Le Liseur

choix évidemment subjectif corroboré cependant par un certain nombre d’enquêtes réalisées depuis quelques années. Bien loin d’avoir tout lu, je me suis fié à la réputation des œuvres et au jugement d’autres lecteurs. Peu ou prou, la plupart des « liseurs » sont d’accord sur les livres-phares qui ont marqué de leur empreinte les siècles passés et récents de la littérature mondiale. La gageure consistait à atteindre 100, un beau chiffre, un bel âge aussi ! Nul ne peut se vanter d’avoir tout lu et heureusement

lectures et de leur effet sur moi : c’est le temps d’où je date sans interruption la conscience de moi-même. Ma mère avait laissé des romans. Nous nous mîmes à les lire après souper mon père et moi …»1 La conscience de soi est celle d’un liseur, et d’un liseur de roman. Toutefois le legs romanesque maternel cède rapidement la place à un autre legs livresque, d’une autre facture. Les livres reçus en héritage de son grand père maternel constituent, en effet, une école de citoyenneté qui va lui inculquer

malheureuse ! Elle passe du Capitole aux roches Tarpéiennes. Une dégringolade. Au début, cet accessoire à usage domestique  affiche une forme olympique, prostrée dans une  attitude garibaldienne. Elle se ferait couper en rondelles pour rendre service au liseur ! L'apparence d'un fût de colonne monolithique (« la colonnette d'albâtre »)  n'est qu'un prélude à une chute. Le poème en prose est structuré par ce  chassé-croisé d'images de la verticalité et de l'horizontalité, de la ligne droite et de la coulée

ne semble absolument pas sincère, au contraire de Des Grieux, qui lui tombe fou amoureux et devient naïf à souhait. On ne comprend pas ce que le chevalier lui trouve. J’ajouterai pour finir, que, j’ai remarqué dans les critiques que beaucoup de liseurs disent que Manon Lescaut est issu d’une style « immature » : c’est-à-dire que cette histoire convient à un jeune public, touché cet amour passionnel entre les deux amants. Avec plus de réflexions, le lecteur a tendance à penser que leur amour est

pour un roman d’été), la seconde répondait à un objectif scolaire (rédiger un mémoire), et la troisième s’inscrivait dans une perspective « professionnelle » (s’inspirer d’un modèle). En reprenant les réflexions de Thibaudet dans son article « Le liseur de romans », on pourrait reformuler ce constat de la manière suivante. Ma première lecture était celle d’un « lecteur de romans » qui, sans aucune conscience littéraire, « lit n’importe quoi, au hasard, sans être guidé par aucun des éléments, intérieurs

une vie particulière, dans laquelle un citoyen moderne ne peut s’imaginer. Aucun roman, (même les autobiographies) ne relate la propre histoire de chacun des lecteurs, il constitue donc toujours une aventure nouvelle, qui laisse place à l’évasion du liseur. De plus, tous les romans, quels qu’ils soient, ont tous un point commun : la vraisemblance. C’est ce qui fait que le public s’intéresse au livre. Presque tous abordent le sujet des êtres humains, relient des événements concevables de façon logique

pensées pourtant si intimes lui sont dévoilées. Les interrogations des lignes 9 et 10 suggèrent cela « Comment aurais-je pu me douter moi… place Clichy ? », et « Qui aurait pu prévoir… et fainéante des hommes ? », et permettent encore une fois au liseur de se fondre dans le personnage afin de pouvoir davantage comprendre son ressenti . Donc, par ce jeu de pensées ouvertes, Céline laisse le lecteur s’immiscer dans ce corps, ce deuxième point prouve effectivement que cet anonyme et ordinaire personnage

la signature de Molière présage une pièce ayant lieu dans un milieu bourgeois français du XVIIème siècle. Certes, ces indications n’abondent pas; mais c’est justement là que réside le principal intérêt de la lecture : elle attise l’imagination du liseur, et c’est celle-ci qui lui offrira un spectacle permanant. Chaque lecteur, en s’appropriant le texte, devient son propre metteur en scène: il peut inventer sa représentation, déterminant l’image des acteurs, mais aussi leur jeu, leur voix, leur taille

(p314) En conclusion: Lors de la lecture de ce livre, je me suis souvenue des livres suivants : « La voleuse de livre » de Markus Zusak qui relate dans un passage le défilé de ces hommes-zombies trainés par leurs gardes dans leur fuite. « Le liseur » de Bernhard Schlink qui évoque également la longue marche de 400 femmes mortes dans l’incendie de l’église bombardée dans laquelle on les avait parquées. J’ai lu des articles, des livres, j’ai vu des expositions et des films. Le plus frappant

pourraient être peints d'après des individus qui ont posé pour Leduc, stratégie qu'il utilise pour ses portraits de lecteurs alors que ses frères et sa sœur servent de modèles, par exemple sa sœur Ozéma pour Liseuse, 1894 et son frère Honorius pour Le liseur, 1894. Par le souci des détails et la perfection du rendu du mobilier et des accessoires, Leduc démontre ici tout son savoir-faire comme peintre de nature morte, fasciné par le monde matériel. La Sainte Famille en Égypte On connaît une étude