L éternité Rimbaud

Facebook : La culture ne s'hérite pas elle se conquiert Alain Badiou avec Nicolas Truong Éloge de l’amour Café Voltaire © Flammarion, 2009 Facebook : La culture ne s'hérite pas elle se conquiert « L’amour est à réinventer, on le sait. » Arthur Rimbaud, Une saison en enfer, Délires I Facebook : La culture ne s'hérite pas elle se conquiert Présentation Il est important que le philosophe se rappelle les innombrables circonstances de la vie dans lesquelles il ne se distingue en rien de n’importe

loin de nous de la même vitesse Que les jours de malheur ? Eh quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace ? Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus ! Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface, Ne nous les rendra plus ! Éternité, néant, passé, sombres abîmes, Que faites-vous des jours que vous engloutissez ? Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes Que vous nous ravissez ? Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure ! Vous, que le temps épargne ou qu'il peut

de ton visage mystique J'aimerais que tu sois près de moi Comme dans un conte où il était une fois... Ce conte où la forêt la nuit S'éclaire, prend feu et nous unit De minuit a minuit... D. aurait adoré que Felipe fût son Lautréamont, son Rimbaud, son Baudelaire, formant à son intention d’incroyables invites : Ce soir, mignonne, buvons à la pleine lune, mieux, buvons ensemble l’astre de la nuit, laiteux, évaporé et flou. Ah ! Comme ta beauté est grande sous le regard des dieux ; pourvu

l’image se délite, …       GROUPEMENTS de TEXTES :                                   Lectures analytiques :                                                                                      O        Baudelaire « A une passante » O        A Rimbaud « Ma Bohème» manuel p 85 O        Verlaine « Mon rêve familier » O        Apollinaire « Mai» O        Ponge «  Le pain » manuel p 102 O        E Verhaeren « Les usines »   Composition : à rendre pour le mercredi 16 février entraînement à la 

vinVers 4 v »vin » « verse »Comparaison avec le vin, : c’est le pouvoir et les effets de la beauté : effet libératoire, Paradis artificielStrophe 2Image de la femmeEvocation de son corps : œil, parfums baisers boucheFascinationVers 5Dimension divine, éternité influence de la beauté : caractère magiqueAmbiguïtéAntithèse vers 8 heros lache et enfant courageuxRenversement de valeurs à l’approche de la beautéStrophe 3Féminité séductrice juponsToute puissance de la beauté : Destin et chien = servilitéAmbiguïtéAntithèses :

âme en allée Vers d'autres cieux à d'autres amours. Que ton vers soit la bonne aventure Eparse au vent crispé du matin Qui va fleurant la menthe et le thym... Et tout le reste est littérature. XIXème siècle Ma bohème (Poésies, 1869-1872, Rimbaud) Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ; Mon paletot aussi devenait idéal ; J'allais sous le ciel, Muse ! et j'étais ton féal ; Oh ! là ! là ! que d'amours splendides j'ai rêvées ! Mon unique culotte avait un large trou. -

loin de nous de la même vitesse Que les jours de malheur ? Eh quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace ? Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus ! Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface, Ne nous les rendra plus ! Éternité, néant, passé, sombres abîmes, Que faites-vous des jours que vous engloutissez ? Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes Que vous nous ravissez ? Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure ! Vous, que le temps épargne ou qu'il peut

S’envolent loin de nous de la même vitesse40 Que les jours de malheur ?Eh quoi ! n’en pourrons-nous fixer au moins la trace ?Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,Ne nous les rendra plus !Éternité, néant, passé, sombres abîmes,Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimesQue vous nous ravissez ?Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !50 Vous, que le temps épargne ou qu’il peut rajeunir

nous avons eu l'occasion d’en apprendre beaucoup sur la vision de la mort perçue par l’Homme et ses différents courants idéologiques. Que ce soit l’acceptation d’un néant duquel on ne puis pas s’échapper, comme le dit Jules Delavigne dans son poème “éternité” ou bien encore les fantasmes d’un monde incandescent ou nous sommes condamnés à souffrir à jamais comme l’imagine Baudelaire dans “Don Juan aux enfers”. Ces différentes interprétations confirment, tout d’abord, à quel point l’Homme a été et sera

Ronsard, dans le cadre d’une séquence jumelée avec le travail sur l’humanisme comme mouvement culturel ; – pour la Séquence 3 : l’étude des Fleurs du mal de Baudelaire sera sans doute souvent choisie, mais on pourrait opter aussi pour les Poésies de Rimbaud, les Romances sans paroles de Verlaine ou les Calligrammes d’Apollinaire ; – pour la Séquence 4 enfin : le choix est très vaste. En cohérence avec les textes du manuel, on pourrait donner la préférence à Éloges ou Vents de Saint-John Perse, au Parti