Just Fontaine

principal intéressé, l’enfant. Enfin, force est de constater que le dénouement ne vient pas rétablir une certaine justice. Tout compte fait, ce conte constitue une nouvelle preuve que le pouvoir n’est pas du côté des pauvres et des justes. Après La Fontaine, Voltaire et Beaumarchais, Maupassant se fait, à son tour, le porte-parole des laissés-pourcompte de la société. Ouverture (retour sur des aspects littéraires) 

eût portés jusque-là dans ses flancs. L'Arbre tient bon ; le Roseau plie. Le vent redouble ses efforts, Et fait si bien qu'il déracine Celui de qui la tête au Ciel était voisine Et dont les pieds touchaient à l'Empire des Morts. Jean de la Fontaine Le Lac Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages, Dans la nuit éternelle emportés sans retour, Ne pourrons-nous jamais sur l’océan des âges Jeter l’ancre un seul jour ? Ô lac ! l’année à peine a fini sa carrière, Et près des flots

renom, convoque toutes les ressources stylistiques de l’art au service de la défense d’une cause), bénéficie d’une force subversive indubitable, liée à la virtuosité de l’écrivain, qui inféode sa plume au service de ses idées et de causes qu’il estime justes. Ainsi, La connaissance précise de l'impact évocateur des mots est le premier pouvoir de l'écrivain. En effet, tout l’art de l’écrivain semble de transcrire la réalité le plus précisément possible, et ce grâce à la richesse infinie que recèle

et d’instruire. C’est en effet la visée de la fable, à laquelle La Fontaine consacre deux recueils, en 1668 et 1678-1679. Par la satire qu’elle contient, la fable « La Grenouille qui se veut faire aussi grosse que le Bœuf » peut être rapprochée du Bourgeois gentilhomme. Dossier « Pour aller plus loin » Le Bourgeois gentilhomme, Molière Ed. Flammarion, 2010 La Grenouille qui se veut faire aussi grosse que le Bœuf, Jean de La Fontaine Une grenouille vit un bœuf Qui lui sembla de belle taille. Elle,

c’est le cas des morales des Fables de la Fontaine ou des maximes que l’on trouve chez Pascal ou La Bruyère. A. Les Fables de La Fontaine : L’esthétique classique a pour but « d’instruire et plaire ». Le genre de l’apologue est une forme d’argumentation indirecte qui illustre la double exigence. Le récit est plaisant et attrayant mais il a une visée argumentative puisqu’il abouti à un morale (=thèse). La fable relève du genre de l’apologue et La Fontaine en ai devenu le plus illustre représentant

fables, diffusées en vers plus qu'en prose, ont un but didactique. Elles comportent un enseignement et cherchent aussi à instruire par l'usage de dialogues vifs et de ressorts comiques. Elles s'inscrivent dans le genre littéraire de l'apologue. La Fontaine en est l'un des plus grands auteurs français : il imprime sa marque en présentant une critique de la société de Louis XIV. La satire se développe aussi à la même époque, grâce à des écrivains comme La Bruyère ou Molière... Les auteurs de textes

lui-même. Lahontan : « Sans [les lois], tout le monde s’égorgerait. On se pillerait, on se diffamerait, en un mot, nous serions les gens du monde les plus malheureux. » Adario : « Il est faux […] que le mot des lois signifie parmi vous les choses justes et raisonnables, puisque les riches s’en moquent et qu’il n’y a que les malheureux qui suivent. » Claude Lévi-Strauss, Tristes tropiques : « Mais surtout, nous devons nous persuader que certains usages qui nous sont propres, considérés par un observateur

| |Apparences |-Garde-toi, tant que tu vivras, de juger les gens sur la mine. | | |Jean de La FONTAINE , Le cocher, le chat et le souriceau. | |Arbre |-Couper l’arbre pour avoir le fruit.

d’étude : L’argumentation, convaincre, persuader, délibérer : Les formes et les fonctions de l’essai, du dialogue et de l’apologue. Corpus : Texte A : Montaigne, « De l’amitié », Essais I, XXVII, (1580-1595) Texte B : La Fontaine, " Les deux amis ", Fables, livre VIII, (1678-1679). Texte C : François de La Rochefoucauld, Maximes et Réflexions diverses (1664) Texte D : Molière, Le Misanthrope (1666), Acte I, scène 1. Texte A Montaigne rencontre Etienne de La Boétie

toutes les dérives qui ont toujours existé dans toutes sociétés, notamment la violence, la brutalité envers les plus faibles. La loi du plus fort a souvent paru s’appliquer. Exemple 1: Jean de La Fontaine, fable du Loup et de l’Agneau : « La raison du plus fort est toujours la meilleure ». La Fontaine dénonce cette corruption de la société qui pousse l’homme à vouloir toujours dominer son voisin, prêt à aller jusqu’au crime pour cela. Il révèle un instinct de domination de l’homme qui tente ainsi