La Terre promise

en colère et puis désespérée car elle se rend compte de l’infidélité de Dom Juan. Il part en mer et sa barque se retourne mais heureusement Pierrot, un paysan, va les sauver, lui et Sganarelle. Arrivé à terre, il séduit deux paysannes et promet le mariage à chacune. L’une des deux est promise à Pierrot mais elles tombent sous le charme de Dom Juan. Pierrot l’apprend et se met en colère contre ce dernier, mais ne peut rien contre lui. Dom Juan doit quitter les lieux car des hommes armés sont à sa

territoire naturel, avec des frontières naturelles (le Rhin par exemple); Bonaparte parla de l’importance de la géographie en politique; Roosevelt, en 1898, évoqua l’américa- nisation du monde; les Juifs, avant 1948, étaient en attente de la «Terre promise»; fascistes et nazis inventèrent la théorie de «l’espace vital» absolument nécessaire à leurs peuples entreprenants et à la démo- graphie dynamique. Cette théorie du territoire est souvent liée au concept de nation désignant une communauté cimentée

leur fin : conquérir le monde de l’argent facile Le passeur évoque le sort des travailleurs immigrés (des sans-papier) qui passent la frontière clandestinement pour trouver du travail. L’intention de l’auteur est de montrer que la «terre promise» à ces errants (les promesses d’une vie meilleure en occident) n’est qu’une illusion. Le Clézio cherche encore à ouvrir les yeux du lecteur-spectateur sur l’humain qui se cache derrière le sans-papier, à éveiller le sentiment de compassion

s’agit de choisir entre le bien et le mal. Le choix de ces épisodes particulièrement dramatiques souligne l’étendue et l’enjeu de la liberté humaine. La dernière citation, particulièrement longue, se situe juste avant l’entrée de Moïse dans la terre promise et constitue une véritable mise en garde qui place le conducteur du peuple devant un choix, preuve de la liberté humaine. Par l’accumulation de références, il s’agit d’emporter l’adhésion. Tout se passe comme si Érasme s’effaçait pour laisser en

un véritable medium de la nation jamaïcaine, il fait appel à la fierté du peuple noir et l’exhorte à un retour aux sources : « back to Africa ». Il se réfère en effet beaucoup au rastafarisme, religion dérivée du christianisme mais qui place la terre promise en Afrique auprès de leur roi Hailié Sélassié, roi d’Ethiopie. Et par l’intermède d’artistes comme Bob Marley, Bunny Wailer, Peter Tosh le reggae dénonce à la fois la misère et les difficultés rencontrées par la population du pays mais se veut

refusait aux comédiens « la terre chrétienne » (au motif que leur art consistait dans la représentation du faux.) Résumé de l'histoire Acte I : Sganarelle présente Dom Juan à Gusman, serviteur de Done Elvire, que le Héros a épousée et quittée. Dom Juan prône les plaisirs de l'inconstance amoureuse ; il a décidé d'enlever une jeune fiancée. Il traite avec désinvolture et sadisme Done Elvire, qui le menace de la vengeance céleste. Acte II : Un paysan, Pierrot, raconte à sa promise comment il a sauvé des

des vaudevilles. Le jeune homme décide un jour de se marier avec une jeune veuve qui, en épousant le jeune marquis, convoite en fait les grands biens de M. et de Mme de la Jeannotière. Un matin, alors que Jeannot est aux genoux de sa charmante promise, un valet de chambre de sa mère arrive tout effaré, révèle que des huissiers déménagent la maison de monsieur et de madame, que tout est saisi par des créanciers et que l'on parle de prise de corps. Jeannot court chez lui, apprend que son père est

itinérants ou subjugués par des ermites fanatiques, ils quittent tout en faisant leur baluchon. Libres de toute attache, ils répondent à l'appel de la croisade avec plus de ferveur que les autres classes sociales. Sensibles aux récompenses célestes promises, ils cousent sur leurs vêtements une croix en tissu, d'où leur nom de " croisés " qui leur sera attribué. Mal armés, indisciplinés, rapidement malades et affamés, ils traversent l'Europe en massacrant les juifs et en pillant pour se nourrir. Difficilement

trouver un travail et envoyer de l'argent à sa famille. De l'Irak jusqu'au Royaume-Uni, tel l'Ulysse de l’Odyssée, Saad Saad s'apprête à vivre une aventure comme il n'en a jamais connue, et doit affronter bien des dangers pour espérer atteindre sa terre promise. En accomplissant son périple, il doit faire face à son statut de clandestin. Saad Saad traverse plusieurs pays dans la peau d'un apatride, ces « sous-hommes » qui n'ont aucune existence officielle et dont personne ne veut. Pourchassé par les

d’Elvire notamment), et il représente un danger pour la société car il séduit toutes les femmes, y compris celles qui sont promises. Intelligent et courageux, il fait preuve d’un cynisme et d’une hypocrisie qui ne peuvent que dégoûter le spectateur. A la fin de la pièce Dom Juan est puni de ses péchés par la mort (en effet les didascalies l’indiquent comme avalé par la terre) : un dénouement digne d’une tragédie, mais très rapidement le registre comique resurgit avec la réplique finale de Sganarelle :