L'Ombre d'un doute

cabane est pauvre, mais bien close. Le logis est plein d’ombre, et l’on sent quelque chose Qui rayonne à travers ce crépuscule obscur. Des filets de pêcheur sont accrochés au mur. Au fond, dans l’encoignure où quelque humble vaisselle Aux planches d’un bahut vaguement étincelle, On distingue un grand lit aux longs rideaux tombants. Tout près, un matelas s’étend sur de vieux bancs, Et cinq petits enfants, nid d’âmes, y sommeillent. La haute cheminée où quelques flammes veillent Rougit le plafond

montre l’anaphore, ce chant redouble, d’où la comparaison « comme un écho ». On croit difficilement à un être vivant à cause de la réification : « ça se tait », « c’est là ». Il faudra donc que l’on débusque le chanteur, (« Viens, c’est là, dans l’ombre ») pour savoir enfin au vers 7 que c’est : « Un crapaud ! ». Ce n’est que dans la chute du poème, dramatisée par la ligne de pointillés, qu’on découvre que le poète s’identifie au crapaud : « Ce crapaud-là c’est moi ». Le registre dramatique de ce

d’une époque moderne volontiers qualifiée d’âge « baroque ». De Calderón à Shakespeare, l’Europe des XVIe et XVIIe siècles paraît à la fois fascinée et effrayée par l’inconsistance ontologique de la vie mondaine, comparée à la texture mensongère d’un spectacle de théâtre, dont Dieu seul serait le véritable auteur et metteur en scène. Avant d’être une forme littéraire, le songe est une obsession métaphysique à l’époque moderne, et le dialogue qu’entretiennent, par textes interposés, Montaigne

nous parler de la mort. Depuis plusieurs mois déjà, l’ombre gagne sur la lumière, la nuit sur le jour. En cette nuit solsticiale, tout semble annoncer que la nuit a remporté sa bataille contre la lumière. Et pourtant, écoutez, sous la terre, la vie s’éveille au sein d’une petite graine enfouie depuis des semaines, alors que tout semble nous indiquer la victoire de la mort, cette nuit, tout va s’inverser. La lumière va regagner peu à peu sur l’ombre, la vie enfouie au fond de la terre va s’affirmer

Idée 3 : Le Lit Platon prend lui-même dans le livre X dans République entre Socrate et Glaucon. Quand quelqu’un prononce la phrase « Le lit est un meuble » de quel lit parle -t-on ? On ne parle pas d’un lit en particulier ? Il ne ressemble à rien de particulier, il n’a pas d’apparence. Le lit en général permet de penser tous les lits sous une seule et même notion. C’est l’idée platonicienne. Tout ce qui existe dans le monde

fait des plis sur ton front d'ange, Ouvre tes mains, et prends ce livre : il est à toi. Ce livre où vit mon âme, espoir, deuil, rêve, effroi, Ce livre qui contient le spectre de ma vie, Mes angoisses, mon aube, hélas ! de pleurs suivie, L'ombre et son ouragan, la rose et son pistil, Ce livre azuré, triste, orageux, d'où sort-il ? D'où sort le blême éclair qui déchire la brume ? Depuis quatre ans, j'habite un tourbillon d'écume ; Ce livre en a jailli. Dieu dictait, j'écrivais ; Car

passion et d'ivresse, qui lui avaient paru si beaux dans les livres. [...]  Quand Charles vint aux Bertaux pour la première fois, elle se considérait comme fort désillusionnée, n'ayant plus rien à apprendre, ne devant plus rien sentir. Mais l'anxiété d'un état nouveau, ou peut-être l'irritation causée par la présence de cet homme, avait suffi à lui faire croire qu'elle possédait enfin cette passion merveilleuse qui jusqu'alors s'était tenue comme un grand oiseau au plumage rose planant dans la splendeur

province de Québec, le 7 janvier 2005. Otto Rank – Don Juan et Le Double (1932) 3 Table des Matières Avant-propos Le Double 1 2 3 4 5 6 7 Le Problème du Moi Le thème du Double dans la littérature Le dédoublement de la Personnalité L’ombre, représentation de l’âme Le reflet, symbole du narcissisme La conception dualiste de l’âme et le culte des Jumeaux La croyance à l’immortalité de l’âme Don Juan 1 2 3 4 5 6 7 8 9 Le développement du personnage de Don Juan dans la littérature

particulier en face de la cathode. En 1869, son élève Hittorf prouve que cette lueur est due à l’arrivée sur le verre de rayons qui se propagent en ligne droite depuis la cathode. Pour cela il dispose une croix métallique face à la cathode et observe l’ombre de cette croix sur la paroi du tube opposée à la cathode (figures 2 et 3). Ces rayons seront nommés « rayons cathodiques ». Il montre également que les rayons cathodiques peuvent être déviés par un aimant. Figure 2. Tube de Crookes Cathode, anode

préjugés. Pour ce faire, on peut à l’instar de Descartes dans le Discours de la méthode (1637), user du doute méthodique. Il consiste à considérer comme faux tout ce qui est simplement douteux afin de chercher s’il y a au moins un principe vrai qui guide la pensée. Le doute méthodique permet de tout examiner sans examiner tout en détail. Il suffit de rejeter en général ce qui paraît douteux. Bref, le doute méthodique permet de découvrir si oui ou non on peut se débarrasser des préjugés, sans préjuger qu’il