La Cloche de détresse

barons pleuraient de pitié sur le preux[vi] et de honte sur eux-mêmes. « Ah ! Tristan, se disaient-ils, hardi baron, belle jeunesse, que n’ai-je, plutôt que toi, entrepris cette bataille ! Ma mort jetterait un moindre deuil sur cette terre !… » Les cloches sonnent, et tous, ceux de la baronnie et ceux de la gent menue, vieillards, enfants et femmes, pleurant et priant, escortent Tristan jusqu’au rivage. Ils espéraient encore, car l’espérance au cœur des hommes vit de chétive pâture. Tristan monta

vivait comme les bêtes des bois, au milieu des hommes, sans connaître personne, sans aimer personne, n'excitant chez les paysans qu'une sorte de mépris indifférent et d'hostilité résignée. On l'avait surnommé "Cloche", parce qu'il se balançait, entre ses deux piquets de bois ainsi qu'une cloche entre ses portants. Depuis deux jours, il n'avait point mangé. Personne ne lui donnait plus rien. On ne voulait plus de lui à la fin. Les paysannes, sur leurs portes, lui criaient de loin en le voyant venir:

finies Pour les grands et les petits Qui peint, qui coupe et qui colle ? Qui danse la farandole ? Qui chante ré mi fa sol ? C’est ma maîtresse d’école ! C’est la rentrée Cartable nouveau, Joli manteau. Livres, cahiers Et beau plumier … Cloche a sonné, Un gros baiser, Il faut y aller : C’est la rentrée ! Christian MERVEILLE (1949 – … ) Chouette, c’est la rentrée Chouette, c’est la rentrée On va bien s’amuser ! Zut, c’est la rentrée Plus de grasses matinées ! Chouette,

vivait comme les bêtes des bois, au milieu des hommes, sans connaître personne, sans aimer personne, n'excitant chez les paysans qu'une sorte de mépris indifférent et d'hostilité résignée. On l'avait surnommé «Cloche», parce qu'il se balançait, entre ses deux piquets de bois ainsi qu'une cloche entre ses portants. Depuis deux jours, il n'avait point mangé. Personne ne lui donnait plus rien. On ne voulait plus de lui à la fin. Les paysannes, sur leurs portes, lui criaient de loin en le voyant venir : 

enjambmts (surtout celui des v.11-12), la diérèse sur « opini-â-trement » au v. 16, les [i] grimaçants surtout ds les deux derniers quatrains, le hiatus disgracieux du v. 14 « affreux hurlement » (pas de liaison), le martèlement des vers 13 et 16 Des cloches tout à coup sau tent a-vec fu-rie 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 Qui se mettent à geindr(e) o pi-ni-â-tre ment  1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12   Fil conducteur : le spleen dans sa forme aiguë

barons pleuraient de pitié sur le preux6 et de honte sur eux-mêmes. « Ah ! Tristan, se disaient-ils, hardi baron, belle jeunesse, que n’ai-je, plutôt que toi, entrepris cette bataille ! Ma mort jetterait un moindre deuil sur cette terre !… » Les cloches sonnent, et tous, ceux de la baronnie et ceux de la gent menue, vieillards, enfants et femmes, pleurant et priant, escortent Tristan jusqu’au rivage. Ils espéraient encore, car l’espérance au cœur des hommes vit de chétive pâture. Tristan monta seul

et que l'on balance durant les cérémonies. 2. Fatidique : Qui est fixé par le destin. 3. Lunatiques : Qui est influencé par la lune, qui est capricieux, d'humeur changeante. TEXTE B Ballade à la Lune C’était, dans la nuit brune, Sur le clocher jauni, La lune Comme un point sur un i. Lune, quel esprit sombre Promène au bout d'un fil, Dans l'ombre, Ta face et ton profil ? Es-tu l'œil du ciel borgne ? Quel chérubin cafard Nous lorgne Sous ton masque blafard ? N'es-tu rien

Commentaire organisé Maupassant, incipit du Horla Cet extrait de l’incipit du Horla se situe au tout début du Horla de Maupassant (l’incipit vient d’une formule latine « l’incipit liber » qui signifie : le livre commence) Il existe deux versions de cette nouvelle, la première datant de 1885 et la seconde de 1887. C’est une nouvelle fantastique de Guy De Maupassant, présentée sous la forme d’un journal intime : les dates ici 8 mai et 12 mai ancrent le récit dans le réel et la première

qu'il se passe. La cour s'installe à Versailles le 6 mai 1682 par crainte de la fronde. Les courtisans sont fiers d'être à Versailles mais perdent leur liberté. Œuvre : Les mémoire sont une habitude chez les nobles. Saint-Simon voit que quelque chose cloche dans la monarchie. La rédaction de ses mémoires vont l'occuper pendant 10 ans (1739-1749), après la mort de Louis XIV. Extrait : Portrait statique (imite un tableau), veut faire la synthèse d'un personnage clé de la cour. Françoise d'Aubigné est

H 30 TEXTE 1 Emma s’est installée avec son mari, Charles Bovary, dans une petite ville normande où elle est confrontée à une vie monotone, qui la déçoit. Au fond de son âme, cependant, elle attendait un événement. Comme les matelots en détresse, elle promenait sur la solitude de sa vie des yeux désespérés, cherchant au loin quelque voile blanche dans les brumes de l'horizon. Elle ne savait pas quel serait ce hasard, le vent qui le pousserait jusqu'à elle, vers quel rivage il la mènerait