L Homme Est Un Roseau Pensant

rester ? L’esclavage, privation la plus caricaturale de la liberté, est aujourd’hui considéré comme un crime contre l’humanité au regard du droit international. En effet, l’esclave est en partie privée de ce qui fait de lui un homme. L’esclave ne décide pas pour lui, il est dépendant de la volonté d’un autre. Même à considérer qu’il lui reste des zones de choix (tomber amoureux, par exemple), il lui est physiquement impossible de s’appliquer à suivre ses pensées. Il faut attendre

l’animal qui possède un certain sentiment de soi et de son environnement mais n’a conscience ni de son passé ni de son avenir. C’est sans doute pourquoi d’ailleurs l’homme oscille entre deux attitudes. Tantôt, par anthropomorphisme (du grec anthropos, « homme », et morphè, « forme »), il a tendance à prêter à tout être une conscience semblable à la sienne, restaurant ainsi magiquement familiarité et intimité avec le monde. Tantôt, par anthropocentrisme (conception qui fait de l’homme le centre du monde

notre point de vue "subjectif", et qui par suite se suffisent entièrement à eux-mêmes. Conséquence : autrui est, on le verra, un problème, à la fois au sens 1) et au sens 2). Répondra-t-on alors à ce point de vue cartésien qu'autrui, c'est un autre "homme", tout simplement? Que c'est mon semblable, mon frère, mon prochain ? Et que, par conséquent, autrui ne fait pas problème, ni ontologiquement, ni épsitémologiquement?Mais ce n'est en fait pas plus simple : d'abord, en effet, nous verrons que l'idée

13 La dignité de l’homme selon Pascal Hirotsugu YAMAJO  L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature, mais c’est un roseau pensant. Il ne faut pas que l’univers entier s’arme pour l’écraser, une vapeur, une goutte d’eau suffit pour le tuer. Mais quand l’univers l’écraserait, l’homme serait encore plus noble que ce qui le tue, puisqu’il sait qu’il meurt et l’avantage que l’univers a sur lui. L’univers n’en sait rien. (S231-L200) Ce passage, l’un des plus connus des Pensées, pourrait

caractère inachevé situe les Pensées entre un projet délibéré et un état accidentel. Mais l’apparent défaut fait toute l’originalité de l’œuvre. Elle lui confère même un aspect presque dramatique. Le lecteur assiste à la tentative apologétique d’un homme, reflet brut de son génie, de sa foi ardente, et de la difficulté et la fragilité de l’exprimer, de le transmettre, et de convertir l’incroyant. « L’éclat soudain de cette vive parole, l’impétuosité et presque la brusquerie de l’accent, font croire

de l’or, faute de données requises à cet effet, est ignorant de façon technique ou savante. Au contraire, celui qui est ignorant sans apercevoir les raisons des limites de l’ignorance et sans s’en inquiéter est ignorant de façon non-savante. Un tel homme ne sait même pas qu’il ne sait rien. Car il est impossible d’avoir la représentation de son ignorance autrement que par la science ; tout comme un aveugle ne peut se représenter l’obscurité avant d’avoir recouvré la vue. Le texte qui est proposé à

forme littéraire annoncée dans l’avertissement au lecteur : « Je suis moi-même la matière de mon livre ». Recueil de réflexions sur son caractère et les épisodes de sa vie, il s’en dégage une philosophie du bonheur de portée universelle, car « chaque homme porte la forme entière de l’humaine condition ». Leur version définitive paraît à titre posthume en 1595. La Boétie (1530-1562) précurseur des « Lumières » Le Discours de la servitude volontaire, écrit à 18 ans, publié en 1574, préfigure la philosophie

arrêté plus d'une fois vos regards; si elle s'éteignait ce soir même, les rayons dont elle nous frappe projetteraient encore leur éclat pendant plus de trente années, en sorte que l'enfant qui naît aujourd'hui verrait encore, quand il serait devenu homme, l'astre qui se serait éteint aujourd'hui. Mais cela n'est encore rien. Derrière cette étoile bien connue s'étend cette blanche traînée que nous appelons la voie lactée et qui n'est qu'une ceinture de mondes perdus dans les dernières régions de l'infini

Introduction L’Étranger, publié, en 1942 retrace, comme le Procès [1] (1925) de Franz Kafka – qui l’a vraisemblablement inspiré -, l’histoire d’un homme qui se retrouve jugé et condamné par la société. Le personnage principal n’est autre qu’un « homme ordinaire » (comme le chanterait Robert Charlebois) montré à travers ses sensations physiques plutôt que mû par ses sentiments ou ses idées. Le récit est, par ailleurs, rédigé au passé composé et pratique le mélange des tons ; on y trouve, malgré

- L’Afrique meurt de faim. - Les yeux attentifs scrutaient l’horizon. d) Les figures d’amplification ou d’atténuation - Ce garçon ne passe pas aux portes ; il n’est pas petit. - Il s’est éteint. - Cet homme est non-voyant. - Le fleuve naît, gronde et s’écoule. e) Les figures de construction - S’il se vante, je l’abaisse ; s’il s’abaisse, je le vante. - L’homme n’a point de port, le temps n’a point de rive. d) Divers