La Thébaïde

1830, et surtout dans les Poésies diverses de 1838 – les textes qui évoquent une vie intérieure dominée par un nihilisme absolu sont plus nombreux qu’on ne le croirait à première vue: à titre d’exemple, nous citerons La Tête de mort, Ténèbres, Thébaïde, Le Trou du serpent, Choc de cavaliers, Pensée de minuit, Montée sur le Brocken, Le Thermodon. Quelques motifs récurrents et caractéristiques créent un réseau thématique qui relie entre eux plusieurs de ces textes. L’un de ces leitmotive – qui

parEuripide dans ses pièces Andromaque et Les Troyennes, cette dernière ayant été adaptée plus tard par Sénèque, mais Racine cite dans sa première préface L'Énéide de Virgile comme source principale de référence. Origine Après s’être fait connaître par La Thébaïde et Alexandre le Grand, pièces qui ne sont guère jouées de nos jours1, Racine connaît la gloire avec Andromaque, sa troisième tragédie. L'œuvre est dédiée à Henriette d'Angleterre. Elle est jouée pour la première fois le 17 novembre 1667 devant la

Littérature, n°22, 1976 Francisco Gonzales, La Scène originaire de Madame Bovary, Universidad de Oviedo, 1999 Edi Zollinger, « Flaubert, Hugo, Ovide : la vengeance d’Arachné », in Flaubert et le réel, Niemeyer, 2009 Loïc Windels, « Déserts et Thébaïdes (suite). Essai d'onomastique autotextuelle », Flaubert. Revue critique et génétique [en ligne], n°6, « Flaubert et la traduction, sous la direction d'Agnès Bouvier, Ildikó Lörinszky et Loïc Windels », 2011 (http://flaubert.revues.org/1724) * Correspondance

le modèle opératique concurrent autorise le dramaturge à déployer de façon originale des tentations esthétiques jusque-là refrénées dans le cadre de la tragédie à la française. Car sa réflexion sur le genre tragique l'avait d'emblée porté, avec La Thébaïde, puis Andromaque, aux sujets mythologiques ou fabuleux chers au merveilleux d'opéra, et vers lesquels il revient naturellement après avoir dû se confronter, de Britannicus à Mithridate, au modèle cornélien de la tragédie de politique romaine. Significativement

plâtre sera présenté au Salon de 1801 et le marbre sera terminé par Cartellier (1757-1831) et Dupaty (1771-1825). L'histoire du jeune Œdipe, fils de Laïos et de sa femme Jocaste, est le thème de nombreuses tragédies antiques parmi lesquelles "La Thébaïde" de Sophocle ("Œdipe roi", "Œdipe à Colonne" et "Antigone"), "Les Sept contre Thèbes" d'Eschyle et "Les Phéniciennes" d'Euripide. Le roi Laïos réfugié à la cour de Pélops à Pise, en Elide, enlèvera le fils de son hôte, Chrysippos. Il sera alors victime

réaliste » des règles sociales, de l’importance des revenus et des rentes, qui occupent beaucoup jeunes ambitieux et femmes « du monde » dans le roman, mais dont Raphaël se retranche au début, puis au milieu du roman (« J’imitai les anachorètes de la Thébaïde »), et enfin dans toute la dernière partie « L’Agonie » (« sans cesse arrêtée dans ses expansions, mon âme s’était repliée sur elle-même »). ▪ La narration qui suppose de raconter une histoire, de « faire », est paradoxalement conduite par une

les légendes relatives à l’expédition et à la prise de Troie ; tous les héros et toutes les héroïnes ont le costume et les sentiments du XIIe siècle. – De même dans le Roman d’Énéas (imité de l’Énéide de Virgile), et le Roman de Thèbes (imité de la Thébaïde de Stace). – Ces trois derniers romans ont pour auteur Benoît de Sainte-More, qui vivait à la fin du XIIe siècle. CHAPITRE IV LA POÉSIE SATIRIQUE

sensibilité, sa claustration. « Créon : Je le vois bien, Madame, et c'est ce qui m'afflige ; / Mais je sais bien à quoi sa révolte m'oblige ; / Et tous ces beaux exploits qui le font admirer, / C'est ce qui me le fait justement abhorrer. » RACINE, La Thébaïde, I, 5 Comme l’oppression interdit par principe toute révolte, celle-ci, parce qu’intuitive, est toujours inattendue. Effaçant brusquement une terreur obsolète, la révolte engage alors immédiatement dans un processus historique nouveau. Elle semble

s'oriente rapidement vers le théâtre et écrit sa première pièce en 1660. Il se rapproche de plus en plus des milieux mondains et littéraires et noue de nombreuses relations avec des membres influents de l'entourage du roi. En 1664, Racine écrit "La Thébaïde", avec probablement une intervention de Molière dans la rédaction de la pièce, et reçoit le soutien de Louis XIV. Dans "Alexandre le Grand", encore une tragédie en cinq actes, datée de 1665, l'auteur dépeint le Roi-Soleil sous les traits d'Alexandre

admirablement disposés pour les sanhédrins de rats et les états généraux de chauves-souris. En quelques endroits, il n'eût pas été sûr de s'avancer, car le plancher ondulait et pliait sous le pas, mais jamais personne ne s'aventurait dans cette Thébaïde d'ombre, de poussière et de toiles d'araignée. Dès le seuil, une odeur de relent, un parfum de moisissure et d'abandon, le froid humide et noir particulier aux lieux sombres, vous montait aux narines comme lorsqu'on lève la pierre d'un caveau et