Hannah Arendt

française et le fait d’être musulmane). Succès et mode de plusieurs d’auteurs (Hannah Arendt, Léo Strauss, Hans Jonas, Michel Serres) qui ont tous comme point commun de remettre en question la modernité = remise en question du sujet à cause du rapport au monde que cela implique. De manière plus subtile, toutes ces pensées militent pour une logique du ré enracinement de l’homme (dans la nature => Serres, dans le monde => Arendt). Il est intéressant de voir comment chacune de ces pensées joue sur le ré

devoir ne saurait être confondu avec la contrainte, la force ne pouvant prétendre par elle-même au titre de droit ou à une quelconque légitimité. 3. Confondre le devoir avec une obéissance aveugle ouvre sur la plus grande immoralité. - Cf. Hannah Arendt, Eichmann à Jérusalem, Rapport sur la banalité du mal : le bourreau nazi Eichmann se défend lors de son procès en arguant qu’il n’a fait qu’accomplir son devoir de citoyen, en obéissant aveuglément aux lois de son pays. Le scandale d’une telle

ces deux notions complexes que constituent liberté et sécurité. La liberté s’exécute dans l’action. Ainsi, l’individu qui agit selon sa volonté, sa fantaisie ou sa nature (le chat qui chasse la souris par instinct) est considéré comme libre. Hannah Arendt dit d’ailleurs dans La crise de la culture : « être libre et agir ne font qu’un ». C’est pourquoi la liberté peut se décliner sous de multiples formes. D’ailleurs, on ne parle souvent pas de la liberté mais au contraire des libertés : liberté de

par manque de connaissance ou d’expérience. C’est pourquoi Socrate soutenait par exemple dans le Gorgias de Platon, que finalement « nul n’est méchant volontairement » soulignant par là qu’on peut agir sans conscience. C’est aussi ce que suggère Hannah Arendt avec le cas Eichmann, illustration de ce qu’elle appelle « la banalité du mal ». C’est à cause de la mauvaise habitude de ne jamais juger, de ne pas penser par soi-même que ce nazi zélé ne se rend pas compte de ce qu’il a fait. Il a obéi, c’est

expérience que nous en avons » : le sujet est certes responsable mais il ne peut ni expliquer ni prouver la liberté –« une preuve de la liberté tuerait la liberté » a dit Alain- sans doute a cause du caractère indéfinie de celle-ci. La philosophe Hannah Arendt n’exclue pas cette « sorte de dissimulation » de la liberté créatrice à l’avantage de la liberté dans le sens moral de l’autodétermination des peuples mais surtout, elle va plus loin ; elle compare la responsabilité de l’artiste dans le processus

(juriste membre du parti nazi) et par Ernst Jünger (auteur nationaliste). Otto Rühle (communiste allemand anti-stalinien), dans Brauner und Roter Faschismus (Fascisme brun et rouge) en 1939, fait une comparaison entre le fascisme et le stalinisme. Hannah Arendt (philosophe étatsunienne), dans The Origins of Totalitarianism (Les origines du totalitarisme) en 1951, reprend la notion dans les cas de l'Allemagne nazie et de l'Union soviétique. La comparaison est utilisée comme argument anti-communiste, ce

dénoncer le fascisme, ses pratiques violentes et son emprise sur la société. Le terme est ensuite repris et revendiqué par Mussolini lui-même. Les nazis parleront, quant à eux, d’« État total ». Juive allemande ayant fui le nazisme, la philosophe Hannah Arendt écrit le premier livre sur Les Origines du totalitarisme (1951), lequel inspire les travaux de politologues américains (Carl Friedrich, Le totalitarisme, 1953) et français (Raymond Aron, Démocratie et totalitarisme, 1965). Ce concept a depuis été

logiques totalitaires, n’est-il pas légitime de s’interroger sur un rapport causal entre ces deux phénomènes ? En effet, pourquoi les totalitarismes que sont le Fascisme italien, le Nazisme allemand et le Bolchévisme russe selon l’approche d’Hanna Arendt, sont-ils tous nés au même moment, en plein cœur de la modernité et en Europe, berceau de la pensée individualiste et libérale ? Le totalitarisme n’est-il pas une réponse à l’isolement des individus qu’ont provoqué nos démocraties modernes ? La logique

même de l'admirable autobiographie qu'il a laissée, dans Le monde d'hier2 ce monde qu'il avait reçu du 19e siècle, et qu'il concevait comme un monde de l'ordre et de la sécurité. Dans un article publié à la mort de Zweig, la philosophe allemande Hannah Arendt, exilée elle aussi aux Etats-Unis, écrivait: « Il est étonnant, voire stupéfiant de s'apercevoir qu'il y avait encore, à l'époque où nous vivions, un homme dont l'ignorance était telle et la conscience assez pure, qu'il pouvait continuer à considérer

été consacrée à Histoire de la Folie à l’âge classique de Michel Foucault. Elle a donné lieu à de fertiles échanges. Une seconde séance, sous la conduite de Ronald Bonan, a présenté un extrait de la préface de Signes de Maurice Merleau-Ponty. Hannah Arendt, Pierre Bourdieu, Jean-Paul Sartre, Nelson Goodman, etc., constitueront l’objet de futurs séances. A l’issue de la première séance, l’auditoire a manifesté le désir de prolonger la réflexion sur Foucault. Le cercle essaiera donc de conduire des