La Tragédie Moderne Dans Antigone

Séquence N°7 : Antigone de J. Anouilh, 1944, éd. La table ronde Séance préliminaire : Test de vocabulaire sur le théâtre (sous forme de défi garçon / fille au sein de la classe) : Complétez chaque phrase par le mot juste : 1. Les indications données par l’auteur pour aider à la mise en scène d’une pièce s’appellent les didascalies. 2. Les paroles échangées par les personnages d’une pièce s’appellent les répliques. 3. Dans la tragédie antique, le chef du choeur qui dirige également les

les conventions que le théâtre se doit de respecter. Il se sépare en deux genres, la comédie, genre «bas», populaire qui est destiné à faire rire, et la tragédie, «genre noble» destiné à provoquer la catharsis, marquée par la mort et la souffrance des protagonistes. Au cours de son évolution, le théâtre a traversé de nombreux genres, des tragédies antiques représentant des mythes célèbres, il a évolué vers la farce au Moyen-Âge, puis la représentation de textes religieux, le 17ème siècle a vu la naissance

ANTIGONE de Jean Anouilh adaptée par Eva Weidermann Préface ANTIGONE de JEAN ANOUILH a été présentée pour la première fois le 4 février 1944, au Théâtre de l’Atelier à Paris, dans la mise en scène d’André Barsacq avec Monelle Valentin dans le rôle du personnage principal. Les acteurs étaient en costume de soirée: «Le roi et tous les membres de la famille royale portaient le frac, et les gardes le smoking, sur lequel ils avaient passé un ciré de couleur noire» (A. Barsacq). Le décor était

de surprise et le suspense, si importants dans la littérature moderne, n'existaient pratiquement pas dans ces tragédies. La marge de manoeuvre des auteurs s'exprimait essentiellement sur les détails et les points de vue adoptés, mais pas sur le fond de l'histoire. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, les tragédies grecques ne se terminent pas toujours mal. Mais il n'y en a pas sans émotions fortes et violentes. Les tragédies grecques étaient jouées par un nombre très limité d'acteurs (deux

DM de français : Le mythe d’Antigone 1) Un mythe n. masc. (du grec « mythos » signifiant « fable ») est un récit qui relate des faits imaginaires et qui met en scène des personnages surnaturels. 2) Voir page 2 et 3 du dossier. 3) Antigone est la fille incestueuse de Jocaste et Œdipe. Elle descend de deux familles rivales régnant sur Thèbes depuis sa création : Les Spartoï et les Cadmos. Depuis leurs origines, ces deux familles pratiquent et subissent enlèvements, guerres fratricides, usurpations

Synthèse : 1) Contexte : Antigone est une pièce en un acte représentée pour la première fois le 4 février 1944 (XXème siècle) à Paris en pleine occupation allemande. Ce texte a été écrit pour la première fois en 441 av. J.-C et a été « modernisé » par Jean Anouilh. Elle appartient à la catégorie de pièces dites noires (nouvelles pièces noires). 2) Biographie de l’auteur : Jean Anouilh est un écrivain et dramaturge français né en juin 1910 à Bordeaux et mort en octobre 1987 à Lausanne.

ANTIGONE de Jean Anouilh adaptée par Eva Weidermann Préface ANTIGONE de JEAN ANOUILH a été présentée pour la première fois le 4 février 1944, au Théâtre de l’Atelier à Paris, dans la mise en scène d’André Barsacq avec Monelle Valentin dans le rôle du personnage principal. Les acteurs étaient en costume de soirée: «Le roi et tous les membres de la famille royale portaient le frac, et les gardes le smoking, sur lequel ils avaient passé un ciré de couleur noire» (A. Barsacq). Le décor était, comme

mourir tout à l’heure » annonçant la mort inéluctable du personnage mythique qu’incarne Antigone. Cependant, les propos décalés du garde dédramatisent la scène et atténuent la gravité présente dans les textes antiques. Ce décalage provoque d’abord le rire, c’est pourquoi le registre comique est également présent dans cet extrait (registre secondaire). Mais aussi, il accentue l’aspect tragique du texte : Antigone est seule, incomprise, ce pourquoi elle meurt. La richesse du texte littéraire ne repose

(1937), et La Sauvage (1938). L’auteur ajouta d’autres pièces à son palmarès et s’affirma comme l’un des plus grands dramaturges de son temps. Sa pièce Le Bal des voleurs (1938) et ses adaptations de tragédies antiques (Eurydice,1942, Antigone,1944) furent favorablement accueillies par le public. Après la libération de la France, Anouilh divisa ses productions théâtrales en plusieurs catégories, selon leur degré de pessimisme : pièces noires, roses, brillantes, grinçantes

sont les rêves de l’auteur, animés par des comédiens qui les « jouent », dans un décor souvent stylisé où tout est signe, métaphore. La mise en scène d’ « Antigone », imaginée par Anouilh, est très dépouillée. Les deux seuls accessoires de la pièce sont un bol et une chaîne. Le premier est apporté par la nourrice et cet objet familier conduit Antigone à redevenir l’enfant qui se réfugiait dans les bras de sa « nounou ». Le second est la chaîne qui lie les poignets de la fille d’Œdipe, prise au piège