Jean de La Bruyère

Comment fonctionne l’argumentation dans ces textes ? Le corpus proposé à notre étude comporte trois textes, portant tous sur les comportements des êtres humains et la guerre, dans le but de la dénoncer : D’abord, Les Caractères, œuvre de Jean de La bruyère écrite en 1688, recueil de maximes et de portraits, ayant pour sujet les mœurs de son époque et véritable satire sociale ; ensuite, Micromégas de Voltaire, écrit en 1752, un des premiers contes philosophiques, et un des ouvrages les plus représentatifs

Le portrait de Ménippe - Les caractères, La Bruyère INTRODUCTION Jean de La Bruyère, l'auteur des Caractères ou les Mœurs de ce Siècle, se plaisait à proposer à son public des portraits en apparence déshumanisés car trop englués dans les automatismes de la passion, de l'instinct trivial ou de l'intérêt personnel. Il apostrophait son lecteur, avec malice : « Je rends au public ce qu'il m'a prêté. J'ai emprunté de lui la matière de cet ouvrage ».Son art rappelle la mode à l époque classique

cette époque et notamment dans la seconde partie du Grand Siècle deviennent des moralistes et posent un regard critique sur leurs contemporains et la société dans le but d’atteindre un idéal commun, « l’honnête homme ». C’est le cas notamment de Jean de La Bruyère membre de l’Académie française et auteur Des Caractères , publié en 1687, dans lequel il vient développer divers portraits et éthopées de ses contemporains et des observations de la société au travers d’une lecture fragmentée

Etude des textes suivants : Jean de la Bruyère, « De l’homme », Les Caractères, 1688-1696 Victor Hugo, Choses Vues, 1847 Jacques Prévert, « La Grasse Matinée », Paroles, 1946 Question : Vous montrerez ce qui unit ces textes, leur visée commune et les voies que les auteurs empruntent pour l’exprimer. Ces trois textes, ont pour visée commune de dénoncer les inégalités sociales, de faire réagir le lecteur face à de telles injustices. Face à un Gnathon égoïste, et vorace, qui « se rend maître

grand attrait de la part des lecteurs, car ils ont un regard jeune et neuf sur l’époque dans laquelle ils vivent. En effet, il paraît évidant que seul quelqu’un qui à vécu une époque peut vraiment la comprendre et l’analyser. Et comme nous l’écrit Jean de La Fontaine dans Epître à Huet : « dieu n’aimait-il plus former des talents ? Les Romains et les Grecs sont-ils seuls excellents ? ». Ainsi, il semblerait que les œuvres du passé soient démodées. Pourtant certaines œuvres sont reconnues comme

l’écrivain ou sa mission envers le public est de combattre l’injustice partout où elle se trouve »JEAN PAUL SARTRE 3 « Un écrivain est un homme qui ne se résigne pas à la solitude .Chacun de nous est un désert : une œuvre est toujours un cri dans le désert »FRANCOIS MAURIAC 4-« la vocation essentielle de l’écrivain réside dans la croisade impitoyable contre l’hypocrisie, la dissimilation et le mensonge »LA BRUYERE 5-« Si la littérature existe, c’est parce que la société est malade » J. P SARTRE 6-« Ah Esprit

LA BRUYERE Dans cet extrait, la Bruyère décrit Versailles comme un pays sauvage et lointain alors qu’il s’agit de la cour de France, un lieu qui devrait être un sommet de civilisation. Il utilise le point de vue d’un étranger (repris par Montesquieu), il cherche à montrer les réalités proches par les yeux d’un étranger pour permettre au lecteur un jugement objectif. Procédé d’aliénation. Jean de la Bruyère (1645-1696) c’est un contemporain de Louis XIV, il compose une œuvre unique (sa

fables de la Fontaine. C’est la moralité, elle-même qui donne son sens. Elle peut s’appliquer à des situations et à des domaines différents. De là vient sa richesse. On reconnaît trois grands poètes durant ce siècle : Jean de la Bruyère, La Rochefoucauld et Pascal. Jean de la Bruyère écrit un recueil de 420 « remarques » sous forme de maximes, de réflexion et de portrait. Il s’est beaucoup inspiré d’Erasme, en faisant des remarques sur la société qui l’entoure. Blaise Pascal est un moraliste chrétien

OBJET D’ETUDE : La question de l’homme à travers les siècles. Les enjeux du pouvoir. TEXTES A - Jean de LA FONTAINE : « Le Lion s'en allant à la guerre », Fables, Livre V, fable XIX, 1668. B - Jean de LA BRUYERE : « Du Souverain », Les Caractères, fragment XXIX, 1688. C - Jean ANOUILH, Antigone, 1944. Annexe : SERGUEÏ, Le Monde, « Dossiers et documents littéraires », 1993. Texte A - Jean de La Fontaine : « Le Lion s'en allant à la guerre ». Le Lion dans sa tête avait une entreprise1 :

Jean de La Bruyère, Caractères (1688) 1- Le caractère tranquille et serein du décor et la mise en valeur du rôle du berger: L'écrivain a choisi d'argumenter en sollicitant l'imagination du lecteur et en lui proposant une scène pastorale idyllique : celle d'un berger gardant quotidiennement son troupeau. Dans la scène proposée règnent l'harmonie et la tranquilité. La première phrase pose un décor champêtre, présente ensuite le personnage et son action : - Le groupe nominal « le berger »