Le Monologue De Rodrigue

héros est plongé dans une situation de laquelle il ne peut se sortir sans y laisser des plumes. • Corneille a été le premier à introduire des stances dans son théâtre. Ce sont des groupes de vers qui se suffissent à eux-mêmes, à sens complet (monologues) récités par un personnage et entrecoupés de temps de repos (intensité dramatique, permet de reprendre son souffle). Voir scène 6, acte I. • En 1637, la première du Cid rencontre un grand succès. On croyait que c’était la première grande tragédie

la fameuse citation que nous étudions ici-même, alors que le Compte l’interrogeait sur l’origine de sa gaieté. De fait, la joie de vivre génère chez le personnage un optimisme qui l'aide à triompher de la nécessité comme il le confie dans son monologue : "[...] laborieux par nécessité mais paresseux... avec délices."(V,3). Opportuniste, il s'adapte aux différentes situations "Valet ici, maître là, selon qu'il plaît à la fortune". Personnage pragmatique, il est conscient qu'il faut posséder "un

génération à l’autre (I, 5 et 6), et matérialisation de l’infranchissable barrière qui rend désormais les amants ennemis. Cette crise va entraîner deux quêtes différentes, celle de Chimène, seule contre tous dans un isolement croissant ; celle de Rodrigue qui surmonte l’une après l’autre les épreuves : contre le comte, contre les Maures, contre Don Sanche. Le Mariage de Figaro s’ouvre sur l’euphorie de Figaro qui pense que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. C’est Suzanne qui lui

humains à travers personnages stéréotypés. Par exemple l’avare Harpagon, ou l’hypocrite Tartuffe, ou encore le soldat fanfaron Matamore. Les monologues délibératifs, s'ils sont artificiels et parfois même en vers, n'en traduisent pas moins clairement et profondément la vérité humaine des sentiments contradictoires, comme dans les stances de Rodrigue (Le Cid de Corneille) ou dans celles de Clindor (L’Illusion comique). En mettant à nu la vérité humaine, en agissant comme un révélateur, le théâtre

propres théories et théoriciens (règles de Boileau, théorie de Diderot, réflexions de Anne Ubersfeld, de Ionesco…) B/ Une œuvre littéraire, importance du travail sur le texte : -ce qui deviendra « les morceaux de bravoure », comme les stances de Rodrigue, dans Le Cid, les imprécations de Camille, les tirades de Dom juan, de Cyrano de Bergerac ou d’Antigone. On y trouve d’ailleurs tous les ressorts de la rhétorique, alliés à la maîtrise d’une langue ornementée et parfois versifiée. Cf des vers célèbres

visant à l'assassiner. Cinna, un peu comme Rodrigue dans Le Cid, agissait surtout par amour: la femme qu'il aimait, Emilie, dont le père avait été exécuté sur l'ordre d'Auguste pour des raisons politiques, avait chargé Cinna de sa vengeance. On attendrait donc, après que la censpiration est dévoilée, un châtiment exemplaire tombant sur les amants. Mais c'est la clémence d'Auguste, et non son courroux, qui se manifeste à la fin de la pièce. Dans un noble monologue, l'empereur annence son intention de pardonner:

part des autres, pour que ceux-ci ne l'enten- dent pas. L'aparté constitue une rupture de l'illusion dramatique, puisque le personnage s'adresse directement au public ou semble se parler à lui-même. L'aparté est une conven- tion destinée, comme le monologue, à pallier l'impossibilité, pour l'auteur dramatique, de faire entendre les pensées secrètes d'un personnage autrement que par la parole. II

-  la tirade : c’est une longue réplique qui argumente sur un sujet (le personnage débat avec lui-même). -  la stichomythie : c’est un dialogue où les personnages se répondent vers par vers et qui donne un style vif à l’échange. b) Le monologue : Il manifeste la présence d’un personnage seul sur scène, qui se parle à lui-même, ou éventuellement à quelqu’un d’absent, pour exprimer son trouble ou un dilemme. Il permet au public de connaître les pensées du personnage. c) L’aparté : Il

sentiments d’autrui et s’en servir car cela peut leur être fatal comme avec la mort de la sœur de lait de Camille à cause de Perdican. Corneille va lui aussi utiliser ce type de morale dans Le Cid où finalement, même si Don Rodrigue prend le choix de perdre l’amour de Chimène en tuant son futur beau-père pour l’honneur de son sang, il va quand même le retrouver et c’est aussi une morale. La comédie classique utilise le plus souvent la morale comme l’inculcation de règles de

un père Jésuite, comme vous voyez, extrêmement grand et maigre. La soutane déchirée laisse voir l’épaule nue. Le voilà qui parle comme il suit : « Seigneur, je vous remercie de m’avoir ainsi attaché… »7. Le père Jésuite priera pour le salut de don Rodrigue avant de périr ; sacrifice qui, sur le modèle du Christ, est là pour racheter l’âme d’un chrétien, le salut d’une seule âme valant davantage que le salut de toute la Création selon les paroles du catholique Saint Thomas. Cette vision du Christ 2