Iles De Blaise Cendrars

entre chaque carte, si bien que tout le navire, et même les lettres qui sont dans les enveloppes cinq fois cachetées de rouge au fond des sacs postaux, tout baigne dans une buée, dans une confirmation marine, comme ce petit oiseau des îles dans sa cage des îles. La voici la face de l'Atlantique dans cette grande pièce carrée si fière de ses angles en pleine mer, ce salon où tout feint l'aplomb et l'air solidement attaché de graves meubles sur le continent,  mais souffre d'un tremblement maritime

la neige, Claude Monet, 1875 Iles Iles Iles Iles où l’on ne prendra jamais terre Iles où l’on ne descendra jamais Iles couvertes de végétations Iles tapies comme des jaguars Iles muettes Iles immobiles Iles inoubliables et sans nom Je lance mes chaussures par-dessus bord car je voudrais bien aller jusqu’à vous Blaise Cendrars (1887-1961) Feuilles de route, 1924

Cependant la lune se lève Et l’esquif en sa course brève File gaîment sur l’eau qui rêve. Paul Verlaine Iles Iles Iles lles où l’on ne prendra jamais terre Iles où l’on ne descendra jamais Iles couvertes de végétations Iles tapies comme des jaguars Iles muettes Iles immobiles Iles inoubliables et sans nom Je lance mes chaussures par-dessus bord car je voudrais bien aller jusqu’à vous Blaise Cendrars, Feuilles de route, 1924 L’appel du large Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme, Le coeur

riches, hommes d’affaires et aristocrates, dandies (homme élégant qui soigne son apparence, ses manières et qui a de l’esprit) et débauchés, tous se mêlaient les uns les autres. On distingua dans l’auditoire Robert Desnos, Francis Picabia, et Blaise Cendras. Joséphine n’hésita pas à s’approprier le rôle de libératrice de son sexe. Dans le Paris des années 20, le nom de Joséphine est synonyme de liberté. Avec ses petits seins, ses hanches dénudées, ses cheveux noirs coupés et collés a la gomina

neuf. Victor Segalen (1878-1919), passionné de peinture chinoise et de pensée tibétaine, évoque dans « Les Immémoriaux » (1907) les temps oubliés des îles océaniennes et médite dans Stèles (1912) sur l’absolu tel que le concevaient les philosophes chinois. Il renouvelle l’exotisme comme le feront aussi Paul Claudel et Saint-John Perse. Blaise Cendrars (1887-1961) rapporte de Mongolie des impressions qui lui inspirent un long poème de conception puissamment originale (1913, « La Prose transsibérienne »)

L'horizon tout entier s'enveloppe dans l'ombre, Et le soleil mourant, sur un ciel riche et sombre, Ferme les branches d'or de son rouge éventail. Marine après l'orage, clair de lune - Champeaux de la Boulaye Octave de (1827-1903) Blaise Cendrars, de son vrai nom Frédéric Louis Sauser est né le 1er septembre 1887 et est mort le 21 janvier 1961. Il a aussi utilisé les pseudonymes de Freddy Sausey, Jack Lee ou encore Diogène. Il a écrit des romans, des romans d’aventure, son autobiographie

majuscules en début de ligne, des effets d’enjambement, des longueurs métriques variables mais repérables. « Iles Iles lles où l’on ne prendra jamais terre Iles où l’on ne descendra jamais Iles couvertes de végétations Iles tapies comme des jaguars Iles muettes Iles immobiles Iles inoubliables et sans nom Je lance mes chaussures par-dessus bord car je voudrais bien aller jusqu’à vous » De Blaise Cendrars. Dans la poésie moderne, on retrouve une nouvelle forme de mise en page le calligramme. Celui-ci est

Blaise CENDRARS PROSE DU TRANSSIBERIEN ET DE LA PETITE JEHANNE DE FRANCE Dédiée aux musiciens En ce temps-là, j'étais en mon adolescence J'avais à peine seize ans et je ne me souvenais déjà plus de mon enfance J'étais à 16.000 lieues du lieu de ma naissance J'étais à Moscou dans la ville des mille et trois clochers et des sept gares Et je n'avais pas assez

Source : La bibliothèque libre. http://frwikisourceorg/wiki/La_Prose_du_transsib%C3%A9rien_et_de_la_petite_Jehanne_de_France . . La Prose du transsibérien et de la petite Jehanne de France Blaise Cendrars Dédiée aux m usiciens En ce tem -là, j'étais en m adolescence ps on J'avais à peine seize ans et je ne m souvenais déjà plus de m enfance e on J'étais à 16.000 lieues du lieu de m naissance a J'étais à M oscou dans la ville des m et trois clochers et des sept gares ille Et je navais pas assez

Hareng saur » Charles Cros - « les cheveux » Rémy de Gourmont - « le chasseur d’images » Jules Renard - « l’albatros » Charles Baudelaire - « apparition » Stéphane Mallarmé - « la colombe poignardée et le jet d’eau » Apollinaire - « Iles » Blaise Cendrars - « mondes » André breton - « La terre est bleue » Paul Eluard - « Voyelles », « La bateau ivre » Arthur Rimbaud - « L’azur » Mallarmé Poésie Lyrique, à l’image d’Orphée Il n’est point tant de barques à Venise… Mellin de Saint