La Passion Dans Andromaque

Corrigé Commentaire Support : Jean RACINE, Andromaque, Acte V, scène 5, extrait (1667) Projet de lecture : Comment la catharsis est-elle mise en place dans ce dénouement de tragédie ? La catharsis = > en grec, « purgation », au sens médical du terme = laver le corps de ses impuretés. Au XVII° siècle, le mot se teinte d’une connotation plus morale « purification ». Pour l’époque classique, il s’agit en effet de délivrer l’homme de ses passions en les représentant sur scène. La tragédie, en

qu’ « il suffit que l’action en soit grande, que les acteurs en soient héroïques, que les passions y soient excitées, et que tout s’y ressente de cette tristesse majestueuse qui fait tout le plaisir de la tragédie ». On retrouve cette idée de dignité dans l’expression de la souffrance notamment dans la scène 4 du premier acte d’Andromaque de Racine, un dialogue entre Pyrrhus, roi d’Epire, et sa captive Andromaque, princesse troyenne, dont il tombe amoureux. Cette scène offre au lecteur un visage de

mais est aussi "passion, violence, libre création, dédain des règles". En effet, on trouve des aspects baroques chez des auteurs habituellement associés au classicisme : * chez Racine, dans la démesure des héros. On peut prendre pour exemple cette tirade d'Andromaque, où l'hypotypose du sac de Troie, scène de nuit, de meurtre et de flammes, n'est sans doute pas autre chose que du baroque, intériorisé, joué sur la scène si puissante, de l'imaginaire : Acte III, 8, Andromaque de Racine :

rencontre La Fontaine vers 1660, Molière en 1663 et Nicolas Boileau) et devient dramaturge : après La Thébaïde (représentée en 1664 par la troupe de Molière) et Alexandre le Grand à la fin de l’année suivante, il connaît son premier grand succès avec Andromaque publié en 1667. Les années suivantes, les succès s’enchaînent avec Bérénice publié en 1670, puis Bajazet en 1672, Mithridate en 1672, Iphigénie en 1674 et Phèdre en 1677. Suite à cela, il est reçu en 1673, à l’Académie française. Après Britannicus

partagent les captives. Trois seulement ne sont pas soumises aux chances du sort : Agamemnon s'est réservé Cassandre, la prêtresse d'Apollon, pour laquelle il a conçu un violent amour ; Polyxène est destinée à un sacrifice offert aux mânes d'Achille; et Andromaque est donnée à Néoptolème, avec son fils Astyanax; mais bientôt les Grecs réclament le fils d'Hector, et exigent, pour satisfaire leur vengeance, qu'il soit précipité du haut des murs de Troie. Hécube est échue par le sort à Ulysse. Hélène elle-même

descendance du Soleil. Sénèque, philosophe et poète romain du premier siècle après J.-C., est également l'auteur d’une Phèdre. Le récit de Théramène, dans toute son horreur, doit beaucoup à cette source sur laquelle Racine insiste moins. Les ravages de la passion comme maladie de l'âme, ont été également explorés par les Anciens. Citons encore les Héroïdes d’Ovide, et l’Énéide de Virgile, en particulier Les Amours de Didon et Énée. 2-Réception

Jean Racine: On considère Racine comme l’auteur de tragédie par excellence, les thèmes de ces pièces sont souvent empruntés aux tragédies grecque (fatalité (passion impossible) ). On le retrouve en opposition avec Corneille. Ses personnages sont considérés comme plus crédibles que ceux de Corneille. On considère le théâtre de Racine comme un théâtre de la violence, beaucoup de choses y sont dures. Autant le jeu des acteurs que les mots employés. Biographie: Jean Racine est né en 1939 dans

intrigue fondée sur un dilemme raison/passion (celle-ci est destructrice et prime toujours) - destin et fin tragique des personnages, décidés par le fatum - fonction didactique (Instruire par des références mythologiques ou instructions, par exemple) - les dieux décident pour les personnages dans Phèdre - aristocratie toujours représentée, présence de confidents et thèmes nobles (politique, religion, passion) - contient souvent la folie d’un personnage à cause de la passion extrême (passior en latin, souffrir)

| | | |- Thèse: La matière (les passions) et la forme (l'unité de temps) font la grandeur de la tragédie. | |

littéraire et culturel : le classicisme. Objectifs : • S’initier à l’esthétique classique et particulièrement au théâtre. • Définir les caractéristiques de la tragédie classique. • Etudier les personnages et leurs rapports, les caractères de la passion et les procédés d’écriture qui la mettent en valeur. • Réfléchir sur les choix de mise en scène et la représentation des classiques, sur l’évolution du jeu et de la représentation du XVIIe siècle à aujourd’hui. Textes étudiés dans l’œuvre intgrale