Julien Sorel Portrait Physique

LE DOUBLE DESTıN D'UN INGENU, JULIEN SOREL Prof. Dr. Neriman ERA T ALA Y (*) i . Introduction Le Rouge et le Noir, le roman qui illustre fe mieux'l'egotisme de son auteur emprunte son sujet a un fait diyers. Le choix de Stendhal conduit inevitablement a la mort, le jeune Sorel, voue pourtant a une carriere brillante. Etait-ce vraiement la fidelite de rauteur a Larealite tragique du fait divers qui l'a amene a condamner le jeune ambitieux tout comme Antoine Berthet, son prototype, victime

l’évolution du personnage romanesque ? Corpus de textes : Extrait de la Princesse de Clèves : la scène de la rencontre Extrait des Liaisons dangereuses (Lettre 81) Extrait de Le Rouge et le Noir : la scène de la rencontre Extrait du Père Goriot : portrait de Mme Vauquer Extrait du Planetarium : incipit Introduction : Les extraits de La Princesse de Clèves, roman classique du 17ème siècle, des Liaisons dangereuses, roman épistolaire du 18ème siècle, de Le Rouge et le Noir ainsi que du Père Goriot

Pourquoi le lecteur ne pourrait-il pas s'identifier à un portrait négatif ?1- Leur physique est déplaisant.2- Leur caractère est déplaisant.3-Une place médiocre dans la société. II- Dans quelle mesure le lecteur peut-il néanmoins se retrouver dans ces personnages ?1-Le malheur ou l'échec du pers. peut éveiller la sympathie. (Mlle Garmard, Mr Bovary...etc.)2- Des héros arrivistes mais dynamiques (Bel-ami, Rastignac, Julien Sorel...etc.)3-Des portraits négatifs qui décrivent la médiocrité dans la réalité

qui décriront des personnages eux aussi en marge des autres hommes et donc solitaires. C’est le cas de Julien Sorel, le héros du roman de Stendhal « Le Rouge et le Noir ». Julien Sorel est en effet seul dans un monde qui ne le comprend pas. « il se trouva debout sur un roc immense et bien sûr d’être séparé de tous les hommes. » Car la solitude du héros romantique n’est pas seulement physique, elle est également morale. Le modèle de Rousseau est toujours présent, car comme Rousseau, le héros

fonction de leurs actions, de leur amour, de leur sacrifice pour un idéal et de leur ambition. L’amour de Madame de Rênal, créature angelique, est un mélange entre l’amour maternel et l’amour pour le jeun homme Julien Sorel. La parisienne Mathilde de la Mole, aussi amoureuse de Julien Sorel, est un exemple du courage, sacrifice pour l’homme aimé. La fin du roman la présente comme un personnage dramatique qui emporte dans ses mains la tête de son amant décapité. C’est la scène qui émouvoit beaucoup

romancier crée ses personnages tout d’abord en leur attribuant un nom qui peut être significatif et révélateur. En effet, la désignation d’un héros peut donner une information sur son physique, son caractère, sa vie. Par exemple, la naïveté de Candide, le héros voltairien, est inscrite dans son nom. Où alors, l’état physique de cette pauvre petite créature si incomplète et à peine ébauchée est, selon les dires de Victor Hugo, auteur du roman Notre- dame de Paris , suggéré dans l’appellation utilisée :

deux jolis enfants et une jolie femme. Il lui prend un jour envie, pour faire effet sur l’opinion, et parce que son grandpère lui a dit avoir eu un précepteur dans sa jeunesse, d’en donner un à ses fils, et il pense au plus jeune fils du paysan Sorel, qui a appris le latin auprès du curé et se destine à être prêtre. Il l’habillera en noir, lui donnera 300 fr. par an, et les enfants de M. de Rênal iront à la promenade sous la conduite de précepteur, ce qui vexera beaucoup M. de Vollenod [sic]

Titre : Le Rouge Et Le Noir Auteur et date d’écriture : Stendhal publié en 1830 Personnages : Julien Sorel : Héros, décrit comme fragile et jeune. Jeune homme intelligent, beau et ambitieux, il naît à Verrières, petite ville imaginaire du Doubs, mais ces indications géographiques n'ont aucun caractère réaliste. Fils d’un charpentier, méprisé par son père et ses frères pour sa faiblesse physique et son goût des livres, il se passionne pour Napoléon. Le curé du village, l'abbé Chélan, lui enseigne

J’avais lu ce grand classique en classe de seconde, je devais donc avoir 15 ans, et ne l’avais jamais rouvert depuis. Le prof de français que j’avais en seconde ne m’a pas laissé un souvenir impérissable. Son nom m’est resté, à peu près son physique ; attitude familière — mais est-ce ma mémoire qui mélange ? — d’un cul posé sur le coin du bureau, le menton sur la main, et blabla. Rien de négatif d’ailleurs, mais des livres étudiés cette année-là ne me restent que les titres — c’est déjà pas mal

Les romans du XIX siècle ont pour héros des personnages souvent imparfaits : ainsi Julien Sorel, Rastignac ou Duroy sont caractérisés par une ambition dévorante qui peut les rendre antipathiques. Mais les défauts des héros peuvent-ils modifier l’intérêt que l’on éprouve à la lecture d’un roman ? Peut-on établir une corrélation entre entre la valeur humaine d’un personnage et la valeur littéraire d’un roman ? Tout d’abord, il est vrai que le lecteur peut éprouver une déception légitime lorsqu’un