Heroine Tragique Mythologie Grecque

n’a rien d’héroïque et demeure sauvage et instinctive : « l’aert parmi la gole ». Il n’y a donc même pas eu de combat, et le burlesque l’emporte sur l’héroïque. D’autres traits, en revanche, humanisent la scène, mais de façon suspecte : la solitude tragique du « héros » est soulignée par deux vers qui font se répondre à la rime les deux antonymes « ami » et « enemi » : « Renart n’i avoit nul ami, / Tuit li estoient enemi ». Quant à Grimbert, l’ami fidèle qui reproduit peut-être le modèle du sage Olivier

Du fait probablement de ses accointances religieuses, le théâtre a toujours été hanté par la mort. A tous les grands moments de son histoire, la prégnance de la mort est 24 Alain. Les Dieux suivi de Mythes et Fables et de Préliminaires à la Mythologie. Paris : Gallimard, 1985, p. 28. Bernard Edelman. « Le nouvel Homo binernatus ». Le Nouvel Observateur, n° 62, avril-mai 2006, p. 14. 26 Albert Camus. Le mythe de Sisyphe. Paris : Gallimard, 1942, p. 15. 27 Françoise Schwab. « Penser la mort

La tragédie. Aucune scène d’amour dans la tragédie grecque. Destin : on parle du « fatum », du destin, qui écrase le héros tragique. Or il s’agit là d’un mot latin ! Dans la tragédie grecque, la fatalité porte le même nom que l’erreur : « l’atè ». C’est « l’hybris » (l’arrogance funeste) détestée des grecs foncièrement égalitaires qui, par le sentiment de supériorité qu’elle inspire, mène à l’erreur, à la faute, à l’atè. Le héros tragique est victime à la fois de la volonté des dieux, d’un coefficient

histoire, ce sont ses confessions, auxquelles il donna le nom d’Essais.   Dans ce livre, Montaigne a voulu, avant tout, peindre l’homme en se peignant lui-même. Il y ajoute des réflexions personnelles qu’il émaille d’un grand nombre de citations grecques et latines ; ces citations rendent la lecture du livre un peu fatigante. La narration n’est point suivie, l’auteur commence un chapitre sur un sujet, mais bientôt il abandonne son idée, et le chapitre se termine sur un sujet tout à fait différent

désordre dont elles sont cause ; et le vice y est peint partout avec des couleurs qui en font connaître et haïr la difformité. C'est là proprement le dut que tout homme qui travaille pour le public doit se proposer, et c'est ce que les premiers poètes tragiques avaient en vue sur toute chose. Leur théâtre était une école où la vertu n'était pas moins bien enseignée que dans les écoles des philosophes. Aussi Aristote a bien voulu donner des règles du poème dramatique, et Socrate, le plus sage des philosophes

toujours son fils à la sœur de l’abbé, lui conseilla de mettre la pauvre fille dans une communauté » (p. 39-40). La réaction de Mlle de Saint-Yves témoigne assez de la détresse des femmes. Son désespoir est bien visible et Voltaire souligne le tragique de la condi‑ tion des femmes par une gradation : « Ce fut un coup terrible : une indifférente qu’on mettrait au couvent jetterait les hauts cris ; mais une amante, et une amante aussi sage que tendre, c’était de quoi la mettre au désespoir » (p

parole réinventée à la littérature………………………………………... Chapitre II : Sur les traces d’Ulysse…………………………………………….. 113 I. L’Odyssée de Baldassare…………………………………………………………….. I.1 : Le voyage en mer…………………………………………………………………... I.1.a : La mer comme élément tragique……………………………………………….. I.1.b : Dissolution, introspection, reconquête de soi…………………………………. I.2. :Le retour à Ithaque/Gênes………………………………………………………. I.2.a : Douleur et enseignement de l’exil………………………………………………. I.2.b : Terre promise……………………………………………………………………

circuler dans l’histoire... (p. 100) 1. Les deux modèles de la Renaissance Les connaissances accumulées par l’Antiquité font l’objet, au XVIe siècle, d’une véritable admiration : la métaphore employée par Guillaume Budé pour désigner la culture grecque et latine en dit long : le savoir est associé à la nourriture de l’esprit. La lecture des textes de l’Antiquité est un « banquet » où l’auteur peut se « repaître » alors qu’il s’était jusque-là contenté de « miettes ». Au cours du Moyen Âge, une

mise en scène se joue du vrai, elle jette le trouble quant à l'intention première de la protagoniste: veut-elle apeurer, faire réfléchir ou simplement choquer les spectateurs? Si, une fois qu'elle est éveillée, on comprend qu'elle n'est pas une héroïne, elle se sert de son état de conscience pour communiquer son savoir sur la mort aux gens qui l'entourent. Contrairement au messager qui sauve le héros de L'Hymne à la Perle, elle ne nous apprend pas la façon de mener notre vie, mais nous expl ique

que cette forme trans- forme ce qui représenté en objet de compréhension. Que l’on songe à La Prise de Milet de Phrynicos, pièce écrite vers 492 avant JC et désormais disparue, dont on sait seulement qu’elle revenait sur une cuisante défaite grecque ayant eu lieu seulement deux ans auparavant : les chroniques d’Hérodote nous apprennent que la pièce « fit fondre en larmes le public du théâtre », au point que l’on condamna son auteur « à une amende de mille drachmes pour avoir rappelé des mal-