La Catharsis De Phèdre

fragilité de leur autorité et de leur pouvoir. - la capacité à émouvoir, à toucher la sensibilité  (« movere », qui signifie mouvoir, bouger, ébranler) Il renvoie à la catharsis grecque : elle consiste à débarrasser le spectateur de ses troubles personnels en rappelant à sa conscience une idée ou un souvenir refoulé. La catharsis passe par l’émotion, l’ébranlement de la maîtrise de soi, l’identification au destin tragique des personnages.  - l’art de plaire et de séduire (« placere », qui signifie

conservées, telles que celles de Phèdre dans la pièce éponyme. La bienséance est conforme à la vraisemblance et à la morale. La bienséance dans les pièces classiques concerne aussi les activités basses telles que manger. Boileau l'expose de cette manière : "Ce qu'on ne doit point voir, qu'un récit nous l'expose : / Les yeux en le voyant saisiront mieux la chose ; Mais il est des objets que l'art judicieux / Doit offrir à l'oreille et reculer des yeux." La catharsis. Directement issue de la

rappelle Molière dans La Critique de l'École des femmes. Ainsi la tragédie suscite-t-elle, selon Aristote, « la pitié et la crainte », la crainte pour soi-même, la pitié pour autrui. Crainte devant la fureur de Cléopâtre, pitié devant la souffrance de Phèdre. Paradoxalement, ces sentiments sont la source du plaisir né du spectacle tragique. Boileau parlera dans son Art poétique de « douce terreur » et de « pitié charmante ». Le langage et son utilisation poétique dans la tragédie classique contribuent

 Titre de l’œuvre : Phèdre titre de l'édition de 1687, avant : Phèdre et Hippolyte (1677)  Titre de l’extrait : « Un aveu involontaire »  Lieu et date de création ou de publication : Paris, la première eu lieu le 1er janvier 1677 à l'Hôtel de Bourgogne (Phèdre et Hippolyte)  Courant littéraire : Classicisme  Genre et forme littéraires : Genre dramatique, tragédie en cinq actes, écrite en vers  Propos ou mise en situation : Par son drame passionnel, Phèdre est l'évocation d'une

Commentaire sur Phèdre V, 6 Introduction : Le passage que nous allons étudié est tiré de la tragédie Phèdre de Racine créée en 1977. Dans cet extrait la malédiction formulée par Thésée se voit réalisée : alors qu’Hippolyte s’apprêtait à quitter Trézène, il en est empêché par un monstre marin qui finit par le tuer. Dans la structure de la tragédie, c’est le moment de la catastrophe. Cette scène, est racontée à Thésée par un messager qui en a été le témoin : Théramène. On se demande en quoi le

Cours 1 : Introduction à Phèdre I. La tragédie au XVIIe siècle1. La représentation d'une action violente par la parole1.1. La représentation d'une action · La tragédie est un genre « noble » aux côtés de l'épopée, dont les grands principes et fonctions ont été définis par Aristote dans sa Poétique au IV siècle avant JC : « La tragédie est la représentation d'une action noble menée jusqu'à son

incestueux et parricide) qu’elle fait naître. Cela en fait un genre à portée édifiante. Pour Aristote[3] la tragédie a une vocation didactique, c’est-à-dire qu’elle vise à enseigner une vérité morale ou métaphysique au public. On appelle cela la catharsis, grâce à laquelle l’âme du spectateur serait purifiée de ses passions excessives. La tragédie commence par un prologue dans lequel un ou deux acteurs exposent la situation et où la présentation des personnages est faite. Le chœur entre alors en

nombreuses critiques (et même une parodie par la troupe de Molière) mais son succès reste considérable A partir de cette pièce, Racine connait de nombreux succès : Britannicus4(1669), Bérénice5(1670), Bajazet6(1672)… En 1677, la représentation de Phèdre génère une polémique sur l’immoralité de l’œuvre Racine qui est aussi un mondain accepte de devenir historiographe du roi dans la même année Une dizaine d’années plus tard, alors devenu dévot, Mme de Maintenon lui demande d’écrire une pièce d’inspiration

et à vos lectures personnelles. PLAN 1 Le théâtre doit présenter les hommes tels qu’ils sont A Par souci de vérité psychologique Théâtre qui ne prend pas une ride parce qu’il dépeint précisément les passions humaines : - Phèdre en proie à la passion amoureuse chez Racine - Jeunes gens de Marivaux qui refusent de s’avouer qu’ils s’aiment B Parce que le comique est souvent fondé sur le réalisme Dans une comédie, on peint les ridicules des hommes, et cela a

de tout ce qui irait contre la morale, la violence « obscène » ne doit par exemple pas être montrée sur scène, et les comportements déviants doivent être châtiés comme Don Juan à la fin de la pièce de Molière ou Phèdre dans l’œuvre de Racine. L’art doit « purger les passions (la catharsis) avec la tragédie et corriger les mœurs en riant avec la comédie ». Cette bienséance et cette volonté morale s’accompagnent de la bienséance langagière, même si la comédie est plus libre dans ce domaine. La volonté