La Chimère De Zeuxis

ver qui s'efforce en rampant d'imiter un éléphant. » Il cite aussi l’exemple du tableau Enfant aux raisins, de Zeuxis, un peintre grec : « Les raisins peints par Zeuxis ont été donnés depuis l'Antiquité comme le triomphe de l'art et comme le triomphe de l'imitation de 1a nature, parce que des pigeons vivants vinrent les picorer. » Ainsi, en imitant la nature, Zeuxis a créé une telle chimère que des oiseaux prirent les raisins pour des vrais : les oiseaux auraient donc été trompés. L’illusion serait-elle

pas le comble de la célébrité, « parce qu’il fut plus soucieux d’exprimer la ressemblance que la beauté »[16]. La fameuse anecdote de Zeuxis, reprise par presque tous les théoriciens, illustre bien ce délicat équilibre entre ressemblance et beauté, entre fidélité au réel et idéalisation. Invité à faire le portrait d’Hélène, type idéal de la beauté féminine, Zeuxis a recours à une technique singulière : il choisit les cinq plus belles femmes de la ville de Crotone, et, empruntant à chacune les charmes

didactique de cette fable a également une dimension (légèrement) polémique. Cette histoire permet d’apprécier les récits du passé tout en montrant leur caractère païen, donc mensonger, révélé dans les expressions « l’erreur païenne » (v.27) ou « leur chimère » (v.30). 2. Par la mise en scène de son double littéraire. Nous sommes ici dans un véritable art poétique. La Fontaine, sous les traits d’un artiste/ d’un poète, propose une réflexion sur l’intérêt de se mettre en danger via la fable.

sentiment de conviction, donc de quoi la rhétorique cherche-t-elle à convaincre ses interlocuteurs ? Quel est l’objet de ce sentiment de conviction ? Ce dernier, illustre alors ses propos avec un exemple : si on se demandait quel genre de peintre est Zeuxis, il ne faudrait pas se contenter de dire qu’il est peintre d’animaux (même s’il peignait principalement des animaux) car il n’est pas le seul peintre à avoir représenté des animaux, il faudrait donc être plus précis. Il faut faire de même avec la

joie à la création. Le beau est objectif spirituel. L’art est spirituel et sous une forme naturelle. La reproduction est une limitation de la production. L’imitation est un principe inacceptable qui réduit l’art à un artifice technique. Passage sur Zeuxis. Preuve d’adresse que cet art mais plutôt vain. Maupassant : but et limite du réalisme. Oppose les news écrivains réalistes aux anciens. Comment on vit, comment on s’aime ? S’agit de faire comprendre la réalité, émouvoir en faisant comprendre la

contenu d’un seul coup d’œil. Dans cette perspective, nous aimerions nous concentrer sur trois figures mythologiques ou légendaires plus récentes pour voir si elles renforcent ou infléchissent la nature du discours publicitaire : celles d’Eve, de la chimère et de l’ange. A leur lumière, il semble que la rhétorique publicitaire soit plus tortueuse que ce que le relevé de clichés simplificateurs pouvait laisser craindre. Elle est capable de déstabiliser les signes qui disent le féminin. Eve, magicienne

c'est iconographiquement parlant, une " chimère ", un être hybride composé de parties - des ailes d'oiseau, un corps humain - observables indépendamment dans la nature et condensées ici en une figure proche de celles de certains rêves. Dès la plus haute antiquité, nous avons le témoignage de ces images composites sur lesquelles les philosophes glosent depuis longtemps. Sans parler des dieux égyptiens, Horus, Anubis, Thôt…, on citera le peintre grec Zeuxis, qui selon la tradition, réunit un jour à

contenu d’un seul coup d’œil. Dans cette perspective, nous aimerions nous concentrer sur trois figures mythologiques ou légendaires plus récentes pour voir si elles renforcent ou infléchissent la nature du discours publicitaire : celles d’Eve, de la chimère et de l’ange. A leur lumière, il semble que la rhétorique publicitaire soit plus tortueuse que ce que le relevé de clichés simplificateurs pouvait laisser craindre. Elle est capable de déstabiliser les signes qui disent le féminin. Eve, magicienne

préjudiciable au savoir et à l’intellect. C’est donc souvent avec indifférence, voire avec une franche résistance, que son appel au rétablissement des Jeux fut reçu. Pierre de Coubertin reconnut des années plus tard que son projet était « un rêve et une chimère ». Malgré tous ces obstacles, il continua d’œuvrer avec détermination, offrant de son temps et de sa fortune pour donner un nouveau souffle aux Jeux olympiques de l’Antiquité. Non à des fins personnelles mais pour le bien de l’humanité, car il était

se jouer à propos de leur sujet. *** L'ensemble de ce sujet n'existait pas avant La Fontaine, qui en a recueilli les élément épais dans les fabulistes d'avant lui, pour en former un des plus jolis apologues qui enrichissent son recueil. C'est Zeuxis composant sa Vénus des traits répandus dans les beautés diverses qu'il a sous les yeux. Cette fable n'est pas citée aussi communément que beaucoup d'autres. Ainsi quelquefois l'abondance nuit à la richesse. Pour moi, je la proposerais comme un modèle