L'Or du diable

fumer surtout; boire des liqueurs fortes comme du métal bouillant, comme faisaient ces chers ancêtres autour des feux. Je reviendrai, avec des membres de fer, la peau sombre, l'oeil furieux: sur mon masque, on me jugera d'une race forte. J'aurai de l'or: je serai oisif et brutal. Les femmes soignent ces féroces infirmes retour des pays chauds. Je serai mêlé aux affaires politiques. Sauvé. Maintenant, je suis maudit, j'ai horreur de la patrie. Le meilleur, c'est un sommeil bien ivre, sur la grève

l’Histoire du Soldat qui a été réalisée pour la première fois en 1918. Tous les deux se complaisent dans la solitude et recherchent à évoquer l’état primitif. Grâce à Stravinsky, Ramuz se familiarise avec des contes russes où il emprunte la figure du diable. Son style connaît aussi une évolution perceptible surtout quant au rythme de la phrase. 2. Analyse des romans choisis 2.1. Explication du choix des œuvres La production romanesque de Charles-Ferdinand Ramuz comprend une

dans Paris d'une jambe sèche comme celle d'un cerf. Il était d'ailleurs martyr de sa prudence. Un jour, par hasard, il portait de l'or ; un double napoléon se fit jour, on ne sait comment, à travers son gousset ; un locataire qui le suivait dans l'escalier ramassa la pièce et la lui présenta. − Cela ne m'appartient pas, répondit−il avec un geste de surprise. A moi de l'or ! Vivrais−je comme je vis si j'étais riche ? Le matin il apprêtait lui−même son café sur un réchaud de tôle, qui restait toujours

le chemin bourbeux, Croyant par de vils pleurs laver toutes nos taches. Sur l’oreiller du mal c’est Satan Trismégiste Qui berce longuement notre esprit enchanté, Et le riche métal de notre volonté Est tout vaporisé par ce savant chimiste. C’est le Diable qui tient les fils qui nous remuent ! Aux objets répugnants nous trouvons des appas ; Chaque jour vers l’Enfer nous descendons d’un pas, Sans horreur, à travers des ténèbres qui puent. Ainsi qu’un débauché pauvre qui baise et mange Le sein martyrisé

le chemin bourbeux, Croyant par de vils pleurs laver toutes nos taches. Sur l’oreiller du mal c’est Satan Trismégiste Qui berce longuement notre esprit enchanté, Et le riche métal de notre volonté Est tout vaporisé par ce savant chimiste. C’est le Diable qui tient les fils qui nous remuent ! Aux objets répugnants nous trouvons des appas ; Chaque jour vers l’Enfer nous descendons d’un pas, Sans horreur, à travers des ténèbres qui puent. Ainsi qu’un débauché pauvre qui baise et mange Le sein martyrisé

le chemin bourbeux, Croyant par de vils pleurs laver toutes nos taches. Sur l’oreiller du mal c’est Satan Trismégiste Qui berce longuement notre esprit enchanté, Et le riche métal de notre volonté Est tout vaporisé par ce savant chimiste. C’est le Diable qui tient les fils qui nous remuent ! Aux objets répugnants nous trouvons des appas ; Chaque jour vers l’Enfer nous descendons d’un pas, Sans horreur, à travers des ténèbres qui puent. Ainsi qu’un débauché pauvre qui baise et mange Le sein martyrisé

antique et l’âme faustienne de la culture occidentale moderne. Pour lui, Apollon, dieu grec des arts, de la lumière et de la raison, renvoie à la notion d’une harmonie circonscrite à une forme claire ; derrière Faust, l’alchimiste qui vend son âme au diable pour tenter d’acquérir un savoir absolu sur la nature et le monde, se cache au contraire l’idée d’une tension vers l’infini. Oswald Spengler oppose ainsi les principes qui sous-tendent deux mythes : Apollon versus Faust, schématiquement le statisme

passer le Carnaval et le Carême…). On y trouve également une certaine vision du paradis (chapitre 23) qui semble être l’un des lieux géographiques vus au cours de son voyage ainsi que, à l’opposé, une révélation aussi terrifiante que détaillée des diables et de l’enfer de la part de Méphistophélès. Le tout constitue un avertissement, dans la mesure où l’histoire de Faust donne un contre-exemple déplorable qui devait passer pour véridique aux yeux du lecteur. En effet, on pouvait lire dans la préface

considérées comme hérétiques) restent plutôt 12 Dante Alighieri, La Divine Comédie (traduite en français par le chevalier Artaud de Montor, illustrée par Gustave Doré), Gérard et Cie, Paris, 1962, passim. 23 timides et ne nient point l’existence du diable, devenu, involontairement, l’un des pylônes de la croyance, mais seulement sa capacité de se mêler des affaires de l’homme (comme, par exemple, chez Descartes ou chez les philosophes / libertins). Même si « la tunique théologique se déchire partout

l'autre côté de la porte, frappant des pieds et des mains comme s'il l'eût voulu rompre et criant au Destin qu'il ouvrît promptement. Le Destin tira sa main du dos suant de la Bouvillon pour aller ouvrir à Ragotin, qui faisait toujours un bruit de diable; et voulant passer entre elle et la table assez adroitement pour ne la pas toucher, il rencontra du pied quelque chose qui le fit broncher et se choqua la tête contre un banc assez rudement pour en être quelque temps étourdi. La Bouvillon cependant