Lautréamont Les Poux

l’araignée », Lautréamont « le poux », Corbière « le crapaud » et Nouveau « le peigne ». Les trois premiers auteurs ont choisi un objet qui suscite usuellement le dégoût, Nouveau quand à lui consacre un poème à un objet trivial, banal, le peigne. Non seulement les objets sortent des thématiques abordées usuellement en poésie, mais en plus les auteurs les célèbrent. Ce sont des éloges paradoxaux : Hugo « aime » l’araignée, pour Nouveau, le peigne est « un grand seigneur », Lautréamont utilise le modalisateur

Objet d'étude : Ecriture poétique et quête du sens, du Moyen-Age à nos jours. Textes : Texte A : Victor Hugo, « J'aime l'araignée », Les Contemplations, Livre III, « Les luttes et les rêves », XXVII (1856). Texte B : Lautréamont, « Le Pou », Les Chants de Maldoror, chant 11, 9 (1869). Texte C : Tristan Corbière, « Le Crapaud », Les Amours jaunes (1873). Texte D : Germain Nouveau, « Le Peigne », Valentines (1887). ========================================================== Texte A - Victor Hugo

Lautréamont: {draw:frame} 1846-1870 (naît en Uruguay et meurt à Paris) succès posthume L'utilisation des fantasmes et de l'inconscient font de Lautréamont un précurseur de la révolution littéraire du Xxème siècle Je suis sale. Les poux me rongent. Je suis sale. Les poux me rongent. Les pourceaux, quand ils me regardent, vomissent. {text:bookmark} Les croûtes et les escarres de la lèpre ont écaillé ma peau, couverte de pus jaunâtre. {text:bookmark} Je ne connais pas l’eau des fleuves

périlleux. Gare à vous, si votre main est poilue, ou que seulement 15 elle soit composée d’os et de chair. C’en est fait de vos doigts. Ils craqueront comme s’ils étaient à la torture. La peau disparaît par un étrange enchantement. Les poux sont incapables de commettre autant de mal que leur imagination en médite. Si vous trouvez un pou dans votre route, passez votre chemin, et ne lui léchez pas les papilles de la langue. Il vous arriverait quelque accident

L .A n°2 :  Les chants de Maldoror de Lautréamont Chant 4, strophe 4 , 1869 Présentation de l’auteur et de l’œuvre : C’est un poème (chant) écrit en prose. Ce n’est plus problème puisqu’à patir de la moitié de XIXe siècle, les poèmes peuvent s’écrire en prose. Par exemple : - Gaspard de la nuit d’Aloysius Bertrand, Le Spleen de Paris de Charles Baudelaire, Une saison en enfer d’Arthur Rimbaud. Lautréamont multiplie les horreurs contrairement aux poèmes habituels. Texte anti-poétique « je ne

Ensuite, « Le pou » de Lautréamont tiré de Les Chants de Maldoror publié en 1869 évoque quelque chose qui pourrait être qualifié de « répugnant » : les poux. En effet Lautréamont nous en dresse un portrait effrayant, et voudrai donc ainsi nous faire peur. Le poète nous souhaite même du mal : « ô race humain; seulement, je voudrai, qu'il t'en fit davantage ». C'est ainsi que nous comprenons que le poète n'exprime pas de sentiment particulier envers le sujet de son poème: les poux, mais qu'il évoque une

TEXTE B - Lautreamont (1846-1870), « Le Pou », Les Chants de Maldoror, chant II, strophe 9 (1869). Le pou [...] Vous ne savez pas, vous autres, pourquoi i1s ne devorent pas les os de votre tete, et qu'ils se contentent d'extraire, avec leur pompe, la quintessence de votre sang. Attendez un instant, je vais vous Ie dire : c'est parce qu'i1s n'en ont pas la force. Soyez certains que, si leur machoire etalt conforme ala mesure de leurs vcsux infinis, la cervelle, 5 la retine des yeux, la

tranche vert-chou". Dans "Les Chants de Maldoror" écrit par Lautréamont en 1869 il y a de nombreuses marques de l'énonciateur comme au v.1 : "Je suis sale.", mais également au meme vers : "Les poux me rongent", v.2 : "Sur ma nuque", v.7 : "Mes pieds" et v.8 : "jusqu'à mon ventre". Toutes ces marques d'énonciation permettent comme pour le poème de Rimbaud de savoir que c'est Lautréamont qui s'exprime dans ce poème. Comme dans le poème de Lautréamont, dans celui de Baudelaire intitulé "Charogne" il y a beaucoup

poètes à commencer par Baudelaire, mais aussi par Lautréamont dans «Le Pou» tiré du recueil Les Chants de Maldoror. Dans ce poème, où Lautréamont défend le pou, est provocateur notament par le thème choisis. Le pou est évoqué de façon précise et le poète insiste sur ses attributs répugnants : «leur pompe» (l-2) ; «extraire[...]votre sang» (l-3). Il a une force destructive : «Malheur au cachalot qui se battrait contre un pou» (l-12) ; «Les poux sont incapables de commettre autant de mal que leur

Texte original : Comte de Lautréamont, Les Chants de Maldoror, Chant 2, Strophe 9, 1869. Vous ne savez pas, vous autres, pourquoi ils ne dévorent pas les os de votre tête, et qu’ils se contentent d’extraire, avec leur pompe, la quintessence de votre sang. Attendez un instant, je vais vous le dire : c’est parce qu’ils n’en ont pas la force. Soyez certains que, si leur mâchoire était conforme à la mesure de leurs voeux infinis, la cervelle, la rétine des yeux, la colonne vertébrale, tout votre