La Psychologie De Meursault

en chef du journal du même nom. En 1942, Camus publie son premier roman L'Etranger ; il en résumait l'histoire en une phrase : "Dans notre société, tout homme qui ne pleure pas à l'enterrement de sa mère risque d'être condamné à mort". En cela, Meursault, le personnage principal, "est étranger à la société où il vit" acceptant "sans aucune attitude héroïque, de mourir pour la vérité". La même année, il théorise son propos - l'absurde de la condition humaine - dans un essai Le Mythe de Sisyphe.

créé par l’auteur et vit grâce au narrateur, ce n’est pas tant son univers familier qui le fait s’attacher au lecteur mais lui-même, son caractère, sa psychologie retranscrite dans le roman par des mots pour lui faire « prendre vie » à la manière en quelque sorte de Frankenstein. Dans le cas du roman d’Albert Camus, L’étranger, monsieur Meursault le personnage principal parait détaché, éloigné de tout ce qui fait la société, une vie, une personne réelle. Seul l’emploi du « je » permet une identification

sociales. - De l’absurde à l’engagement La crise des valeurs sociales et politiques de 1914 aux années 1930 favorise cette interrogation. ➞ Le texte le plus emblématique de l’absurdité existentielle est L’Étranger de Camus (1942). Le point de vue de Meursault, antihéros hors des codes et valeurs de la société, questionne le lecteur. ➞ La crise existentielle du personnage donne naissance à des visions du monde contrastées : traversée du dégoût chez Céline (Voyage au bout de la nuit, 1932), tragique chez

La perception des personnages de roman a connu des changements assez radicaux au cours des siècles : d’abord héroïques aux débuts du roman, ils se sont peu à peu individualisés et une attention toute particulière a été portée à leur psychologie, d’abord par les romantiques mais surtout par les réalistes et naturalistes, avant d’être remis en question par les écrivains du Nouveau Roman. Nous remarquons ainsi que les premiers personnages étaient des « héros » (nom qui demeura d’ailleurs comme appellation

comment agissent les libertins dans le monde. Au-delà de la découverte d’une société ou de valeurs morales, le roman peut inviter à réfléchir sur le moi profond d’un personnage, sur sa psychologie ou son regard sur le monde qui l’entoure. Par exemple dans L'étranger d’Albert Camus, au début du roman, Meursault peut paraître un personnage antipathique, dépourvu d’émotions, décalé avec la société dans laquelle il vit. Mais à partir du moment où il est emprisonné, il se met à réfléchir sur sa condition

renforce le réalisme, ou encore le roman épistolaire. Par l'usage abondant du monologue intérieur, l'histoire romanesque devient l'histoire d'un individu réfléchissant à sa vie, à la condition humaine. En s'intéressant à la psychologie du personnage, et plus seulement à ses actions, elle fonde la tradition du roman d'analyse . Le roman connaît alors un grand succès, mais il continue bien souvent à être dévalorisé. Ainsi, certains

concentre sur leur enchaînement. La personnalité des personnages est passé sous silence, il n'y a aucun signe de psychologie. II-Le personnage. 1. Son implication dans le récit. Une complète objectivité. L'étude des temps et personnes conduit à parler de focalisation interne. Cependant, l'absence de description s'accompagne d'absence totale de subjectivité, d'implication personnelle de Meursault. Il exprime sa pensée et ses choix, mais sans jamais s'impliquer de façon affective. «J'ai dis oui pour

Céline (1932). SEQUENCE 2 (séquence majeure) : L’Etranger de Camus (1942), un roman absurde. Problématique : En quoi le roman du XX° siècle achève-t-il la déconstruction du « héros » ? Perspectives d’étude : l’absurde, le portrait de Meursault, le rôle des éléments dans l’œuvre. Lectures analytiques : 1- L’incipit : de « Aujourd’hui maman est morte » à « Oui, monsieur le Directeur ». 2- Le meurtre (fin de la première partie du roman) : de « C’était le même éclatement rouge » à

traditionnel dont il montre le caractère illusoire. A partir du XVIII ème siècle, les écrivains tiennent au réalisme de leur histoire avec le réalisme corporel et psychologique des personnages. Notamment dans Les liaisons dangereuses de Laclos où la psychologie est subtilement analysée. Au XIX ème siècle, les personnages sont complexes, voire problématiques comme Jacques dans La Bête humaine de Zola. Il est habité de pulsions qui les dépassent. Les romans réalistes contiennent également de longues descriptions

incarne un idéal de vertu presque héroïque, qui doit être justifié par la psychologie de Mme de Clèves. Chacune de ses décisions doit être expliquée par l’examen précis de sa pensée (son portrait psychologique, en fonction de son histoire, de son éducation, de sa situation sociale, conjugale). Le personnage devient un être plus complexe, ses décisions, ses actes, son destin enfin, doivent s’inscrire dans la cohérence de sa psychologie (fruit de…). Le roman traduit la sensibilité d’une époque, la manière