Le Cuirassé Potemkine

ville ouverte de Roberto Rossellini, Les 400 Coups de François Truffaut, Citizen Kane d’Orson Welles, Zéro de conduite de Jean Vigo, Où est la maison de mon ami ? d’Abbas Kiarostami, Chantons sous la pluie de Stanley Donen et Gene Kelly, Le Cuirassé Potemkine de Serguei Eisenstein (etc.) Jean-Michel FRODON, journaliste, critique, écrivain Né à Paris en 1953. Enseignant, journaliste et critique de cinéma au quotidien Le Monde. Ancien directeur des Cahiers du cinéma. Depuis 2009 : Chroniqueur sur

l’ARTS & CRAFT, RUSKIN, MORRIS (machine ( abominat° spirituelle qui aliène l’homme, machine étouffe l’homme, le génie créateur, pr eux le travail de la main est fonda). EISENSTEIN a tenté de montrer que les formes nouvelles étaient belles (« cuirassé Potemkine ») ou FRITZLANG avec « Métropolis ». ( On ne peut déboucher sur un cadre de vie fctionnelle. On trouvera l’harmonie ds sa fctionnalité. Idée du BAUHAUS = bourgeoisie n’aime pas l’art, entre peinture et beau il y

bien une grande spirale, mais la sl?~alc doit. être conçue « scientifiquement ", et non pas empUiquement, en fonction d'une loi de genèse, de croissance et de développement. Eisenstein estime être arrivé à la maîtrise de sa méthode avec « Le cuirassé Potemkine ", et c'est dans le commentaire de ce film qu'il présente la nouvelle conception de l'organique '. La spirale organique trouve sa loi interne dans la section d'or, qui marque un point-césure, et divise l'ensemble en deux grandes parties opposables

grands films pour les années 20 : la grève, octobre). Ce sont des films où il y a encore un souffle révolutionnaire mais qui parviennent encore à avoir une recherche esthétique. Ce sont des films qui vont souligner l’action du groupe dans le Cuirassé Potemkine (le héros c’est la foule, c’est la masse). C’est également une période d’émancipation : c’est par exemple dans les mœurs (A. Kollontaï qui critique très fortement le maintien de l’institution du mariage, de la morale petit bourgeoise : elle

INNOVATIONS Début 1905, la grève éclate. Le dimanche 9 janvier, une supplique et pacifiquement apportée au tsar. Le pouvoir noie la manifestation dans un bain de sang : la surprise est totale. L'agitation se répand jusque dans l'armée (cf. épisode du cuirassé POTEMKINE). En août, NICOLAS II l'annonce la création d'une Douma. Celle-ci est élue, mais n'a qu'un rôle consultatif. En septembre, c'est la grève générale. Le manifeste du 17 octobre 1905 annonce un vrai changement : il reconnaît les libertés publiques

aspect du monde, pas du monde, ne peut pas signifier pleinement par elle-même ; son sens lui est attribué par la fiction dans laquelle elle est incluse: il faut tenir compte de l'axe syntagmatique. Ainsi, le lorgnon du Docteur Smirnov, dans le Cuirassé Potemkine de Serge Eisenstein (1925), accroché à un cordage, tire son sens du contexte et d'un amont sémantique. Il ne peut s'interpréter que dans le cadre d'une ellipse et d'une mise en réseau avec d'autres informations : il y a des inférences à faire

dans des films qui dépasse leur art : S. Gurrassimov, Serguei Eisenstein. Extrait 3 - Réflexion d’un cinéaste (publié 10 ans après sa mort) Eisenstein mort a 50 ans : 1898- 1948 Il écrit ce qu’il pense du cinéma sous Staline. Il réalise le cuirassé Potemkine en 1925 : Il décrit une des scènes de la révolution de 1905. - Deux grandes grandes idées : il se rapproche de l’avant garde française. Pour lui le cinéma c’est un art radicalement nouveau, il ne doit rien avoir avec les arts anciens. Il réaffirme

comme s’il avait trente mille livres de rente. Il trouva partout le suprême de volaille, l’aspic, et les vins de France, entendit parler français à tout le monde, enfin il ne sut pas sortir de Paris. Il aurait bien voulu se dépraver le cœur, se le cuirasser, perdre ses illusions, apprendre à tout écouter sans rougir, à parler sans rien dire, à pénétrer les secrets intérêts des puissances.... Bah ! il eut bien de la peine à se munir de quatre langues, c’est-à-dire à s’approvisionner de quatre mots contre

Kouléchov, Poudovkine, et plusieurs autres cinéastes et théoriciens du cinéma, qu’apparaissent le Kino-Glaz et le Kinopravada de Vertov ainsi que le ciné-train de Medvedkine, et c’est également à cette époque que sont réalisés les films tels que Le Cuirassé Potemkine et Octobre de Sergueï Eisenstein, La Mère de Vsevolod Poudovkine, et ainsi de suite. Les intentions étaient ouvertement propagandistes et pamphlétaires, et c’est dans ce contexte qu’est apparu le concept de « montage des attractions », développé

égards, le totalitarisme est un système certes barbare, mais scientifique. Pour une utilisation politique du cinéma, on peut citer l’allemande Leni Riefenstalh ( dont le film Les Dieux du stade) et le soviétique Eisenstein ( par exemple : Le cuirassé Potemkine) . 2. Hannah ARENDT Dans un livre publié aux Etats -Unis en 1951, et dont la 3ème partie a été traduite en français sous le titre Le système totalitaire en 1972, ouvrage qui a eu un retentissement énorme , la philosophe Hannah ARENDT