Le Vivant Est Il Entièrement Explicable

et me remplit de joie. Comprenez-vous une telle sensation ? Cette brise qui vient des régions vers lesquelles je m'avance me donne un avant-goût de leur climat glacial. Inspirés par ces vents prometteurs, mes rêves deviennent plus fervents, plus vivants. J'essaie en vain de me persuader que le pôle est le siège du froid et de la désolation : il se présente à mon imagination comme le pays de la beauté et du plaisir. À cet endroit, Margaret, le soleil est toujours visible, son large disque frange presque

le fera voyager à toute vitesse dans le temps et dans l’espace, et au moment d’ouvrir les paupières, il se croira couché quelques mois plus tôt dans une autre contrée. Mais il suffisait que, dans mon lit même, mon sommeil fût profond et détendît entièrement mon esprit ; alors celui-ci lâchait le plan du lieu où je m’étais endormi, et quand je m’éveillais au milieu de la nuit, comme j’ignorais où je me trouvais, je ne savais même pas au premier instant qui j’étais ; j’avais seulement dans sa simplicité

conversations, on pourrait tirer facilement l'une des plus hautes et des plus nettes images de Napoléon qu'écrivain ait jamais formées. Et Le Mémorial de Sainte-Hélène, ce livre du chef, est l'un de ses livres de chevet. Partout ailleurs, même parmi les vivants, il sait reconnaître et admirer l'esprit ingénieux, l'activité qui pousse toute la force et la sagacité d'un homme aux entreprises, toute initiative, même risquée, et tout esprit d'ordre, même étroit. Mais il fait, tout en admirant, une discussion

collections, il y a également la montée de l’esprit critique, qui fait reculer l’attirance pour la monstruosité (qui était très forte dans la culture et l’esthétisme du 16ème-17ème). Le monstre perd du terrain car on considère que tout phénomène est explicable, et que la collection est un endroit où l’on vient pour s’instruire. Elle témoigne du progrès de l’esprit critique : on cherche à rendre compte du caractère ordonné de la Nature. Présenter une collection spécialisée, c’est rendre compte de l’organisation

et me remplit de joie. Comprenez-vous une telle sensation ? Cette brise qui vient des régions vers lesquelles je m'avance me donne un avant-goût de leur climat glacial. Inspirés par ces vents prometteurs, mes rêves deviennent plus fervents, plus vivants. J'essaie en vain de me persuader que le pôle est le siège du froid et de la désolation : il se présente à mon imagination comme le pays de la beauté et du plaisir. À cet endroit, Margaret, le soleil est toujours visible, son large disque frange presque

L'homme ne se plaît qu'à vaincre, et, faute de pouvoir vaincre, il admire. Exigeant là-dessus, mais généreux. L'autre côté, de jalousie, d'envie, de petitesse, je le vois dans les auteurs de second ordre, qui sont des gens fatigués ; mais l'homme vivant n'est point comme ils veulent le peindre ; eux-mêmes ne sont pas ainsi, ils ne cherchent que l'occasion d'admirer ; je les y prends devant un débris d'aqueduc, ou bien à Shakespeare, ou bien s'ils lisent ou récitent quelques beaux vers ; ils sont

situation. Seulement, ses exportations voyageaient à présent par mer, au lieu d'emprunter les voies terrestres, et Manolda était souvent en déplacement afin de veiller au grain. Tout cela était on ne peut plus normal et explicable. Nullement normal en revanche ni davantage explicable était le fait que le service de la lutte contre les stupéfiants, créé par la police criminelle d'Amsterdam, voyait la courbe de progression de l'usage des stupéfiants s'élever de plus en plus sur ses graphiques, tandis

ou moins homogène, mais possédant une certaine permanence. En premier lieu, les organisations sont des systèmes d’activités orientées vers des fins. L’idéaltype bureaucratique de WEBER (1922 :226-228) décrit ce que pourrait être une organisation entièrement gouvernée par la rationalité dans l’activité : la hiérarchie est une hiérarchie de fonctions (page 226), dont l’extension est limitée à un domaine d’activité précis, et non pas une hiérarchie de classes ou d’ordres, traitée par WEBER de manière

L'homme ne se plaît qu'à vaincre, et, faute de pouvoir vaincre, il admire. Exigeant là-dessus, mais généreux. L'autre côté, de jalousie, d'envie, de petitesse, je le vois dans les auteurs de second ordre, qui sont des gens fatigués ; mais l'homme vivant n'est point comme ils veulent le peindre ; eux-mêmes ne sont pas ainsi, ils ne cherchent que l'occasion d'admirer ; je les y prends devant un débris d'aqueduc, ou bien à Shakespeare, ou bien s'ils lisent ou récitent quelques beaux vers ; ils sont

fera voyager à toute vitesse dans le temps et dans l’espace, et au moment d’ouvrir les paupières, il se croira couché quelques mois plus tôt dans une autre contrée. Mais il suffisait que, dans mon lit même, mon sommeil fût profond et détendît entièrement mon esprit ; alors celui-ci lâchait le plan du lieu où je m’étais endormi, et quand je m’éveillais au milieu de la nuit, comme j’ignorais où je me trouvais, je ne savais même pas au premier instant qui j’étais ; j’avais seulement dans sa simplicité