Le Bûcher des vanités

scénario d’Un roi sans divertissement, mais il est vrai qu’il ne semble pas y avoir ici de servante pour mettre un peu d’ordre : La pièce était éclairée par le grand brasier de l’âtre. […] Les flammes qui jaillissaient avec assez de force d’énormes bûches permettaient de voir l’énorme entassement de meubles très riches mais fort mal entretenus et tous surchargés de gros bouquins et de tas de papiers […]. Des étagères chargées de livres en files inclinées comme les blés sous le vent couraient tout le

Étude, l’existence bouillonne et fuit comme un torrent» (197). Raphaël est imbu du fantasme de Sardanapale, le dernier roi d’Assyrie: après une vie de plaisirs, celui-ci se vit assiégé dans sa capitale, Ninive, et s’immola par le feu, sur un immense bûcher, avec ses femmes, ses eunuques et ses trésors. Néron et Nabuchodonor sont également des modèles dont aime à se réclamer le héros de La Peau de chagrin.  Voir p. 198 et 203. 56 Anales de Filología Francesa, n.º 14, 2005-2006 MICHEL BRIX Pareilles

les courtisans de son oncle avaient fait accroire que tout lui était permis. Il n'avait aucune des grâces ni des vertus de Zadig ; mais, croyant valoir beaucoup mieux, il était désespéré de n'être pas préféré. Cette jalousie, qui ne venait que de sa vanité, lui fit penser qu'il aimait éperdument Sémire. Il voulait l'enlever. Les ravisseurs la saisirent, et dans les emportements de leur violence ils la blessèrent, et firent couler le sang d'une personne dont la vue aurait attendri les tigres du mont

particularité et crudité – (mais en évitant ceux qui viennent par trop d’accidents spirituels) – prendre le mot dans l’oreille d’un sot. – Enfin le prendre au dictionnaire interne compulsé en tant que lexique, platitude – distinction, ou vulgarité – vanité. Le premier mode est supérieur, car c’est le même qui est remarquable dans la variation du langage même. Écrire comme le langage se forme ou se déforme –, user du langage dans l’état ou le sens de sa génération. Écrire près de la source. (1912-1913

Florentins"8 et refusera tout au long de sa vie de faire la connaissance de ce dernier, malgré les nombreuses invitations du souverain. Dès le début de sa vie publique, Savonarole prédit la durée exacte de sa prédication et sa propre mort sur le bûcher. Prédiction en partie réelle, puisque Savonarole périt par pendaison, puis son corps est brûlé. Les années 1484-1486 sont, quant à elles, profondément marquées par un sentiment général d'être à la veille d'événements qui bouleverseront Florence,

l’avoir séduit, Dalila menant Samson à sa perte pour sauver les Philistins. En fait, dans la littérature, la femme est presque toujours décrite comme séduite… et abandonnée : Ariane se lamentant à Naxos de l’infidélité de Thésée, Didon mourant sur son bûcher après le départ d’Enée, Médée tuant ses enfants parce que Jason l’a trahie. La femme séduite est aussi une femme à jamais fidèle : Pénélope résistant à la horde des prétendants, Lucrèce qui se suicide pour rester fidèle à son mari. Toutes ces histoires

perceptible: « Je ne mʼinterroge pas sur la finalité de notre action  ». Il prouve la valeur de lʼaction du régime nazi en disant simplement quʼ« elle est vitale » et approuvée par lʼenthousiasme général. Enfin, il justifie les persécutions des libéraux et les bûchers de livres et cette fois-ci sans restriction. Il assume, par refus de « sentimentalisme niais », toutes les exactions commises. Il le reconnaît: « Oui, nous sommes cruels. ». Cette lettre est totalement conforme à lʼidéologie nazie: dénonciation du

cérémonie de baptéme et d'union á laquelle Surya le convie á l'entrée de la grotte, prés des büchers sacrés, une des principales fonctions du rythme est illustrée: celle de contribuer á abolir le visage effrayant de la mort en la liant intimement á la vie. Le rythme lent de ses caresses et de sa voix scelle l'union de la vie et de la mort qu'elle affirme en mélangeant sa salive á la poussiére et á la cendre des büchers (Le Clézio, 1995: p. 163). Par ce rite, elle renouvelle l'union exemplaire des dieux Yama

aussi responsable de tous les vices. Ayant épousé l'impiété, il eut 7 filles : l'Orgueil qu'il maria aux puissants de la terre ; l'Avarice aux marchands ; l'Avidité déloyale aux mercenaires ; l'Hypocrisie aux fourbes ; l'Envie aux artistes ; la Vanité aux efféminés. Il ne garda chez lui que la dernière de ses filles : l'Impureté. Toutefois, Satan, bien qu'ayant de nombreux suppôts et démons à ses ordres, aime à descendre sur terre sous différentes apparences. Parfois il prend celle d'un beau

de jeunes gens épris de science, de philosophie et de littérature, ce qui le réconforte. C’est alors que le journaliste Lousteau lui expose les difficultés presque insurmontables que rencontre un écrivain débutant. Entraîné par sa faiblesse et sa vanité, Lucien se lance donc dans le journalisme mondain et politique : articles de complaisance rapidement écrits, nombreuses compromissions, légèreté et papillonnage. Il brille dans le monde, excite les jalousies, s’attire des ennemis dans toute la société