Le Bourgeois Gentil Homme

la littérature, vers la littérature comme action, et vers la critique comme pragmatique de la littérature. Plutôt que d’un tournant, il pourrait s’agir 724 ANTOINE COMPAGNON d’un revirement, d’un reniement ou même d’une trahison, pour un homme de ma génération grandi hors de la critique éthique et longtemps très éloigné d’elle. Après la théorie et l’histoire, serait ainsi venu le temps de la critique, c’est-à-dire de la réflexion sur les valeurs créées et transmises par la littérature. Plusieurs

faire rire le spectateur, l'a souvent reléguée au rang de simple distraction. Et pourtant, Molière, précurseur et fondateur du genre, est la preuve en personne de la portée morale du comique. Dans un courant marqué par l’idéal classique de l’honnête homme, Molière devient célèbre pour ses comédies de caractères ou il traite de diverses obsessions à travers ses personnages principaux. L’avarice, le libertinage amoureux, l’idée de sincérité, nombreuses sont les obsessions mises en scène par Molière. Par

porte s'ouvrit, et Mme de Marelle entra en courant, vêtue d'un peignoir japonais en soie rose où étaient brodés des paysages d'or, des fleurs bleues et des oiseaux blancs, et elle s'écria : " Figurez-vous que j'étais encore couchée. Que c'est gentil à vous de venir me voir ! J'étais persuadée que vous m'aviez oubliée. " Elle tendit ses deux mains d'un geste ravi, et Duroy, que l'aspect médiocre de l'appartement mettait à son aise, les ayant prises, en baisa une, comme il avait vu faire à

débâcle d’un peuple habitué à vaincre et désastreusement battu malgré sa bravoure légendaire, s’en allait à pied, entre deux officiers d’ordonnance. Puis un calme profond, une attente épouvantée et silencieuse avaient plané sur la cité. Beaucoup de bourgeois bedonnants, émasculés par le commerce, attendaient anxieusement les vainqueurs, tremblant qu’on ne considérât comme une arme leurs broches à rôtir ou leurs grands couteaux de cuisine. La vie semblait arrêtée; les boutiques étaient closes, la rue

évoqué dans ces seize lignes ? Quel est l'intérêt d'une telle disposition ? Ces seize lignes en italiques qui ouvrent le récit surprennent le lecteur qui commence le livre : - elles racontent que vers la fin du procès de Maurice Papon, un homme habillé en clown d'abord, puis normalement ensuite, est venu régulièrement assister au procès [qui a eu lieu à Bordeaux en 1998 après seize ans d'instruction, de mai 1981 à janvier 1997. Six mois d'un procès riche en rebondissements, du 8 octobre 1997

joli. 7 - LA VOLEUSE DE VIES Le futur mort en cas d‟accident se retourne vers moi. « Mademoiselle Nolan, s‟il vous plaît. Pour nous, comme pour vous, il est préférable que nous ne parlions pas tant que nous ne sommes pas arrivés. Soyez gentille. Vous aussi monsieur le Commissaire, soyez sympa et parlez-moi histoire de faire passer le temps. Inspecteur. Non, moi, c‟est Claire. … Rooooooooo, OK, la blague est nulle. Sérieux, écoutez, Marie, la folle que vous avez vue tout à l‟heure, me déteste

belle (pages 26, 27) Il y a aussi d'autres personnages. Ceux-ci forment trois ensembles distincts avec à leur intersection Martine. – Ensemble 1 : les amis de Martine (Mme Donzert, Cécile, M. Georges, Melle Ginette). Ce sont tous de petits bourgeois, des français moyens. Triolet décrit surtout leur mode de vie : – – on les voit évoluer dans leur quotidien (pages 42, 73, 80, 84, 85). Ensemble 2 : les honnis de Martine (Marie, ses frères et sœurs). Ce sont les habitants de la cabane

mort n’est rien. » p. 66 surprise de Thérèse face à la découverte du statut de compagnon de Firmin : « J’étais bouche bée. Qui aurait imaginé ça ? Il cachait bien son jeu, mon bonhomme. » p. 68 à propos du maréchal-ferrant « Gourgeon était un bon homme. Son aspect ne trompait pas. » 1 p. 74 Interruption de l’histoire par la femme qui accuse Thérèse d’avoir fait la noce à l’auberge et rapporte ce propos de sa tante : « Thérèse, c’est une brave fille. Il n’y a que les hommes. Ça, il ne faut pas

le mensonge, l’ingratitude, l’avarice, la prétention des grands et la timidité des petits. Il montre les différences entre les âges : XI, 8 « Le vieillard et les trois jeunes hommes » où le vieillard tient un discours différent de celui du jeune homme, ainsi IX, 5 « L’écolier, le pédant et le maître d’un jardin ». Il critique aussi beaucoup les femmes comme dans « Le Mal Marié » VII, 2. Mais malgré une majorité de fables pessimistes, quelques unes d’entre elles sont favorables à l’Homme : il montre

réussit grâce à la danse, quand Colin « alla inviter Chloé ».4/ Le franchissement· Le franchissement est immédiat.· Sitôt invitée par Colin, « Chloé le regarda » et « Elle riait ». Les corps se rapprochent d'abord sur un geste volontaire du jeune homme qui commande à son organisme : « Il réduisit l'écartement de leurs deux corps par le moyen d'un raccourcissement du biceps droit, transmis du cerveau, le long d'une paire de nerfs crâniens choisis judicieusement. »· Chloé répond à ce geste de manière