Le Sublime Antoine Compagnon

l'heure promise aux nations futures, Où, calme et souriant aux bons, même aux ingrats, La concorde, serrant les hommes dans ses bras, Penchera sur nous tous sa tête vénérable ! Oh ! qu'il ne soit pas dit que, pour ce misérable, Le monde en son chemin sublime a reculé ! Que Jésus et Voltaire auront en vain parlé ! Qu'il n'est pas vrai qu'après tant d'efforts et de peine, Notre époque ait enfin sacré la vie humaine, Hélas ! et qu'il suffit d'un moment indigné Pour perdre le trésor par les siècles gagné

toujours ivre. Rien ne ressemble plus à ce qu’on appelle l’inspiration, que la joie avec laquelle l’enfant absorbe la forme et la couleur. J’oserai pousser plus loin ; j’affirme que l’inspiration a quelque rapport avec la congestion, et que toute pensée sublime est accompagnée d’une secousse nerveuse, plus ou moins forte, qui retentit jusque dans le cervelet. L’homme de génie a les nerfs solides ; l’enfant les a faibles. Chez l’un, la raison a pris une place considérable ; chez l’autre, la sensibilité occupe

toujours ivre. Rien ne ressemble plus à ce qu’on appelle l’inspiration, que la joie avec laquelle l’enfant absorbe la forme et la couleur. J’oserai pousser plus loin ; j’affirme que l’inspiration a quelque rapport avec la congestion, et que toute pensée sublime est accompagnée d’une secousse nerveuse, plus ou moins forte, qui retentit jusque dans le cervelet. L’homme de génie a les nerfs solides ; l’enfant les a faibles. Chez l’un, la raison a pris une place considérable ; chez l’autre, la sensibilité occupe

ivre. Rien ne ressemble plus à ce qu’on appelle l’inspiration, que la joie avec laquelle l’enfant absorbe la forme et la couleur. J’oserai pousser plus loin ; j’affirme que l’inspiration a quelque rapport avec la congestion, et que toute pensée sublime est accompagnée d’une secousse nerveuse, plus ou moins forte, qui retentit jusque dans le cervelet. L’homme de génie a les nerfs solides ; l’enfant les a faibles. Chez l’un, la raison a pris une place considérable ; chez l’autre, la sensibilité

néglige nous fuit. OEDIPE. Mais, dis-moi : est-ce dans les champs, ici, ou sur une terre étrangère que Laïus a été tué ? CRÉON. On dit qu'étant parti pour consulter l'oracle, il n'est plus jamais revenu dans sa demeure. OEDIPE. Aucun messager, aucun compagnon de route n'a-t-il vu et ne peut-il raconter comment les choses se sont passées ? CRÉON. Ils ont tous péri, à l'exception d'un seul qui s'est enfui de terreur et n'a dit qu'une seule chose de tout ce qu'il a vu. OEDIPE. Quelle chose ? Un seul fait

remparts paraissaient une dérision. de cette est ville Le duc de Guise les obstacles chargé de défendre cette place. Plus sont grands, plus le génie se révèle, plus le courage nant, plus est entrepre- l'homme devient sublime. souvenir amer d'un siège tout récent et Est-ce le des malheurs que nous avons vu s'amonceler autour de Metz? Est-ce en face d'un Je ne sais siège de ; la simple admiration qu'on doit éprouver qui se homme mais il dévoue

demande à son chauffeur s’il a aimé le livre qu’il lui a offert. Le chauffeur répond qu’il n’a pas tout compris et D. Sutherland lui dit de se laisser porter sur le texte et que le passage où les soldats arrivent la mer après leur épuisant voyage est sublime. Immédiatement, le téléphile reconnaît L’Anabase de Xénophon et comprend toute la personnalité subtile et complexe du patriarche et devine les conceptions familiales et politiques de cet américain. Il est vrai que seuls les scénaristes américains

de création littéraire peut-être caractérisé par son originalité, soit par l’imitation, soit par sa source qui va générer d’autres créations. 2) LES FORMES DE L’EXPRESSION : C’est-à-dire la manière de s’exprimer, une forme d’expression : le sublime, le burlesque, le romanesque. 3) L’ÉLEMENT DE CARACTÉRISATION : C’est l’attitude devant la réalité. Le réalisme, le naturalisme, le symbolisme, le surréalisme sont des attitudes. Breton dit la réalité n’est pas la réalité. C’est quelque chose

bord de l'océan, près du délicieux village de Carmel, où Lili, c'était le surnom qu'il donnait à sa mère, possédait une grande maison. Tout en bois blanc, elle surplombait la mer, perchée en haut d'un vaste jardin qui plongeait jusqu'à la plage. Antoine, un vieil ami de Lili, vivait dans une petite annexe de la propriété. Artiste échoué là, Lili l'avait accueilli, « recueilli », disaient les voisins. Il entretenait avec elle le parc, les clôtures et les façades en bois repeintes presque chaque année

bord de l'océan, près du délicieux village de Carmel, où Lili, c'était le surnom qu'il donnait à sa mère, possédait une grande maison. Tout en bois blanc, elle surplombait la mer, perchée en haut d'un vaste jardin qui plongeait jusqu'à la plage. Antoine, un vieil ami de Lili, vivait dans une petite annexe de la propriété. Artiste échoué là, Lili l'avait accueilli, « recueilli », disaient les voisins. Il entretenait avec elle le parc, les clôtures et les façades en bois repeintes presque chaque année