L Extase De Paul Eluard

touche. Le poisson avance Comme un doigt dans un gant, Le nageur danse lentement Et la voile respire. Mais l’eau douce bouge Pour ce qui la touche. Pour le poisson, pour le nageur, pour le bateau Qu’elle porte Et qu’elle emporte. Paul ÉLUARD, Les Animaux et leurs hommes, les hommes et leurs animaux (1920) in Poèmes, Le Livre de Poche (poète français, 1895-1952) IL PLEUT Averse averse averse averse averse averse Pluie ô pluie ô pluie ô ! ô pluie ô pluie ô pluie ! gouttes

pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus ! Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface, Ne nous les rendra plus ! Éternité, néant, passé, sombres abîmes, Que faites-vous des jours que vous engloutissez ? Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes Que vous nous ravissez ? Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure ! Vous, que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir, Gardez de cette nuit, gardez, belle nature, Au moins le souvenir ! Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit

thème n’est pas nouveau un caractère authentique de part sa simplicité et son émotion. Ronsard cherche à séduire Marie en lui faisant lucidement partager son angoisse. Le poème prend une profondeur nouvelle quand on songe que Marie mourra jeune. Paul Verlaine- Mon rêve familier Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime, Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend. Car elle me comprend

violenteVienne la nuit sonne l'heureLes jours s'en vont je demeurePassent les jours et passent les semainesNi temps passé Ni les amours reviennentSous le pont Mirabeau coule la Seine Vienne la nuit sonne l'heureLes jours s'en vont je demeure 3.Courage- Paul ELUARD Paris a froid Paris a faimParis ne mange plus de marrons dans la rueParis a mis de vieux vêtements de vieilleParis dort tout debout sans air dans le métroPlus de malheur encore est imposé aux pauvresEt la sagesse et la folieDe Paris malheureuxC'est

poétique à travers cette forme artistique comme Henri de Régnier qui rendit hommage à Renoir et Watteau entre autres. Il appartiendra au mouvement surréaliste d’établir une fraternité idéale entre la peinture et la poésie grâce à des poètes comme Paul Eluard, ou encore Francis Picabia( peintre également). Le poète devant une feuille comme le peintre devant une toile, rêve, imagine puis crée. Il donne vie, réalité à des émotions et des images intérieures. La peinture et la poésie sont deux formes

de l'innocenceLe monde entier dépend de tes yeux pursEt tout mon sang coule dans leurs regards. Paul ELUARD, Capitale de la douleur, (1926) Paul Eluard, poète de la première moitié du XXème a été un des piliers du surréalisme qui s'intéresse à l'imaginaire, au rêve et à l'inconscient dans les années 1920. Après une crise personnelle existentielle qui a entraîné son voyage-fuite en 1924, Eluard publie son premier recueil en 1926, qui sera le plus important: Capitale de la douleur. Le mouvement

Corneille Page 7: Le lac d’Alphonse de Lamartine: Page 9:L’horloge de Charles Baudelaire : Page 10: Automne malade de Guillaume Apollinaire : Page 11: Un homme passe sous la fenêtre et chante de Louis Aragon Page 12: Le front couvert de Paul Eluard : Page 13: Précisions (sermon) de Jean Tardieu : 10) Comme les journées sont longues de Tryo: Les Antiquités de Rome de Joachim du Bellay : Joachim Du Bellay, né prés de Liré 1522- Paris 1560. Poète français, ami et collaborateur de

homme politique Français) dans son poème « Melancholia » pointait du doigt le travail abusif des enfants qui était un phénomène récurant à cette époque, ce poème dénonce et fait part, entre autres, de sentiments, de justice et de liberté. Quant à Paul Eluard (poète Français), il a publié en 1942 un recueil, « Poésie et vérité » où l’on retrouve le poème « Liberté », ce poème a été un véritable emblème de la résistance lorsque que la guerre faisait rage. En peinture, on retrouve encore une fois les

jamais ! quoi ! tout entiers perdus ! Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface, Ne nous les rendra plus ! Éternité, néant, passé, sombres abîmes, Que faites-vous des jours que vous engloutissez ? Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes Que vous nous ravissez ? Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure ! Vous, que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir, Gardez de cette nuit, gardez, belle nature, Au moins le souvenir ! Qu'il soit dans ton repos, qu'il

m’est donné de voir ma vie finir Avec la tienne Ma vie en ton pouvoir Que j’ai crue infinie Et l’avenir mon seul espoir c’est mon tombeau Pareil au tien, cerné d’un monde indifférent J’étais si près de toi que j’ai froid près des autres. Paul Éluard (1895-1952) Cheveux d’or Ces cheveux d'or sont les liens, Madame, Dont fut premier ma liberté surprise Amour la flamme autour du cœur éprise, Ces yeux le trait qui me transperce l'âme.  Forts sont les nœuds, âpre et vive la flamme,