La Cantatrice Chauve Didascalie

trouver sa vie insignifiante et sa condition tragique. Le théâtre de l’absurde ne se soucie pas de construire une action et de la mener à son terme : pas d’intrigue ici mais des rencontres, des hasards, des répétitions sans rime ni raison. Les didascalies sont importantes étant donné que les dialogues n’ont pas de sens. Il n’y a pas de communication entre les personnages. Les dialogues sortis du contexte de la pièce sont incohérents. Mais ce nouveau théâtre se caractérise par une double rupture,

sous-entend alors l’intervention d’une personne complémentaire (ou non dans le cas où le dramaturge met en scène sa propre pièce), une relation dramaturge-metteur en scène, pour laquelle les instructions de l’auteur sont transmises à travers les didascalies. Cet art ayant traversé siècles et sociétés, passant de Sénèque à Molière, d’Euripide à Shakespeare, et ayant énormément évolué, la question d’une parfaite allégeance aux consignes de l’écrivain est de plus en plus contestée. Nous pouvons alors

qu’il réussisse à satisfaire son public Le metteur en scène se doit de faire plusieurs choses :-respecter l’esprit de la pièce-respecter le ton de la scène (du comique, du tragique, de la farce, du dramatique, de l’ironie...)-respecter les didascalies-ne pas être trop dénonciateur sous peine de répercutions tels que la censure ou l’emprisonnement (exemple Molière avec Tartuffe.)-le metteur en scène obéit tout de même à l’auteur, même si celui-ci peut parfois changer le sens des mots, il ne peut

l'angoisse de ne pas y parvenir. Ils montraient des antihéros aux prises avec leur misère métaphysique, des êtres errant sans repères, prisonniers de forces invisibles dans un univers hostile (Parodie d'Adamov, 1949 ; les Bonnes de Genet, 1947 ; la Cantatrice chauve de Ionesco, 1950). Par des processus de distanciation et de dépersonnalisation, ces pièces, démontent les structures de la conscience, de la logique et du langage. Origine critique L'essai de Martin Esslin publié en 1962, où l'expression théâtre

sont en situation de dialogue, ils se répondent dans le vide. Le vide est récurrent dans l’extrait et amplifié par le « silence » qui est dit sept fois ; et par « un temps » est dit trois fois. Ce qui fait en un extrait de deux pages, dix didascalies se rapportant au silence. Le silence montre un temps dérèglé, une notion du temps perdue. En effet, lorsque Estragon demande à Vladimir s’il a dormit longtemps, Vladimir lui répond : « je ne sais pas ». Pourtant Estragon n’a pas posé une

(Corneille, Le Cid). 1. Quelques notions à connaître avant de commencer  Dramaturge : auteur de pièces de théâtre.  Didascalie : (féminin, du grec « didaskalia », « enseignement, notice, instructions [sur la manière de jouer les pièces] ») Dans un texte de théâtre, les didascalies sont des indications scéniques fournies par l’auteur sur le jeu des acteurs.  Didascalies initiales : elles désignent le titre de l’œuvre théâtrale, son éventuel sous-titre et la liste des personnages. Rédigées

La Cantatrice Chauve : Une Fausse scène d'exposition Extrait étudié : « M. Smith:Naturellement » scène 1 I. Une anti-pièce 1. La grande place des didascalies La didascalie donne des indications sur le décors et l'atmosphère. Ici l’ambiance est très anglaise. Cependant l'adjectif anglais reste à définir, car il est imprécis et qu'il nous renvoie à des stéréotypes. Sur la fin de cette longue première didascalie, il est noté « 17 coups anglais ». Cela nous montre que cette -dernière est

autres auteurs le théâtre de l’absurde. En 1959 il écrit Rhinocéros. Dans cette œuvre d’Ionesco, il y a toujours un mélange de comique et de tragique. I) La Farce brute : Le comique Lors de cette scène, le comique est inquiétant, mais les didascalies autorisent une vision burlesque de la scène   (Jean se déshabille, se gratte, tourne en rond, cherche les marécages dans la salle de bain, est pris d’une rage de destruction [vêtements et couvertures détruites] avant d’attaquer a Bérenger qui ne

Eugène Ionesco, installé en France dès 1938, sera témoin toute sa vie de l'émergence des différentes dictatures, dont Antonescu et Hitler, qui ont marqué le XX° siècle. En réalité au théâtre de boulevard des années 40 qu'il parodie dans La Cantatrice Chauve, joué non stop depuis 1950, Ionesco crée une nouvelle forme dramatique, le théâtre de l'absurde. Il s'y moque de tous les rituels, qu'il soit socio ou dramaturgique, de toutes les conventions pour dénoncer la vacuité du langage et des rapports

existante. Il voulait réveiller le révolte chez les patriciens. Quand il a vu qu'ils organisent la rébellion (faire la révolte), il a réalise qu'il a succède comme un pédagogue et il leur a permis de le tuer. LA CRISE DU LANGAGE DANS LA CHANTRICE CHAUVE Il va montrer comment le langage est devenu stérile dans l'utilisation qu'on en fait. Le comique et l'absurde servent ici à dénoncer la folie des humains qui cantonnent l'usage du langage à quelques jeux de mots ou à des clichés mortifères. Quand