pas de plaire. » « Il faut peindre d’après nature. » « C’est une étrange entreprise

s’apprêtait à faire arrêter ses bienfaiteurs, il se fait, finalement, lui-même arrêter par ordre du roi. Les jeunes amants peuvent alors réaliser leur vœu le plus cher : se marier. Tout d'abord dans les deux pièces , on a la présence de vieillards (comme Géronte et Argonte des Fourberies de Scapin face à Pantalon) qui symbolise la richesse et l'avarice , d'amoureux ( Cynthio et Isabelle face à Léandre et Zerbinette) , de servantes au caractère franc... Aussi, on retrouve ainsi les fameux valets, ou zanni

personnages et à la création de types5 qui perdurent en lien avec les différents genres comme la comédie ou la tragédie. On retrouve ainsi des types sociaux comme le valet de comédie débrouillard et son maître impuissant (Toinette et Argan, Scapin et Géronte ou Figaro et Almaviva) ou le vieux barbon (Arnolphe dans L'École des femmes), l’ingénue (Agnès dans l'École des femmes), le tyran domestique (Harpagon, Orgon dans Tartuffe), le roi (Titus dans Bérénice, don Carlos dans Hernani, Créon dans Antigone)